D’ici quelques mois, l’association À vélo sans âge doit acquérir un triporteur et proposer des sorties aux résidents de quatre Ehpad.
L’association À vélo sans âge est présente dans tout l’hexagone, à travers une cinquantaine d’antennes. Une première a vu le jour en Auvergne, il y a tout juste un an à Coubon. Elle est animée par une vingtaine de bénévoles avec deux responsables à sa tête : Patrick Bertrand et Christophe Bertrand (les deux n’ont pas de liens de parenté), un trésorier Jean-Guy Andreoletti.
Les bénévoles de l’antenne envisagent l’acquisition d’un triporteur électrique afin d’offrir des balades à des personnes à mobilité réduite. Priorité serait donnée aux résidents de plusieurs Ehpad privés : Coubon, Espaly-Saint-Marcel, Saint-Joseph au Puy-en-Velay et Vorey-sur-Arzon. Patrick Bertrand indique : « L’idée est de sortir les personnes de leur isolement, de créer des liens intergénérationnels, de faire des promenades où l’on prend le temps d’échanger, d’admirer le paysage ».
Cette machine de conception danoise, offre toutes les conditions de sécurité. Avec ses accessoires, elle représente un coût de l’ordre de 13.000 euros, d’où la recherche de financements qui passe, entre autres par l’organisation d’un concert solidaire, ce dimanche 3 décembre à Coubon. Une cagnotte en ligne est lancée.
À vélo sans âge annonce un concert, dimanche 3 décembre, salle Bulle en sol, route de Souchiol à Coubon, à partir de 15 h 30. Ce spectacle de chansons fait appel à des musiciens connus que l’on a déjà entendus dans « Du rififi dans les lentilles ! » : Didier Perre, voix et cabrette, Véronique Soignon, accordéon classique, David Fauroux, contrebasse. Ce « tour de chants ponots » convoque les chansonniers du Puy de 1900 qui parlent de leur petite patrie, de la rivalité séculaire entre Le Puy et Espaly, sans se prendre au sérieux. Un spectacle tout public. Entrée libre, avec distribution d’enveloppes, chacun choisissant le montant de sa contribution.
L’association créée en 2015 en France a vu le jour deux ans plus tôt à Copenhague, une ville de vélo. Le concept a été lancé par un certain Ole Kassow. Patrick Bertrand raconte : « Ce cycliste a proposé à une personne âgée qu’il voyait régulièrement avec son déambulateur de lui offrir des sorties. Il avait pour cela loué un triporteur. D’autres résidents de la maison de retraite qui hébergeait la personne âgée se sont montrés intéressés, de là est née l’association. L’idée a fait son chemin en Europe ».
Les futurs bénéficiaires du bassin du Puy devront adhérer à l’association (moyennant 15 euros annuellement). S’ils sont résidents d’un Ehpad, celui-ci se chargera de l’adhésion (500 euros par an). Les bénéficiaires disposeront d’une assurance. À charge pour l’antenne d’acquérir la machine, de l’entretenir et d’assurer des roulements pour avoir en permanence, un cycliste pilotant le triporteur et un accompagnateur à vélo. En principe, pour « assurer le service », les bonnes volontés émanant des clubs cyclos ne devraient pas manquer.C vélo sans âge bénéficie du soutien de la mutuelle Aesio. Bernard Cuilleron en charge de la commission vie mutualiste : « Chez nous, bien vieillir est un thème que l’on souhaite mettre en avant en 2024 et 2025 ».
Les principes de l’association
La lenteur. Pédaler lentement pour respecter les autres et l’environnement. En même temps c’est une manière d’éveiller la curiosité des piétons.
Raconter des histoires. L’association pose comme principe : « Nous racontons des histoires et écoutons toutes les histoires des passagers. Nous devenons des témoins ».
Relations intergénérationnelles. A vélo sans âge prône des relations nouvelles et généreuses entre générations, entre pilotes, passagers, employés des maisons de retraite et membres des familles. « Ces relations construisent la confiance, la joie et la qualité de vie ».
Patrick Bertrand, qui intervient à la maison de retraite de Coubon en tant que médecin, a si souvent constaté la détresse des résidents, durant la crise sanitaire.
Le Covid a laissé des séquelles y compris psychologiques. Les sorties à triporteurs peuvent ainsi recréer les liens parfois perdus ou fragilisés avec le monde extérieur.
Philippe Suc
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