Le projet, c’est celui d’une véloroute de 3 kilomètres, entièrement urbaine, le long de la rivière Dolaizon. Elle prend son origine avenue des Droits de l’Homme à Vals, et aboutit en amont du pôle intermodal d’échange au Puy. Elle se poursuit par une voie verte déjà réalisée en direction de Brives-Charensac.
Cet itinéraire urbain est ponctué de trois haltes aménagées (espaces verts et mobilier urbain) et trois parkings répartis tout au long du parcours. Deux ouvrages techniques sont prévus pour créer un soutènement à l’itinéraire à proximité du cours d’eau ou pour le franchir.
La livraison du projet est prévue pour 2025
Outre la dissimulation de réseaux et l’éclairage public nécessaires, les aménagements comprennent :
- un parking, avenue des Droits de l’Homme à Vals, en début de parcours,
- une halte sur la passerelle des équipements sportifs de Vals
- une halte rue Coudeyrette au Puy,
- un parking rue du ruisseau au Puy,
- une halte et un parking sur la passerelle du stade de Causans au Puy.
Un bouclage de 4 km entre cet itinéraire et la voie verte du Puy-en-Velay, en milieu péri-urbain et rural, complète le programme de l’opération. Ce bouclage dessert notamment une zone de commerces à Vals-près-le-Puy.
Malgré l’engouement…l’opposition
Bien que le projet soit attendu par l’ensemble des élus (de l’opposition également) qui saluent d’ailleurs son aboutissement, le vote pour l’adoption d’une convention de transfert de maîtrise d’ouvrage et de financement à la Région a essuyé deux votes contre et trois abstentions.
Une opposition qui étonne particulièrement le maire Michel Chapuis, qui lance en fin de séance : « Je suis surpris de constater que ce sont spécifiquement ceux qui demandent toujours la modification et la création de voies cyclables, qui s’opposent immédiatement au premier projet qui va en ce sens. »
Mais les élus concernés expliquent leurs votes par plusieurs arguments, dont la sécurité des cyclistes, et la non-concertation des associations locales dans l’élaboration du projet.
« Les riverains ont certainement été consultés, mais les usagers que sont les cyclistes auraient pu souligner beaucoup de problèmes et y apporter des solutions » Celline Gacon
« Je pense que nous aurions pu faire autrement en ce sens. »
Celline Gacon (vote contre) déplore ainsi devant le conseil municipal de ce 11 mars : « Plusieurs points m’amènent à soulever des questionnements au sujet de ce projet. Au premier abord, j’aurais vraiment pu me réjouir d’un tel projet. Mais après échange avec les associations d’usagers et de défense de l’environnement, celles-ci regrettent de ne pas avoir été consultées, alors que l’on se vante de travailler avec elles. Les riverains ont certainement été consultés, mais les usagers que sont les cyclistes auraient pu souligner beaucoup de problèmes et y apporter des solutions.
Et Jean-Williams Semeraro (vote contre) de compléter : « Nous pouvons nous féliciter que la Région décide d’aménager des véloroutes et voies vertes sur notre territoire. Mais après avoir participé au webinaire organisé par la Région, jeudi dernier, sur cette fameuse consultation, sur cette voie cyclable entre le Puy et Vals, des incertitudes ont été soulevées. Car il est vrai qu’il est difficile d’imaginer ce projet, notamment sur les rives du Dolaizon, particulièrement en termes de biodiversité. Je pense que nous aurions pu faire autrement en ce sens. »
« Je crois sincèrement que sur toute cette voie, les cyclistes seront en sécurité, y compris lors des traversées de boulevards qui sont compliquées ». Michel Chapuis
Les associations exclues des consultations
« Je pose toujours cette question de la sécurité des usagers à vélo, ajoute Celline Gacon. Nous avons l’exemple d’axes très sécurisés au long de la Loire, dans la région du Massif Central. On peut y circuler accompagné d’enfants de 6 ans sans problème. C’est pourquoi je vous demande s’il sera possible de se déplacer avec un très jeune enfant sur cette voie en toute sécurité. Entre l’automobiliste et le cycliste, qui aura la priorité ? »
Jean-Williams Semeraro s’inquiète d’ailleurs lui aussi : « Je pense aux familles accompagnées de jeunes enfants. J’ai la trouille pour eux ! »
Le maire répond alors par l’affirmative : « Je crois sincèrement que sur toute cette voie, les cyclistes seront en sécurité, y compris lors des traversées de boulevards qui sont compliquées. Des spécialistes travaillent justement en ce sens à la Région. Tous les points chauds sont répertoriés, et l’objectif est de les sécuriser. »
« Des parkings non utilisés peuvent représenter l’opportunité de créer des espaces multimodaux »
Enfin, Laurent Johanny, qui préfère s’abstenir, conclut et souligne l’intérêt du projet pour les riverains et leur quotidien : « Malgré des nuances, j’espère que les problématiques évoquées ce soir seront étudiées avec un peu plus d’importance. Mais je voulais soulever un point important qu’est celle des déplacements quotidiens et du désengagement du centre-ville. Car je crois qu’il y a des choses à faire, notamment avec les aménagements déjà existants. Par exemple sur la zone de Chirel, où des parkings non utilisés peuvent représenter l’opportunité de créer des espaces multimodaux. Ça serait l’occasion de développer une mobilité douce aussi pour les personnes qui arrivent de plus loin. Alors, j’espère qu’il y aura un travail sur la signalétique, pour que le centre-ville soit indiqué dès cette zone de Chirel. »
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