Le 9e Salon du jeu et de l’imaginaire, organisé par Le temps des chimères, a encore conquis son public ce week-end, au centre Pierre-Cardinal du Puy.
Une seule source de lumière transperce l’obscurité qui règne dans la pièce. Au sol, des tapis sont disposés ici et là. Cléa Millard et Florian Bourgeat, de l’association Les tisserins du sanctuaire basée à Saint-Maurice-de-Lignon, entament le conte interactif, costumes sur le dos. Face à eux, un public varié. Jeunes et moins jeunes se laissent porter jusqu’à la première interruption. La princesse de l’histoire doit faire un choix et c’est l’assistance qui décide.
« Tout le monde a pu profiter sans se marcher dessus »
«Il y a ceux qui sont plus peintres et ceux qui sont plus joueurs ». À l’étage consacré au jeu de figurines, Timothy Colmaire dresse le portrait des passionnés de Warhammer et autres jeux dérivés. En Haute-Loire, Le bouclier enchanté, association lancée en 2007, réunit désormais une trentaine de membres. Et avec la lumière mise sur la pratique par l’acteur Henry Cavill, « les gens n’ont plus trop cette image du geek boutonneux », admet Timothy.
Faire du centre Pierre-Cardinal aux murs pâles un lieu d’aventure et d’imaginaire est un vrai défi. Et ce dernier a été une nouvelle fois relevé haut la main par l’association Le temps des chimères et ses intervenants, qui, le temps d’un week-end, ont fait briller la 9e édition du Salon du jeu et de l’imaginaire. L’événement a réuni 650 personnes le samedi et près de 350 le dimanche, pour un total d’environ un millier de visiteurs. Moins que l’an dernier (1.550 en 2023), certes, mais les organisateurs sont malgré tout « très satisfaits. L’an dernier, c’était presque trop. Là, tout le monde a pu bien profiter sans se marcher dessus et on a eu que des retours très positifs », glissait, dimanche, Noé Roche, le président de l’association organisatrice.Enola et Laly, deux fans de cosplay, sont fidèles au Salon du jeu et de l’imaginaire du Puy. « C’est le premier qu’on a fait », glissent les deux ponotes qui ont passé plusieurs heures sur la confection de leur costume de cosplay.
Ce qui frappe surtout quand on se balade d’étage en étage, c’est la bienveillance et la passion qui débordent du costume, du plateau de jeu ou du pinceau. Au rez-de-chaussée, Théophile Cloez avait installé deux jeux confectionnés avec un ami. Dans la protozone, les visiteurs peuvent venir essayer des jeux qui ne sont pas forcément encore édités. Béret sur la tête, le créateur de Dungeon phobia et La vengeance des petits lapins explique qu’il a déjà changé trois règles depuis samedi. « Cette année avec le jury de professionnels, c’est super ! Cela nous apporte encore plus de réflexion, notamment sur des petits détails ». Un autre jury devait élire, un étage plus haut, les plus beaux cosplay. Des fées du Winx club aux vikings en passant par Denji de Chainsaw Man et Sukuna de Jujutsu Kaisen, une dizaine de participants a défilé dans la salle de spectacle. Malgré un ciel couvert ce dimanche, les visiteurs du Salon ont aussi pu profiter du parvis du centre Pierre-Cardinal, où des batailles de Nerf ont eu lieu. Un melting-pot d’activités qui aura donc encore une fois touché sa cible.Sur le parking du centre Pierre Cardinal, les batailles de nerf se sont multipliées.
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Julien Vaurillon
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