Le marché de Noël du Puy a ouvert ses portes, avec à l’intérieur, une zone « gourmande ». L’occasion, pour les visiteurs, de faire le plein de réconfort avant l’entrée dans l’hiver. Tour d’horizon.
Le marché de Noël du Puy a ouvert ses portes vendredi dernier, avec d’un côté, une zone « cadeaux », de l’autre, celle dédiée… à l’apéro et aux godiveaux ! À peine installée, elle s’impose déjà comme le théâtre de joyeuses festivités où règnent le partage et la convivialité.
En règle avec l’esprit de Noël, cette zone « gourmande », agrémentée de tables, de barnums et de mange-debout, doit son succès à son ambiance street-food. Il suffit de frapper à la porte de l’un des chalets pour déguster un mets bien de saison et de circonstance, à toute heure de la journée. Québécoise, belge, alsacienne, suisse ou savoyarde… toutes les spécialités culinaires les plus réconfortantes de l’hiver y sont déclinées. En résumé, s’il y a l’embarras du choix, le gras est roi dans – quasi – tous les plats. Coup d’œil aux suggestions, avant de passer à la dégustation !
1-La fondue suisse entre en piste
La nouveauté de cette année, c’est elle : la fondue suisse. Préparée par un couple de Clermontois qui l’a « dégustée » et approuvée dans son pays d’origine avant de l’exporter jusque dans le Velay, elle se compose, à parts égales, « de gruyère » et d’un autre fromage suisse appelé « le vacherin fribourgeois », détaillent Cindy et Francis Bouillon. Le couple la sert généreusement dans un récipient qu’il dépose au centre d’un « arbre à fondue » – sorte de mange-debout – autour duquel amis, collègues de boulot et familles peuvent se réunir. Bien que très alléchante, le prix de cette suggestion pique comme les premières gelées : 19 €/personne. Mais avant de renoncer à y goûter, sachez qu’une version allégée est proposée : la fondue se glisse dans du pain, accompagnée de charcuterie, pour former un « fondwich », vendu 7€.
2-L’incontournable raclette
Les jours raccourcissent, les températures chutent, la luminosité décline, mais dans ce contexte morose, fort heureusement, il y a la raclette ! Source de réconfort, le fromage fondu est disponible dans les allées du marché. Dans leurs pulls de Noël, John Bonnefoux et sa compagne, Pauline Forot, le font couler sur des pommes de terre et de la charcuterie avant de remettre à leurs clients la spécialité suisse que L’Éveil de la Haute-Loire, dans un souci de neutralité, dira savoyarde.
3-Le bretzel alsacien au gros sel
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Réputée pour son marché de Noël – parmi les plus beaux du pays -, la capitale alsacienne est aussi connue pour son bretzel au gros sel. Une spécialité que Flo Chabanon a ramenée au Puy-en-Velay après y avoir goûté et succombé à l’occasion d’un détour par Strasbourg. En vente sur le marché de Noël dans sa version traditionnelle aux éclats de gros sel, le bretzel se décline, au choix, à l’emmental, à la fourme d’Ambert, mais aussi au saint-nectaire, aux lardons ou au chorizo, un ingrédient « typique de l’Alsace », blague le commerçant. Il se savoure également sucré ou couvert de pâte à tartiner (entre 2,50 et 4€ pièce).
4-La poutine québécoise
La poutine, Olivier Clemençon et Romain Favre la proposent « depuis deux ou trois ans » dans leur restaurant, Coco & Rico. « Et les gens kiffent », constatent les cogérants de l’établissement ponot qui ont décidé d’en faire profiter les visiteurs du marché de Noël. Mélange de frites et de fromage arrosé d’une sauce brune (un fond de veau), ce « plat phare du Canada » a été quelque peu “auvergnatisé” par les restaurateurs. Le couic-couic (de la tomme de vache en grains) traditionnellement employé ne courant pas les rues, il est ici remplacé par du cantal.
Mélissa Bouchut, elle, y incorpore de la bonne chair ! Quelques morceaux de godiveaux qu’elle fait elle-même, à partir d’une viande porcine locale. C’est d’ailleurs sa marque de fabrique. Au stand de la fidèle commerçante du marché de Noël baptisé Pop (du pré ô plat), burgers et autres « hot godidogs » sont confectionnés au moyen de produits altiligériens, les pains comme les viandes, pour un maximum de plaisir et une empreinte carbone des plus raisonnables.
5-Les croques, spécialité parisienne à la sauce saint-germinoise
Si le croque-monsieur se résume traditionnellement à une tranche de jambon et du fromage dans du pain de mie, Michael Fromant a pris quelques libertés avec la spécialité parisienne pour en faire la sienne. Les croques de cet habitant de Saint-Germain-Laprade ne ressemblent, ni de près ni de loin, aux originels. Dans son chalet, il confectionne des croques sur-mesure pour chacun des palais. Sa clientèle est libre de choisir les produits « locaux » qui lui plaisent. Pain, fromage, légumes et charcuterie… le tout forme un sandwich chaud « gourmand », mais « équilibré », promet le commerçant.
Ophélie Crémillieux
Et aussi. La liste des produits phares de l’hiver à déguster sur le marché est longue. Parmi eux, les huîtres de Leucate, gratinées ou simplement assaisonnées, des escargots tout chaud en persillade, le panettone (gâteau italien) ou encore des gaufres de Liège. Sans oublier les boissons – vin chaud, vin blanc, crémant et bières – pour l’apéro.
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