Et si vous marchiez sur les pas de l’écrivain Jules Romains, en Haute-Loire ? Il est né et a passé son enfance au pays des sucs, ces reliefs volcaniques très particuliers du massif du Meygal. Ses romans ou ses poèmes s’inspirent des gens de ce territoire rural des années 1900. Deux passionnés de l’écrivain qui ont imaginé un livre de balades nous servent de guides.
C’est une balade qui nous emmène sur les pas de Jules Romains, en Haute-Loire. Au nord du Puy-en-Velay, l’académicien a passé son enfance sur ces terres rudes du massif du Meygal. Jean-Claude Cardi et Alain Bosdecher ont écrit « Le Velay de Jules Romains », un livre qui propose huit balades autour de la vie de l’écrivain. La randonnée retenue fait 9 km. Alain Bosdecher explique : « Ce parcours est inspiré par l’œuvre de Jules Romains. Nous partons du moulin de Guérin, qu’il a maintes fois visité durant sa jeunesse, avec ses petits camarades. Il traverse le village de Mondeyres et arrive au village de Queyrières, avant de rejoindre Mont Rouge ». L’auteur poursuit : « Ici, rien n’a changé depuis un siècle ou deux. C’est un lieu de paysannerie de montagne, où les parcelles sont petites. Elles étaient dévolues à l’élevage mais aussi aux champs, avec un aspect nourricier. Les murs étaient en pierre sèche, pour bien délimiter les parcelles et marquer des chemins qui n’étaient pas très larges, juste la largeur d’un char suffisait ».
La balade nous conduit jusqu’au village de Mondeyres. Jean-Claude Cardi souligne : « Ce village a inspiré Jules Romains. Il raconte une histoire peu commune dans une pièce de théâtre. Il évoque en particulier son église, faite de belles pierres et en toit de lauze. Elle a été construite avec les pierres des alentours. Pas une pierre n’a été importée. Les bois aussi jouxtaient le village. Jules Romains a été subjugué par le caractère très fort des habitants, qui voulaient leur église. Cette église n’a pas été consacrée car il y avait une forte opposition entre l’Eglise officielle et les habitants qui voulaient leur église et leur prêtre ». Un siècle plus tard, l’église est devenue une salle des fêtes. Jules Romains faisait la distinction entre les gens « du bas » et les gens « du haut ». Alain Bosdecher indique : « Au pays du bas, avec les facilités du modernisme, il préférait incontestablement le pays du haut. Il représentait pour lui une sorte d’idéal poétique ». On peut prolonger la balade en faisant un détour par Saint-Julien-Chapteuil et son pôle culturel : un musée est dédié à l’écrivain. On y trouve des objets ayant appartenu à Jules Romains, comme son fauteuil, et des images d’archives.
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