« J’ai testé pour vous. » Enfin, j’ai surtout payé pour vous, les deux premières étapes du chemin de Saint-Jacques de Compostelle au départ du Puy-en-Velay.
Je suis étudiante en école de journalisme, et je suis Corse : deux facteurs non-négligeables dans mes dépenses. D’abord car, comme beaucoup d’étudiants, je suis fauchée. Ensuite, car comme une majorité de Corses, j’ai les poches trouées. Accompagnée de deux copines, je suis partie un dimanche d’avril à 7 heures, direction Saint-Privat-d’Allier, puis Saugues. Deux étapes d’une vingtaine de kilomètres chacune, conseillées par les guides et autres Miam Miam Dodo.
En bonnes Jacquettes de l’aube, nous avons assisté à la messe de bénédiction des pèlerins à la cathédrale Notre-Dame. Résultat des courses : 2€ pour la quête et passage obligatoire par la boutique de l’église. Ici, je me suis allégée de 21€, dont 5€ qui correspondent à l’“offrande minimum demandée” pour l’achat de la crédenciale et 3 € pour la coquille à accrocher à mon sac à dos. J’aurai pu m’en sortir avec ce kit de base du Jacquet. Mais, et c’est certainement ici que le facteur “Corse” entre en compte, l’ajout de deux chapelets, et d’un duo de pendentifs m’a paru indispensable. Sac plein, estomac vide. Nous avons dévalé les premières marches vers Saint-Jacques.
Préparation
Aux pieds et sur mon dos, je portais de l’occasion, et de l’emprunt. Sur Vinted, j’ai trouvé des baskets de trail pour 65 €. La veille du départ, d’ailleurs, j’ai dégoté à Décathlon l’indispensable “sac à viande”, puisque les lits des gîtes d’étapes sont rarement équipés de draps. Pénurie de sacs en polyester (c’était le moins cher, 10€), obligée d’opter pour la version en coton, à 20 €. Résultat des opérations : 44,50€.
Comment suis-je passée de 20€ à 44,50€ ? Très simple. Juste à côté des caisses du magasin spécialisé, j’ai été piégée par un rayon de barres protéinées : 3€ le paquet. Deux paires de chaussettes doubles coutures en plus, pour éviter les ampoules à 20€ (aucun regret, j’aurais dépensé autant en Compeed), une bouteille d’eau à 1,50€ (parce que faire deux fois le tour des 2500 m² de Décath’, ça déshydrate). Je me suis offert une gourde isotherme de 80 cl, qui coûte initialement 15€, mais dont le code-barres n’a jamais bipé au passage en caisse automatique, donc zéro euro.
Jour 1
S’en sont suivis deux arrêts non obligatoires, mais que les marcheurs détendus priorisent. À Saint-Christophe-sur-Dolaizon, j’ai payé 5,50€ pour trois cafés. Pour une fois, la CB était acceptée. Ensuite, une courte pause chez Poztonsac, la buvette que Cathy a installée dans son jardin. Ici, je n’ai acheté qu’une banane à 0,80 centime, mais si j’avais su, c’est chez la sympathique Cathy qu’on aurait pris le café. La pause du midi était, elle, obligatoire. Halte au Bar Saint-Jacques à Montbonnet (commune de Bains) : le panneau 100 mètres plus tôt représentant une salade de lentilles à 9€ nous avait charmés. Sur place, je bois une pression très fraîche à 2,80€, et un café à 1,50€. En partant, j’ai le ventre plein pour 13,30 €, réglés en espèces évidemment.
Après 2h de marche agréable (pas du tout, le vent était horrible), nous sommes arrivées à Saint-Privat-d’Allier, congelées. Sans réservation de la nuitée. Petit plaisir des aventuriers. Très bien noté sur Google avis, nous avons poussé la porte du “gîte Saint-Privat”. Chez Salem, l’option demi-pension est à 39 € : eau chaude, lits propres, tajine de poulet et petit-déjeuner. Le soir même, je vais chercher des bières au bar d’à côté. Trois blanches pour 10,50€ en carte bleue. Elles n’ont jamais été aussi bonnes. Cette nuit-là, je dors allégée de 68,30€.
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Jour 2
Après un petit-dej’, une toilette de chat et deux heures de marche, arrivée à Monistrol-d’Allier. Arrêt gargote. Sur le conseil du tavernier, achat d’un Kinder Bueno à 2€ pour reprendre des forces. Là encore, un café allongé à 1,50€.
Trois heures plus tard et après une barre protéinée et 650 mètres de dénivelé, nous apercevons un panneau “Fromage et charcuterie à 2,50”. Contexte : estomac qui crie famine et petit chien trop mignon à l’entrée de l’établissement. À l’intérieur, un homme fabrique ses propres bâtons et des porte-clefs en noisetier. En plus de charcuter, et de récolter la groseille. Boisson : 2€. Morceau de fromage brebis du cru : 2€. Accompagné d’un peu de saucisson et de pâté, avec pain complet : 4€.
Objectif Saugues, avant 17 heures. Cette seconde journée aura seulement coûté 11,50€ de miam miam. Retour maison. On a économisé le gîte dont les prix en demi-pension varient entre 28€ et 45€.
Sans dépenser follement, on arrive donc à une moyenne de 50€ par jour. Aux regardants (autrement dit les radins) : comptez 40€ par jour. Pour les poches trouées : comptez au moins 60€ par jour. Mais, sincèrement, ce que j’ai trouvé en seulement 48 heures, vaut bien plus que ce que j’y ai laissé.
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