« Vers 0 h 30, dans la nuit de vendredi à samedi, en jetant un œil sur les réseaux sociaux, j’ai vu que ça parlait beaucoup des aurores boréales qu’on voyait partout, même ici. » Ni une ni deux, Antoine Colomb, un Ponot habitant dans le quartier de Guitard, s’est précipité à sa fenêtre pour constater par lui-même ce phénomène exceptionnel en Haute-Loire.
Quand les lecteurs se prennent au jeu
« On a vite rouvert les volets. Au début, elles étaient difficilement repérables car il fallait assez d’obscurité. En revanche, ça marchait en mettant le téléphone en mode nuit. Quinze minutes plus tard, elles étaient très visibles à l’œil nu. » L’Altiligérien en a profité pour faire de splendides photos des aurores boréales sur le bassin du Puy-en-Velay. Contacté par La Tribune – Le Progrès samedi via Facebook, il a accepté de les partager avec nos lecteurs.
C’est le cas également de plusieurs d’entre eux qui ont répondu au message posté dès le matin sur le site du Progrès, appelant à envoyer des clichés pour réaliser un diaporama représentatif de toute la grande région, notamment à La Chapelle-d’Aurec, Beauzac et Espaly-Saint-Marcel pour la Haute-Loire.
« On a passé toute la nuit dehors et on en a pris plein les yeux »
Notre curiosité étant aiguisée, nous avons profité d’un heureux hasard du calendrier : jusqu’au 12 mai, Craponne-sur-Arzon accueille la 26e édition des RAP (Rencontres astronomiques de printemps), organisées par l’association ligérienne du même nom. L’occasion idéale de faire réagir certains spécialistes présents parmi les 258 passionnés rassemblés en ce long week-end L’Ascension.
« C’est habituel en pays nordiques, mais peu courant en France. Les gaz que le soleil éjecte rentrent en contact avec les champs magnétiques de la Terre. L’activité actuelle très très active du soleil (pas au sens de briller, NDLR) explique ce phénomène », précise l’un des responsables d’As du temps libre astronomie, une association de Saint-Louis, en Alsace.
Le processus observé dans la nuit de vendredi à samedi « a été long et puissant, avec du rouge, du vert, du bleu. On a passé toute la nuit dehors et on en a pris plein les yeux. De 3 heures à 5 heures, c’était plus calme mais on a observé un pic exceptionnel après 5 heures, avec un bouquet final d’exception ».
Selon notre interlocuteur, qui fait de l’astronomie depuis plus de trente ans, « c’est du jamais vu en France, je pense ». En atteste les photos prises sur place par Aurélien Perret, membre des RAP.
Selon NOAA, l’agence américaine d’observation océanique et atmosphérique, il sera encore possible de contempler les aurores boréales, durant cette nuit du samedi à dimanche.
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