Depuis fin 2023, une sorte de tunnel a été installé au niveau de l’entrée du musée Crozatier afin de protéger les visiteurs. À deux reprises, des plaques de verres s’étaient détachées du bâtiment. On fait le point.
Dans quelques semaines, cela fera un an qu’une plaque de verre décorant la façade du musée Crozatier s’est « détachée » (ou a implosée). Pour sécuriser les lieux, une sorte de tunnel a été créé afin d’accéder à l’entrée principale, rue Antoine-Martin au Puy-en-Velay.
Mais cet aménagement, en face du collège Jules-Vallès et qui a necessité la neutralisation de places de parking, doit rester temporaire, le temps de comprendre pourquoi deux plaques se sont détachées.
« En raison d’un mode de fixation inadéquat a priori »
Une première expertise a permis de mettre en évidence la fragilité des façades en verre du musée, « en raison d’un mode de fixation inadéquat a priori ».
Une seconde expertise doit permettre de déterminer les causes précises de ces incidents et les responsabilités de chacun (maîtrise d’œuvre, entreprises). Pour synthétiser, il s’agit de répondre à deux questions. Est-ce que le verre est trop fragile par rapport aux éléments qui le soutiennent ? Ou est-ce que le système de fixation est inadapté pour maintenir en place des plaques pesant plusieurs dizaines de kilos ?Photo Cédric Dedieu
Un bureau d’études a également été mandaté pour réaliser un état des lieux. Parallèlement, un expert judiciaire doit être désigné prochainement en lien avec le tribunal administratif de Clermont-Ferrand. « On ne peut pas dire que les plaques tombent les unes après les autres. À ce jour, il n’y a eu que deux plaques concernées. Et d’après l’expertise, seules quelques-unes présentent un risque. Pour nous, le plus important était de sécuriser les lieux, dans l’attente du rapport d’expertise définitif », précise Marc Giraud. Le maire de Saint-Étienne-Lardeyrol et vice-président de la Communauté d’agglomération du Puy fait allusion aux dizaines de milliers d’euros qui ont dû être investis pour aménager un accès couvert protégeant les visiteurs du musée.
En attendant les conclusions des experts, les élus étudient la possibilité de rouvrir au public l’accès par l’escalier (actuellement neutralisé), en plus de celui par la « rampe » PMR (personne à mobilité réduite), dans le but de faciliter la circulation des visiteurs.Photo C.Coffy
Quand il sera désigné par le tribunal administratif, l’expert devra réaliser une étude approfondie des événements et de leur(s) cause(s). Des recours pourraient ensuite intervenir, si une entreprise conteste les conclusions apportées, par exemple. Il faudra sans doute des mois, voire des années pour connaître le fin mot de l’histoire. Si toutefois aucune plaque ne vient à tomber de nouveau en sachant que les incidents se sont plutôt produits durant la période estivale.Photo C.Coffy
Cédric Dedieu
Historique en quelques dates
Juillet 2014
Première plaque. En plein chantier de rénovation du musée Crozatier, un premier événement impacte les plaques de verre. À la suite du week-end du 14 juillet, l’une d’entre elles tombe côté est (en face de l’aire de jeux du jardin Henri-Vinay). Des débris de verre sont retrouvés à l’intérieur du bâtiment, ce qui laisse penser à un acte de malveillance.
Juin 2017
Deuxième plaque. Alors que le musée n’a pas encore rouvert au public, le vendredi 16 juin vers 10 h 30, une autre plaque se brise en partie, toujours du même côté de la structure, mais dans une orientation différente (au nord). Les pompiers interviennent avec un camion grande échelle pour détacher les morceaux de verre restant sur la façade endommagée.
Eté 2023
Troisième plaque. Cette fois, c’est une plaque installée sur la façade sud qui éclate. S’est-elle détachée ou a-t-elle implosé ? Difficile à dire. S’agissant de verre trempé, il est prévu pour se désagréger en cas de choc, et non pas tomber en morceau (sur le même principe qu’un pare-brise). L’entrée principale du musée par les escaliers est fermée, par mesure de sécurité.
Fin 2023
Aménagement. Une sorte de tunnel protégeant les visiteurs est construit côté rue Antoine-Martin. Une expertise est diligentée.
Printemps 2024
Statu quo. Les résultats d’une contre-expertise sont attendus. Il est envisagé de rouvrir l’entrée principale côté escaliers.
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