Offres inédites, à proximité ou à l’étranger, adaptées aux mineurs ou non… on fait le point sur les jobs d’été qui étaient proposés aux jeunes vendredi dernier, au centre Pierre-Cardinal.
Le 25e Forum jobs d’été, organisé par la Mission locale, le Point information jeunesse du Velay et France travail (ex Pôle-emploi), s’est tenu vendredi dernier, avec, entre les quatre murs du centre Pierre-Cardinal, « plus d’un millier d’offres » d’emploi à pourvoir. Pour qui ? Pour faire quoi ? Pour quel salaire ? Éléments de réponses en quatre points.
1- Des offres pour les mineurs
À l’entrée du centre Pierre-Cardinal, les tableaux d’affichage pullulaient de propositions, mais quelques-unes, éparses, sortaient du lot. Imprimées sur des feuilles de couleur jaune, ces offres-là étaient destinées aux mineurs. Un public toujours « très présent » au Forum jobs d’été, rapporte Julie Varenne, sans doute en raison « de l’augmentation du coût de la vie » qui freine les apports d’argent de poche et incite les adolescents, « dès 14 – 15 ans », à travailler pendant les grandes vacances, analyse la chargée de relations entreprises à la Mission locale.
Malheureusement pour eux et les parents chargés, pour beaucoup, de dénicher le job de rêve sur le Forum tandis que leurs enfants sont retenus en cours, la majorité des offres ne s’adresse pas aux mineurs, leur embauche présentant « des contraintes » avec lesquelles les employeurs ne peuvent – ou ne veulent – pas toujours jongler (lire par ailleurs). Une petite dizaine de stands et leurs recruteurs les accueillait néanmoins à bras ouverts vendredi, notamment, les centres de loisirs et les chaînes de restauration rapide, mais aussi l’agence d’intérim DFI qui « joue le jeu » chaque année. Elle propose à ces jeunes, le plus souvent « hyper-motivés », souligne Cyriane Lebre, responsable de l’agence de Saugues, de faire du ménage, de la plonge ou encore d’occuper, le temps d’un été, un poste de préparateur de commandes au sein d’une entreprise altiligérienne. Un job rémunéré « environ 1.700 € net (pour 35 heures par semaine), avec les indemnités de fin de mission et les congés payés ».
2- Intersport, Decathlon… des commerces en quête de vendeurs
Les majeurs, a contrario, n’avaient que l’embarras du choix sur le Forum, où selon Julie Varenne, le secteur de la restauration s’impose, à chaque nouvelle édition, comme le plus gros pourvoyeur de jobs d’été, suivi de près par la branche animation. Mais un autre secteur d’activité a émergé à l’occasion de ce 25e Forum : « Le commerce ». De nouveaux partenaires ont fait leur entrée dans le centre Pierre-Cardinal aux côtés de l’entreprise Jouda multilocation, comme – pour ne citer qu’elles – les enseignes Intersport et Decathlon, en quête de conseillers de vente et d’hôtesses de caisse.
3- « Des offres jamais vues »…
Pour sa toute première participation au Forum jobs d’été, l’agence d’intérim CooRHea est venue avec « des offres jamais vues » sous le bras, relate Julie Varenne, de la Mission locale. Cette « coopérative de travail temporaire » est spécialisée dans le recrutement de personnels pour répondre aux besoins des établissements du secteur médico-social, qu’il s’agisse de maisons de retraite, de foyers d’accueil médicalisés ou encore d’instituts médico-éducatifs (IME). « En cours de développement en Haute-Loire », CooRHea propose, par exemple, des postes d’agent de soins, notamment dans les Ehpad de la région stéphanoise. Un emploi rémunéré jusqu’à « 2.500 € brut, primes incluses (pour le travail de nuit et les dimanches, ainsi que pour les déplacements), dans les structures où s’applique la convention 51 », précisent Séverine Castanet, la manager et Thibaud Chavigny, chargé de recrutement. Seule condition pour postuler : « Avoir un minimum d’expérience » dans le soin aux personnes.
4- … et d’autres plus insolites
Dans ce pêle-mêle d’offres en tous genres, quelques suggestions ont attiré l’attention des jeunes, comme celle du parc animalier d’Auvergne qui en fait rêver plus d’un. Situé à Ardes-sur-Couze, dans le Puy-de-Dôme, le parc zoologique recherche un stagiaire pour animer les activités de la structure et sensibiliser le public sur ses missions de conservation et de sauvegarde des espèces. Il s’agit d’un stage rémunéré, d’une durée de 6 mois (*).
Sinon, pour celles et ceux qui veulent conjuguer travail et voyage, une multitude de jobs d’été sont à pourvoir à l’étranger, des États-Unis à la Nouvelle-Zélande, en passant par l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie ou encore la Suède et Chypre… La plupart des offres invitent à travailler dans les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration, ou dans les campings.
Ophélie Crémillieux
(*) Envoyer un mail à recrutement@parcanimalierdauvergne.fr
Rattrapage. Pour celles et ceux qui n’ont pas pu se rendre au Forum jobs d’été, toutes les offres sont à retrouver, dès mardi 2 avril, dans les Points information jeunesse, et sur les sites Internet dédié : pij-velay.org ou missionlocalevelay.fr.
À 14 ans, mon enfant peut-il travailler ?
partir de quel âge peut-on travailler ? En théorie, dès 14 ans, mais en pratique, ça se complique. Pour un adolescent de cet âge-là, il n’est pas évident de trouver un job d’été, car les offres ne courent pas les rues.
La raison ? La réglementation qui encadre le travail de ces jeunes (14 – 16 ans) impose quelques « contraintes », visant à les protéger. À titre d’exemple, un adolescent de moins de 16 ans ne peut pas travailler plus de 7 heures par jour (contre 8 heures pour les plus de 16 ans ; 10 heures pour les majeurs), ni même enchaîner 5 heures de travail consécutives. Au-delà de quatre heures et demie, la loi oblige l’employeur à lui accorder une pause de 30 minutes. Celui-ci, préalablement à l’embauche, doit aussi demander, outre l’accord parental, une autorisation à l’inspecteur du travail qui peut la lui refuser s’il estime que l’activité risque d’entraîner « une fatigue anormale », rappellent Carole Jouve et Lionel Ahinon, de la DDETSPP (*), qui répondaient vendredi, aux questions des parents, sur le Forum jobs d’été.
En effet, les jeunes, jusqu’à leur majorité, ne peuvent effectuer que « des travaux légers » dans certains secteurs d’activité (les emplois dans les débits de boissons sont évidemment proscrits), et uniquement pendant les vacances scolaires. D’ailleurs, le contrat de travail ne doit pas « dépasser la moitié des vacances ». Autrement dit, sur les deux mois d’été, les jeunes de moins de 16 ans ne sont pas autorisés à travailler plus d’un mois.
Dans ces conditions, parfois éloignées de la réalité du métier, les employeurs ne sont pas nombreux à inviter les adolescents à rejoindre leurs équipes, le jeu n’en valant pas toujours la chandelle…
(*) Direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations.
Renseignements. Contacter le 0.806.000.126. Pour prendre rendez-vous : auvergne-rhone-alpes.dreets.gouv.fr.
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