Son année 2023 avait été tumultueuse et 2024 est à peu près du même acabit.
Pour Aurore Canino-Hémon, chaque trail constitue une aventure avec son lot de péripéties inattendues et le dernier n’a pas dérogé à la règle.
Pour autant, l’athlète de Longueville-sur-Scie, près de Dieppe, a encore réussi à monter sur le podium dans sa catégorie.
Elle a ainsi montré une nouvelle fois qu’elle a des ressources (parfois) insoupçonnées qui lui permettent de renverser des montagnes.
« Un côté spirituel qui me tenait à cœur »
Disputés en avril dernier, les championnats de France de trail étaient pour Aurore Canino-Hémon un des objectifs prioritaires de sa saison.
En terminant à une satisfaisante 16e place au scratch, quatrième M0 et en contribuant à obtenir le titre de vice-champion de France par équipes avec Taillefer Trail Team, la Longuevillaise a largement rempli son contrat.
D’autant plus que le terrain d’action était loin de lui être favorable.
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Pour autant, quelques jours plus tard, elle remettait ça et avec brio en remportant le trail de Robert le diable, à Moulineaux, près de Rouen.
Elle annonçait alors qu’elle se lancerait un nouveau défi avant les vacances et pas n’importe quel défi : celui du trail de Saint-Jacques, au Puy-en-Velay, que l’on peut apparenter à un ultratrail.
« Je ne l’avais jamais fait et il emprunte une partie des routes de Saint-Jacques-de-Compostelle. Il y a un côté spirituel qui me tenait à cœur. Logiquement, j’étais engagée sur le trail de 80 km avec 3 200 m de dénivelé positif, mais en fait, il a fait 81 km avec 3 500 m de dénivelé positif ».
Fidèle à ses habitudes, Aurore Canino-Hémon effectue une bonne préparation avant ce rendez-vous et pourtant, malheureusement, elle ne va pas se présenter sur la ligne de départ au top de ses possibilités.
En effet, elle tombe malade quelques jours avant de se rendre en Auvergne et ne peut pas vraiment se soigner afin de ne pas avoir de problème en cas d’éventuel contrôle antidopage.
Alors qu’ils sont près de 1 200 engagés (et seulement moins de 900 à l’arrivée) la Normande a la chance de se trouver dans le sas élite avec tous les meilleurs spécialistes de la discipline.
Il le faut, car si les traileurs du 80 km vont être épargnés par la pluie, ce ne sera pas le cas de ceux en lice sur le 130 km qui seront bien arrosés.
Autre conséquence, cela va provoquer un terrain de jeu extrêmement gras et donc par endroits très glissants pour un tracé avec très peu de bitume, mais des racines, de la boue et donc un parcours très technique.
Alors, Aurore Canino-Hémon prend un départ relativement prudent pour un début d’épreuve assez conforme à ses attentes.
« Je suis partie ni trop vite ni trop lentement, sachant qu’il y avait une sorte de goulot d’étrangement assez rapidement. J’ai été obligée de marcher un peu et ensuite, nous avons rattrapé les derniers du trail de 130 km et ça a été parfois gênant pour doubler ».
« J’ai vraiment pensé abandonner entre le 20e et le 30e km »
Malheureusement, alors qu’elle pense avoir trouvé le bon rythme, la Longuevillaise va être en proie avec des problèmes physiques inattendus.
« J’ai senti mes jambes raides et j’ai pensé à un problème de toxines comme ça arrive parfois et ça passe généralement. Cela n’a pas été le cas et j’étais vraiment malade avec une poussée de fièvre sans pouvoir y faire quelque chose. J’ai vraiment pensé abandonner entre le 20e et le 30e km. Je ne pouvais plus courir, alors je marchais, car j’avais la volonté de finir, peu importe ma place ».
Cependant, malgré ses soucis, elle pointe toujours au quatrième rang du classement féminin.
Cela devient une source de motivation pour continuer.
Une autre va provenir des nombreux encouragements reçus sur son passage.
De son mari Mickaël Hémon et de son fils Maxence bien sûr, mais aussi du public massé sur le parcours qui scande son prénom figurant sur son dossard.
Aussi, Aurore Canino-Hémon se souviendra toujours du 47e km de ce trail et pas seulement, car c’est un lieu de ravitaillement.
« C’est difficile à expliquer et j’apparente ça au miracle de Compostelle peut-être, mais d’un seul coup, je n’ai plus eu du tout mal. Ça allait de mieux en mieux et j’ai recommencé à courir à vive allure. En fait, j’ai commencé mon trail au 47e km ! J’ai réussi à revenir sur la troisième que j’ai dépassée et même devancée de près de dix minutes sur la ligne d’arrivée ».
« J’ai commencé mon trail au 47e km ! »
Côtes, montées ou descentes, rien n’arrête plus notre représentante qui finit ce trail après un effort de 9 h 02.
Elle se classe 32e au scratch, mais surtout troisième féminine et première de la catégorie des M0.
Elle est donc obligatoirement satisfaite.
« J’ai franchi la ligne d’arrivée les larmes aux yeux. Honnêtement, je n’y croyais pas. Je me suis demandé à quelle place j’aurais pu finir si je n’avais pas connu mes problèmes de santé. Cependant, la fierté l’emporte nettement sur la déception ».
À son retour en Normandie, Aurore Canino-Hémon a (enfin) pu se soigner.
Elle va prendre un peu de vacances même si avec elle, les vacances sont toujours plus ou moins sportives.
Fidèle à ses habitudes, elle a déjà en tête un nouveau défi avec en septembre, un rendez-vous dont le seul nom veut tout dire : L’Infernal trail des Vosges !
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