Le pêcheur, qui dès samedi prochain taquinera la truite sur les cours d’eau de première catégorie ou tout autre plan d’eau, peut, sans le savoir, se mettre en danger de mort. Ou pour le moins aller au-devant d’un grave accident.
Concentré sur son parcours de pêche et les « postes » à truite qu’il s’apprête à prospecter, il pourrait omettre de voir la ligne aérienne à moyenne ou basse tension qui longe le cours d’eau ou le traverse.
Le composite de carbone des cannes est un excellent conducteur
Bien mal lui en prendrait car sa canne à pêche, en composite de carbone, est un excellent conducteur d’électricité, et il n’est pas besoin de toucher une ligne électrique pour « prendre le jus ».
En effet, « en deçà de 70 cm, on peut créer un arc électrique », nous informe Nathalie Castex directrice territoriale d’Enedis.
La responsable s’est retrouvée, samedi matin, avec Lionel Martin, président de la Fédération de pêche Haute-Loire, dans les locaux du Crédit Agricole, à Vals-près-le-Puy, pour la signature d’une convention qui oblige les deux partenaires sur le thème de la prévention des dangers de l’électrocution liés à la pratique de la pêche.
Pas d’accident à ce jour mais méfiance
Une ligne électrique aérienne est, en moyenne, à 8 mètres de hauteur. Cela signifie que certaines sont situées plus bas. Alors, les pêcheurs qui passent dessous, en tenant la canne verticalement, ou les moucheurs (pêcheurs à la mouche) qui fouettent l’air à proximité, sont potentiellement en danger d’électrocution.
Aussi, bien qu’il n’y ait pas encore eu d’accident en Haute-Loire, pêcheurs et électriciens ont-ils décidé de renouveler leur campagne d’information, et de prévention à l’attention des férus de la gaule. Des deux côtés, on s’engage à communiquer avec de la documentation papier, mais aussi sur les sites internet, ainsi qu’au moyen d’une vidéo.
Vingt zones à risques ont été recensées : elles seront signalées par des triangles jaunes
Samedi, une cinquantaine de gardes bénévoles ont été conviés pour s’informer sur le sujet, afin qu’ils fassent passer l’info aux pêcheurs qu’ils rencontrent. Enedis a mis à disposition des triangles jaunes qui signaleront chacune de la vingtaine de zones à risques recensées.
De plus, l’application « Ligne alerte » est mise à disposition des pêcheurs.
Une fois téléchargée sur les téléphones mobiles, celle-ci envoie un signal à l’approche d’une zone de danger. En revanche, il n’a pas été dit si l’application fonctionne là où le mobile n’affiche aucune réception.
Pour autant, « on sollicite les pêcheurs à être vigilants et à nous faire part de zones non répertoriées », souligne Lionel Martin. Et Nathalie Castex de rappeler également « qu’on ne touche pas une ligne électrique à terre ».
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