Saint-Agnant-près-Crocq. Des tensions sur le développement de l’électricité verte. Le développement des énergies renouvelables (EnR) est une volonté gouvernementale. De nombreux parcs photovoltaïques sortent de terre. Les développeurs de projets prospectent fortement le Limousin, notamment pour des raisons simples de coût du foncier moins élevé que dans d’autres régions, et ils proposent des installations agri-voltaïques aux éleveurs. Sur la commune de Saint-Agnant-près-Crocq, un agriculteur a été démarché par le développeur Enoé qui va prochainement lancer une étude de faisabilité : cette annonce a déclenché une polémique.
Le maire Jean-Paul Welzer, a organisé une présentation publique du projet le 19 avril dernier devant une quarantaine de participants. Les représentants d’Enoé ont exposé le projet. L’étude de faisabilité est la phase initiale dont dépend la suite. Le site retenu est la propriété d’un agriculteur pour la pose de panneaux trackers (panneaux mobiles qui s’orientent en fonction de l’ensoleillement et placés haut pour laisser les animaux pâturés) sur poteaux enfoncés dans le sol. Les opposants, considérant le projet validé, ne veulent pas de nuisances pendant les travaux (passages d’engins et de camions, bruits, odeurs, gaz…) et de nuisance visuelle autour de leur habitation, qui seraient cause de dévaluation de leurs biens. Le maire a rappelé que la validation finale du projet est du ressort de l’État. L’avis de la commune sera donné en temps utile avec une argumentation complète et solide afin qu’il soit en mesure d’être pris en compte, sans garantie qu’il soit suivi.
Aussi, un groupe de travail citoyen va être constitué pour définir les arguments de l’avis communal. Le technicien du porteur de projet a expliqué les règles légales d’implantation d’un parc devant préserver les écosystèmes naturels, sauvegarder la biodiversité, tenir compte des impacts environnementaux (dont les effets visuels sur le voisinage) selon la séquence ERC : éviter – réduire – compenser. Le revenu pour l’agriculteur est un complément de son activité principale et ne doit pas excéder 35 % de son revenu professionnel total. Concernant la biodiversité, il est indiqué une étude sur le terrain pendant une semaine par saison : de quoi faire sourire un riverain néerlandais qui gère sur place un centre d’études de la nature depuis une vingtaine d’années, avec la participation des plus grandes universités des Pays-Bas et qui pourra faire valoir ses connaissances ! Si l’étude est acceptée, un permis de construire sera instruit, incluant le raccordement au réseau, les avis des collectivités, de la Chambre d’agriculture, du parc naturel de Millevaches. En cas d’accord, une enquête publique suivra. Les trois heures de réunion n’auront pas suffi à trouver les solutions, mais elles auront permis aux participants de s’informer et d’apprendre beaucoup sur les modalités du développement des EnR.
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