Évelyne, habitante de Haute-Loire, fait partie de l’aventure Meurtres au Puy-en-Velay en tant que figurante. Durant huit jours, elle a enfilé l’uniforme d’une policière. Une belle expérience pour la comédienne en herbe.
Vous avez sûrement aperçu les équipes de tournage du téléfilm de France 3, Meurtres au Puy-en-Velay ces dernières semaines ? Avec la quasi-totalité des séquences enregistrées dans la cité ponote, l’intrigue policière, suivie en moyenne par près de 4 millions de téléspectateurs, va mettre largement en lumière le patrimoine local, mais pas que… C’est aussi l’occasion pour certains comédiens en herbe du territoire de se faire une petite place dans le milieu et de rajouter une jolie mention à leur bande démo.
Une centaine d’euros par jour
Évelyne, habitante de Haute-Loire fait partie de ces figurants qui ont été castés à Lyon dernièrement pour le tournage de ce nouvel épisode de Meurtres à… Elle nous dévoile les coulisses de la figuration dans ce type de production, elle qui a également fait partie de l’équipe du film Mon Ange tourné au Chambon-sur-Lignon, avec Muriel Robin, ou encore du film médiéval Arlempdes, un projet porté notamment par Titouan Monnier, enfant du pays, et qui devrait être visible sur la plateforme de vidéo à la demande SOFA VOD.
«Je cherchais une belle région avec des mythes forts pour pouvoir répondre à ce projet. Il y a un gros défi technique ici avec toutes ces marches à gravir. On a dû doubler les équipes », explique la productrice du téléfilm, Camille Ghanassia. Photo Le Puy en Velay tourisme
« On parle de figuration, ou plus précisément d’acteur de complément dans le milieu. On ne doit pas vraiment nous reconnaître sinon on passe sous le contrat “silhouette”. Il y a plusieurs échelons, détaille celle qui est passée par le conservatoire de théâtre dans sa jeunesse. Dans mon cas, j’ai postulé à Lyon avec mon uniforme de policière de la série Mon Ange. Comme ils cherchaient une femme flic, cela a dû forcément aider. Mais je sais qu’il y a également eu du recrutement sauvage dans les rues du Puy. »
L’histoire sera celle d’une policière fraîchement mutée au Puy qui risque de perdre la vue à cause du diabète. Cette dernière vient se recueillir sur la célèbre Pierre des fièvres, comme des milliers de malades chaque année et ce depuis des siècles. Son attention se porte alors sur une femme occupée à prier… Le début d’une enquête policière à travers la ville. Photo Christophe Coffy
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Et Évelyne de poursuivre, avec enthousiasme : « Il y a une super ambiance ici pour Meurtres au Puy, c’est très agréable. Les acteurs sont très accessibles. C’est vraiment l’esprit colonie de vacances et on peut se faire plein de contacts. »
Pour elle, « la figuration, c’est principalement du mouvement et du remplissage de scènes afin d’apporter du réalisme à une séquence. Il faut rester silencieux tout en essayant de mettre une bonne ambiance. Dans les scènes au commissariat par exemple, on nous demandait de passer derrière un acteur, d’aller chercher un dossier sur un bureau ou encore d’ouvrir une porte. »
Le tournage du téléfilm « Meurtres au Puy-en-Velay » a débuté à la cathédrale du Puy
Et aucune participation ne ressemble vraiment à la suivante. « On découvre toujours nos horaires le soir pour le lendemain. Une journée de travail peut durer une heure comme elle peut s’étaler sur 12 heures. Nous, les figurants, sommes tributaires d’un tas de paramètres. Il peut y avoir plein d’aléas comme le bruit dans la rue, les acteurs qui doivent se concentrer ou encore les problèmes techniques », illustre Évelyne.
La semaine dernière, plusieurs séquences ont été tournées au restaurant Chez mon pote. Photo Christophe Coffy
Si la figuration peut parfois être bénévole, elle est en général basée sur un cachet d’une douzaine d’heures pour une rémunération d’une centaine d’euros en moyenne.
« Un figurant peut se retrouver en plein cœur de la scène durant des heures comme il peut aussi patienter toute la journée pour au final ne pratiquement pas tourner… c’est très variable », confie la comédienne passionnée.
Le tournage a débuté il y a plus de deux semaines, en la cathédrale du Puy. Photo Christophe Coffy
Évelyne a participé à huit jours de tournage dans la peau d’une policière au Puy. Des scènes au Rocher d’Aiguilhe, sur les marches de la cathédrale ou encore dans le commissariat factice aménagé sur le boulevard de la République. Si la date de sortie n’est pas encore calée, la production table sur une diffusion entre fin 2024 et début 2025.
Christophe Coffy
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