Au-delà des carrousels, loteries, jeux de force et manèges enfantins qui faisaient vibrer la place du Breuil, certains forains proposaient des spectacles très insolites voire, pour certains, inimaginables de nos jours. Il y avait par exemple ce stand qui invitait les visiteurs à admirer « la plus petite femme du monde ». Ou encore la très prisée arène athlétique où s’affrontaient de « vaillants combattants ». En témoigne cet article daté du 31 octobre 1888 dans le journal La Haute-Loire :
« La fête manquait un peu d’animation. Pas l’ombre d’une femme géante et seulement une arène athlétique. La voilà la décadence »
le journaliste
À quoi ressemblait la vogue du Puy-en-Velay autrefois ?
Quelques années plus tard, il y avait aussi cet aigle « presque domestiqué » de plus de 14 kg et mesurant plus de 3 mètres d’envergure qui « exécutait divers travaux des plus intéressants », peut-on lire dans un journal daté de 1904.
Les Ponots fêtent la Toussaint sur le Breuil, depuis plus d’un siècle. Cliché Margerit-Bremond
On parle même de certains jeux dangereux à l’image des « femmes torpilles », décrites dans la presse de l’époque comme de « pauvres êtres que l’on exhibe entre une pile électrique et des tentes fanées représentant un salon ».
Il y a à peine 60 ans, la place du Breuil avait encore une autre allure pour la Toussaint. Dans les colonnes de L’Éveil, on y annonce la venue d’« une attraction de catch, d’une présentation de serpents et de singes » ou encore la présence de Jacky le gorille ! Des animaux qui depuis longtemps n’ont plus leur place à la fête foraine. Certaines loteries proposaient même aux joueurs de gagner de la « volaille morte et des huîtres ». Un arrêté municipal de 1938 a interdit formellement cette pratique sur la place du Breuil…
Christophe Coffy
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