Place de la Plâtrière, le chantier – privé – d’envergure de la chapelle de la Visitation, porté par une association, répond à une ambition : la refaire à l’identique tout en respectant les normes actuelles pour la rendre au culte.
Depuis quelques jours, l’entreprise de taille de pierres de Fabien Michel a ouvert le mur ouest longeant la rue Jules-Vallès pour aménager une entrée permettant aux personnes à mobilité réduite d’accéder à la chapelle de la Visitation. À l’intérieur, maçons et électriciens sont à l’œuvre.
Une nouvelle phase de travaux de réhabilitation de la chapelle de la Visitation, porté par l’association Visitation Sainte Marie Le Puy, a été lancée en septembre dernier. L’objectif reste le même : rénover l’édifice, à l’abandon depuis des décennies, tel qu’il était au XVIIe siècle, époque de sa construction.
La chapelle est construite sur des galeries d’anciennes carrières de plâtre
Patrick Debortoli (Architecte)
Cette nouvelle phase de travaux prévoit également la réfection du perron extérieur et du sol intérieur, qui seront pavés d’arkoses, la pierre de Blavozy. La porte, en mauvais état, va être remplacée par une nouvelle – à laquelle elle servira de modèle. À l’intérieur, les murs vont être isolés et recevront un enduit à la chaux.
Pour rendre son lustre à cette chapelle désaffectée, et notamment à ses plafonds, un atelier stéphanois refait à l’identique les staffs, rosaces, corniches et autres moulures à partir d’empreintes réalisées sur ce qu’il restait d’anciens éléments.
Des travaux délicats
La principale difficulté de ce chantier hors norme a été la nécessité de renforcer la structure du bâti. « Tout glisse !, remarque l’architecte Patrick Debortoli, du cabinet stéphanois Mediane Étude, en charge de la rénovation. Le terrain a bougé. Le bâtiment est vraisemblablement construit sur des galeries d’anciennes carrières de plâtre. À l’étage par exemple, on va couler une dalle en béton armé pour soutenir les murs ».Le premier niveau va être aménagé en bureau pour les religieux.
L’an dernier, une précédente campagne de travaux avait permis de renforcer la charpente, à l’aide de structures métalliques, ainsi que les solives. Le toit a été refait en grande partie pour stopper les infiltrations. Les huisseries, en acier isolant, ont été remplacées à l’identique.
Il reste encore beaucoup à faire dans les mois à venir : à l’entrée de la chapelle, un bureau va être aménagé pour accueillir le public et des sanitaires installés. Un narthex va être créé : il sera surmonté d’une tribune accolée au mur d’entrée avec des gradins. Le fond de la chapelle dessert la sacristie et un escalier – à reprendre – qui mène à l’étage où sera aménagé un bureau pour les prêtres puis, au second niveau, un logement.Les jambages ont été réalisés en pierre de Blavozy.
Entre 500.000 et 1 million d’euros
Difficile d’avoir une estimation exacte du coût de la rénovation de la chapelle de la Visitation, compte tenu des aléas du chantier tributaire de la vétusté du bâti. « On a eu des surprises : par exemple, la charpente qu’il a fallu reprendre. Mais il y a une volonté de faire quelque chose de beau de ce bâtiment en ruine. Un bel élan est né autour de cet édifice », précise Véronique Resseguier, la trésorière de l’association Visitation Sainte Marie Le Puy. Cette association a été créée en 2016 par « une poignée de Ponots désireux de racheter la chapelle pour sauver ce patrimoine et qui, devant la difficulté, s’est tournée vers la Fraternité sacerdotale Saint Pie X pour mener à bien ce projet », poursuit-elle.Un accès PMR créé.
L’une des missions de l’association Visitation Sainte Marie Le Puy, basée à Unieux dans la Loire, est justement de réunir des fonds pour financer le chantier. Une cagnotte en ligne a été lancée sur la plateforme participative en ligne HelloAsso via le site chapelledupuy.com qu’anime l’association. Une souscription est en cours de montage avec la Fondation de France. Des dons sont déjà adressés à l’ordre de Prieuré Saint-François-Régis, d’Unieux. « On peut estimer le coût des travaux de 500.000 euros à 1 million d’euros », conclut Véronique Resseguier.
Nathalie CourtialD’imposantes armatures métalliques ont été installées pour renforcer les planchers et plafonds de la chapelle, de la sacristie et du premier étage. L’espace, situé au-dessus de la sacristie, sera aménagé en bureau.
Des vestiges de peinture d’époque ont été mis au jour. Ils seront dissimulés par un doublage réversible.
Les fenêtres en acier isolant ont été refaites à l’identique et les appuis sont repris en pierre de Blavozy.
Staffs, rosaces et corniches sont en cours de réalisation à l’atelier Bechat, dans la Loire. L’artisan a réalisé des empreintes sur celles qui restaient pour y couler une résine. Cela permet de créer un moule dans lequel est ensuite coulé le plâtre. Ces éléments viendront combler les manques des plafonds. Photo dr
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