Homme de radio, Hervé Pouchol revient sur sa jeunesse au Puy-en-Velay entre boîtes de nuit et Café du Théâtre

« Le Puy, c’est une grande histoire ! », lance Hervé Pouchol. L’animateur vedette de RTL reste très attaché à la ville où il a vécu « une jeunesse heureuse ». « Mon grand-père a inventé l’allume-gaz au Puy » : le présentateur fait référence à Henri Pouchol dont le magasin de radio et de télévision avait pignon sur rue place du Plot.L’homme de radio a débuté sa carrière dans les boîtes de nuit du Puy-en-Velay

À la grande époque du Big Ben, du Galaxy et du Sheldon

« Il vendait des radios et des télévisions et comme il était très bricoleur, un jour, il a inventé l’allume-gaz. Il a monté une usine avenue de Vals qui s’appelait Constructions électriques RV pour Radio Velay. Quand il a pris sa retraite, mon père est revenu de Bayonne pour prendre la suite », se souvient-il. Et voilà comment la petite famille a rejoint Le Puy.L’entreprise familiale avait pignon sur rue au Puy-en-Velay.

Le jeune Hervé a usé ses culottes sur les bancs de l’école normale de Vals. « J’ai passé toute mon enfance au Puy et j’ai toujours entendu “vous allez prendre la suite de votre père”. Je n’avais aucune envie de lui succéder à la tête de l’usine ! À 7 ans, j’ai su que je voulais faire de la radio et du cheval ». Il y avait très peu de radios à l’époque au Puy, seulement France Inter, Radio Monte-Carlo et Europe 1. Les radios libres n’étaient pas autorisées. Le jeune homme poursuit ses études au Pensionnat Notre-Dame de France puis au lycée Simone-Weil. « Le seul moyen de parler dans un micro, c’était d’animer les boîtes de nuit ». C’est la grande époque du Big Ben, du Galaxy, du Sheldon. Le voilà à 14 ans, du côté d’Allègre, à “faire le mur” avec son cousin pour passer une soirée en boîte de nuit, à L’herbette, à Borne, avec une idée bien arrêtée.Le magasin de la famille Pouchol au Puy-en-Velay

« J’avais un toupet monstre, s’amuse-t-il. J’ai dit au patron, Georges Vigouroux, que je remplaçais son DJ et la piste s’est remplie ; c’était mon premier public. Le patron m’a dit de revenir tous les week-ends ».

Un an avant les radios libres, il rencontre Romain Bouteille, à qui l’on doit le genre du café-théâtre. Ce dernier avait un pied à terre en Haute-Loire. « Je lui vendais des disques dans une boutique située à côté du Café du Théâtre, sur le Breuil. Il a ramené au magasin Coluche et Patrick Deweare. Il s’ennuyait à la campagne avec ses copains du Café de la Gare. Alors, il prenait sa moto, une vieille BM, et il s’installait au Café du Théâtre. J’avais 16 ans, il m’a trouvé sympa et c’est devenu un copain. Il m’a expliqué beaucoup de choses, notamment sur la radio. Il me faisait rêver… Il me disait de faire de la radio. Par la suite, il venait en boîte nuit au Big Ben à Chadrac où je passais des disques. Il passait plus de temps avec moi qu’avec Coluche ou Patrick Dewaere ! ».Le grand-père d’Hervé Pouchol a inventé l’allume-gaz

À la faveur d’un festival de café-théâtre, à 18 ans, Hervé Pouchol est remarqué par France Inter pour prêter sa voix à une émission : Le bleu, la nuit. « C’était extraordinaire ! » se souvient-il.

Puis Radio France le remarque. Il part à Clermont-Ferrand puis à Lyon et file à Sud Radio. « J’ai réalisé mon rêve d’enfant, à savoir remplacer Jean-Pierre Foucault sur RMC durant un an ! ».

L’animateur rejoint plus tard Paris, rencontre Julien Courbet, et l’accompagne sur TF1. Leur amitié dure depuis 33 ans et se poursuit désormais sur RTL et M6 tous les matins depuis 17 ans.

Même s’il n’a plus d’attaches familiales dans le Velay, HervéLe père d’Hervé Pouchol a repris l’entreprise familiale.
Pouchol revient parfois au Puy où il a gardé de nombreux amis.

Nathalie Courtial

La Guerre des voisins, un livre sur les conflits de voisinage

Le journaliste vient de publier un livre intitulé La Guerre des voisins, un dictionnaire des voisins de A à Z pour beaucoup mieux gérer d’éventuels conflits.

Alarmes, animaux de compagnie, barbecue, droit de passage, haie, horaires de tonte… Même les ébats amoureux font l’objet d’un paragraphe dans cet abécédaire qui fait un tour d’horizon des principaux motifs de conflits de voisinage. La loi est sans appel : « aucun bruit particulier ne doit, par sa durée, sa répétition ou son intensité, porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme qu’une personne en soit elle-même à l’origine ou que ce soit par l’intermédiaire d’une personne, d’une chose dont elle a la garde ou d’un animal placé sous sa responsabilité ».

Plus qu’une occasion de plonger dans les coulisses de l’émission mythique, La Guerre des voisins est surtout un livre pratique qui donne des pistes pour être à la fois un bon voisin qui respecte son prochain, mais également pour connaître ses droits dans des situations parfois délicates.

On ne présente plus Hervé Pouchol, le spécialiste et médiateur télé de La Guerre des Voisins, émission diffusée sur TF1 dans les années 1990 aux côtés de Julien Courbet. Durant dix ans, l’émission a permis de régler des centaines de conflits de voisinage.

Pour écrire son livre, Hervé Pouchol s’est appuyé sur le courrier qu’il a reçu durant toutes ces années.

Ce livre se veut avant tout pratique : on y trouve des définitions claires pour mieux comprendre les termes employés, des exemples, des conseils efficaces, des histoires vraies et cocasses entre voisins, des citations et proverbes sur le voisinage, les cas les plus spectaculaires de l’histoire de La Guerre des voisins… On peut tester ses connaissances à l’issue de sa lecture via le quiz proposé en conclusion.

Si aucune date de dédicace n’est prévue en Haute-Loire, Hervé Pouchol se dit prêt à participer à un salon qui réunirait des auteurs si on l’invite. « Les salons du livre sont un bon moyen de rencontrer les auditeurs » pour lui.

Livre. La Guerre des voisins, 299 pages, éditions Amazon, 20 €.