Une partie du tunnel, déjà réparée par le passé, est à nouveau en chantier pour renforcer et sécuriser les parois sur une quarantaine de mètres.
Le tunnel de Taulhac (aussi appelé tunnel de Valhory), entre les communes de Coubon et du Puy-en-Velay, est fermé au public pour cause de travaux, depuis le 18 mars et jusqu’au 19 juillet prochain. Cette portion de la voie verte est donc impraticable pour plusieurs mois.
Ce tunnel avait été percé pour la ligne de chemin de fer Le Puy – Langogne. Une ligne devenue une voie verte très appréciée et qu’aménage régulièrement la communauté d’agglomération du Puy-en-Velay.
Des cintres en acier avaient été mis en place il y a longtemps déjà pour soutenir la voûte.
Un terrain argileux instable et un effondrement dès 1911
Les travaux du tunnel avaient commencé dès 1908 et la ligne avait été mise en service en 1912 avant d’être définitivement fermée à tout trafic ferroviaire en 1987 (trains de marchandises). Long de 1.141 mètres, le tunnel de Taulhac avait, dès son percement, subi d’importants désordres. Un premier effondrement avait eu lieu dès janvier 1911, à moins d’une centaine de mètres de l’entrée du souterrain, du côté de Valhory. Plus d’un siècle après sa mise en service, c’est toujours cette même portion, qui fait l’objet d’importants travaux. Il y a déjà longtemps, un important dispositif de cintres à partir de poutrelles métalliques, soudées et reliées entre elles, avait été installé sur une quarantaine de mètres pour contenir la poussée et la déformation de la voûte du tunnel. Des filets de protection avaient été mis en place en dessous pour récupérer d’éventuels fragments qui se détacheraient de la voûte.
En tout, 46 forages doivent être réalisés au niveau du sol du souterrain pour permettre les injections de coulis de ciment.
Depuis un peu plus de dix jours, la communauté d’agglomération du Puy fait réaliser d’importants travaux pour consolider ces anciens aménagements. L’entreprise Pyramid (travaux spéciaux) du Chambon-Feugerolles dans la Loire, est actuellement à pied d’œuvre pour réaliser 46 forages de 10 mètres de profondeur à l’aplomb des pieds-droits des cintres métalliques. Chaque forage permettra de réaliser une injection de coulis de ciment. L’objectif de ces pieux en ciment est de stabiliser les couches argileuses instables du terrain qui ont été sans doute la cause des mouvements constatés et des désordres majeurs sur la voûte du tunnel depuis plus de 110 ans.
Une deuxième entreprise, Sovetra, de Solignac-sur-Loire, interviendra ensuite, à partir du 8 ou du 9 avril pour une durée de cinq semaines. Elle réalisera des longrines en béton d’un bord à l’autre du tunnel, avec des radiers drainant sur les côtés. Au final, c’est une sorte de dalle en béton qui sera aménagée afin de bloquer la base des cintres métalliques qui maintiennent la voûte du souterrain.
Un béton projeté fibré imitera des fausses pierres
L’entreprise Pyramid interviendra ensuite à nouveau. Elle appliquera un béton projeté fibré sur toute cette partie renforcée du tunnel. Il permettra de bloquer et de dissimuler définitivement les cintres métalliques. Seul le rétrécissement du tunnel matérialisera, à terme, cette partie, après l’exécution des travaux. Une matrice imitant des pierres sur le béton projeté permettra de ne pas dénaturer l’aspect visuel à l’intérieur du tunnel. Il y a deux ans, la communauté d’agglomération avait déjà refait les éclairages à l’intérieur des trois tunnels de la voie verte : Taulhac, le Riou et Malpas.
Lionel Ciochetto
Coût. Les travaux sont estimés aujourd’hui à un peu plus de 384.000 euros TTC pour la communauté d’agglomération du Puy-en-Velay.
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