L’année 2023 aura été celle du retour des spectateurs dans les salles obscures. Au Ciné Dyke, plus de 221.000 entrées ont été comptabilisées.
Les années sombres sont – enfin – derrière elles. Les salles obscures de l’Hexagone viennent de boucler l’année 2023 avec un nombre d’entrées (181 millions à l’échelle nationale, ndlr) quasi similaire à celui qu’elles connaissaient avant la pandémie de Covid-19. Et le Ciné Dyke ne fait pas l’exception.
Dans la même mouvance, la structure ponote a comptabilisé 221.513 entrées, contre 178.200 en 2022, soit « une hausse de +20 % », s’en réjouit la gérante, Florence Roux, pour qui la fréquentation « globalement bonne » du Ciné Dyke est source de réjouissance en ce début d’année. Bien qu’elle soit inférieure à celle des années ante-Covid – l’établissement avoisinait les 250.000 entrées en 2019 -, elle « marque le retour des spectateurs en salle ». Un retour longuement espéré. Il aura fallu deux années de patience aux tenanciers de cinémas et le coup de pouce d’un héros de jeu vidéo pour qu’ils retrouvent leur public.
Car oui, qu’on acquiesce ou pas, c’est le film Super Mario Bros qui a déplacé les foules en 2023. L’aventure du plombier et de ses amis Toad, le champignon, et la princesse Peach, a attiré pas moins de 7,5 millions de petits et grands spectateurs à travers le pays, dont 10.614 dans l’antre du Ciné Dyke. Super Mario Bros se classe ainsi en tête des films les plus vus en France, devant Avatar : la voie de l’eau (6,2 millions d’entrées, dont 8.257 au Puy), le deuxième volet de la saga à succès de James Cameron, sorti fin 2022.
300. Au cours de l’année 2023, plus de 300 films, tous genres confondus, ont été projetés sur les écrans géants du Ciné Dyke. En tout, 2.153 séances ont été programmées à destination du grand public ou des scolaires.
Quant à Barbie qui a cartonné en salle, il figure en troisième position sur la scène nationale (avec 6 millions de spectateurs), mais glisse d’une place dans le classement du Ciné Dyke pour finir au pied du podium. Dans la cité ponote, les irréductibles Gaulois à l’affiche d’Astérix et Obélix : l’empire du milieu ont été préférés à la poupée iconique incarnée par l’actrice Margot Robbie. Le film de Guillaume Canet a réalisé 8.162 entrées, soit 641 de plus que Barbie. Et ce n’est pas la seule surprise notable dans le Top 10 des films à succès du Ciné Dyke.
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Dans cette liste, il en est un que l’on n’attendait pas : c’est Ardéchois, paysans montagnards. Le premier long métrage de Bernard Peyrol n’a pas seulement rencontré « un très beau succès », il a fait un véritable tabac. Le film-documentaire et ses portraits de paysans de la Haute-Ardèche s’est hissé à la dixième place du classement. Il a été vu, au Puy, par 3.805 spectateurs, réalisant presque autant d’entrées qu’Élementaire, la dernière production des studios Disney-Pixar (3.812). Si l’engouement pour Ardéchois, paysans montagnards était jusqu’alors palpable, le voilà conforté par des données.
Ardéchois, paysans montagnards dans le Top 10
Le biopic Oppenheimer, les aventures de la Pat’Patrouille ou encore Anatomie d’une chute, le film policier qui a valu à sa réalisatrice, Justine Triet, de se voir décerner la Palme d’or au dernier Festival de Cannes, ont également conduit les amateurs du 7e art, quel que soit leur âge, à prendre place dans les fauteuils feutrés du Ciné Dyke, avec lequel ils ont renoué le contact.
Le bilan de l’année écoulée aurait pu être parfait, s’il se limitait à la fréquentation. Mais une ombre plane sur la structure ponote. « Il reste des difficultés », soupire la gérante, pointant du doigt « la flambée des prix de l’énergie » qui impacte le Ciné Dyke, et par ricochet, les spectateurs. L’an passé, la hausse des charges a contraint la direction à augmenter, « très modérément », le prix des places. Celui-ci s’établit aujourd’hui, à 8,80 € (plein tarif).
Ophélie Crémillieux
Dune, Cocorico, Joker, Louise Violet… zoom sur les films annoncés
La sortie du film tourné en Haute-Loire avec Alexandra Lamy est prévue pour cette fin d’année. Photo d’archives
Un large choix de films va s’offrir, cette année encore, aux amateurs du 7e art.
Du côté des productions françaises, Un coup de dés, thriller avec Guillaume Canet et Yvan Attal dont la sortie est prévue le 24 janvier dans les salles, saura séduire les adeptes du genre.
Dans un tout autre registre, les spectateurs ont rendez-vous, en février, avec Kev Adams. Deux ans après sa venue au Ciné Dyke, pour l’avant-première de Maison de retraite, l’humoriste sera à nouveau en haut de l’affiche à l’occasion de la sortie du deuxième volet de cette comédie. Une autre est annoncée pour février : c’est Cocorico, avec là encore, des acteurs de renom, parmi lesquels Christian Clavier, Didier Bourdon, Sylvie Testud et Marianne Denicourt.
À ne pas manquer non plus, Louise Violet, le film d’Éric Besnard avec Alexandra Lamy. Tourné en Haute-Loire au village de Saint-André-de-Chalencon, le long-métrage devrait être visible sur grand écran en fin d’année, dès le 6 novembre, mais quelques chanceux pourraient ne pas avoir à patienter aussi longtemps. Une diffusion en avant-première est prévue le 17 mars, au cinéma Grenette, à Yssingeaux.
Dans la série des grosses productions américaines, sont attendus, pêle-mêle, le deuxième volet de Dune (en février), La Planète des singes : Le Nouveau royaume (annoncé pour mai), Joker : folie à deux avec Joaquin Phoenix et la pop star Lady Gaga dans le rôle d’Harley Quinn (en octobre), Godzilla ou encore BeetleJuice 2, de Tim Burton, en septembre prochain.
Plusieurs films d’animation à succès seront également de retour dans les salles obscures en 2024. Parmi eux : Vice-Versa 2, en salles, fin juin et Moi, moche et méchant 4, dont la sortie est prévue dans l’été, en juillet.
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