Près de 70 sapeurs-pompiers, avec 16 engins, ont été mobilisés pour protéger l’îlot situé entre la rue Grenouillit et la rue Pannessac des flammes, dimanche. Ce sinistre va avoir de nombreuses conséquences et un périmètre a été établi dès dimanche, autour des lieux. On fait le point.
C’est au troisième étage d’un ancien immeuble, situé au numéro 18 de la rue Grenouillit, en vieille ville du Puy-en-Velay, que le feu s’est déclaré dimanche.
Une femme prise au piège dans un appartement
Il était 12 h 20 lorsque l’alerte était donnée aux sapeurs-pompiers, arrivés très rapidement et en nombre sur les lieux. Le feu ravageait totalement le dernier niveau, sous les toits. Les soldats du feu ont dû s’employer immédiatement pour secourir une habitante de l’immeuble, prisonnière des flammes dans son appartement. La jeune femme âgée de 22 ans a été évacuée aux urgences de l’hôpital Émile-Roux au Puy.
Le feu est parti au troisième étage de cet immeuble.
Très vite, la situation a été rendue compliquée par un vent de secteur sud-ouest poussant les flammes qui se propageaient par les toitures à deux immeubles attenants de la rue Grenouillit. De 20 sapeurs-pompiers au départ, le dispositif est monté crescendo pour atteindre 70 hommes mobilisés vers 15 heures, alors que le feu était « stabilisé » à ce moment-là. Tous les centres de secours du secteur ont été sollicités, en plus du centre de secours principal du Puy. Le capitaine Pascal Reymond a coordonné l’action des pompiers, secondé par le lieutenant-colonel Patrice Achard. Au total, 11 appartements dans trois immeubles ont été touchés par l’incendie, certains détruits en totalité. L’action des soldats du feu a permis de préserver plusieurs immeubles attenants. « Potentiellement, c’est tout l’îlot compris entre la rue Grenouillit et la rue Pannessac qui aurait pu être touché par l’incendie », rappelle Patrice Achard.
Le sous-préfet de Brioude, Emmanuel Fevre, de permanence dimanche, s’est rendu au Puy pour prendre la mesure de la situation. Trois personnes ont été prises en charge par les pompiers. Une fillette de 18 mois a été hospitalisée. Un homme de 30 ans et une femme de 61 ans, ayant inhalé des fumées, ont été examinés par les secours puis laissés sur les lieux.
Un feu d’origine accidentelle
La police nationale et la police municipale étaient sur place pour sécuriser les accès et faciliter l’action des pompiers. Les fonctionnaires du commissariat du Puy ont débuté leur enquête. « A priori le feu est d’origine accidentelle », a indiqué le commandant divisionnaire Élisabeth Romang-Barge, directrice départementale adjointe de la police nationale.
La question du relogement
Selon un premier bilan, cinq personnes devaient être relogées, dimanche. « Nous nous occupons du relogement. Certains ont trouvé des solutions avec leurs familles. Nous sommes en train d’en reloger une autre sur l’hôtel Ibis. Le souci, c’est que nous ne sommes pas certains que tout le monde soit rentré… Il y a peut-être des personnes absentes, parties en vacances et concernées par les dégâts de l’incendie », s’inquiétait le maire du Puy Michel Chapuis.
« Certains administrés vont voir avec leurs assurances pour aller à l’hôtel. Le principal aujourd’hui, c’est de palier l’urgence »
Michel Chapuis (Maire du Puy)
Les pompiers ont passé tout l’après-midi et une partie de la soirée à éteindre le feu jusque dans les moindres recoins des immeubles touchés. Il a fallu notamment dégarnir les toitures, les murs et les enchevêtrements de poutres afin de parfaire l’extinction. Les pompiers devaient ensuite assurer une surveillance jusqu’à lundi pour se prémunir contre tout risque de reprise. Ainsi, un périmètre de sécurité a été établi tout autour de la rue Grenouillit.
Lionel Ciochetto
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