Depuis octobre dernier, les équipes techniques et de direction travaillent sur cette édition des Nuits de Saint-Jacques après une pause l’an passé. Depuis une semaine, le jardin Henri-Vinay se transforme et accueille aujourd’hui une scène d’une dimension encore jamais vue au Puy. Passé, présent et futur. Les équipes du festival et son directeur Emmanuel Boyer planchent aussi déjà sur l’avenir de l’événement et réfléchissent à l’évolution de son modèle économique si particulier.
Les petites mains et les gros bras sont à pied d’œuvre pour transformer l’esplanade du jardin Henri-Vinay en site festivalier pour les Nuits de Saint-Jacques. Après une pause en 2023, elles sont de retour avec une programmation alléchante prête à plaire à tous les fans de musique. Louise Attaque, Shaka Ponk, Pascal Obispo… Dès ce soir, la scène ponote sortira de son trop long silence et saura ravir les 7.000 personnes attendues pour cette première soirée en compagnie de Gaëtan Roussel et de son incontournable groupe.
La plus grande scène jamais installée au Puy
Depuis vendredi dernier, une quarantaine de personnes s’affairent pour monter la scène, créer le village et clôturer un festival qui s’installe en cœur de ville pour trois jours de fête et de musique. Une course contre la montre pour ces professionnels habitués à des timings serrés.
« Une partie de l’équipe est formée par des agents de la Ville. Ils travaillent notamment sur les extérieurs. Le montage de la scène et de la technique est confié à une équipe bien rodée qui fait ça toute l’année ».
Zacharie Volle (responsable technique de l’événement)
Et cette année, le festival a vu les choses en grand pour son retour. « C’est la plus grande scène que nous ayons jamais eue pour les Nuits de Saint-Jacques », continue Zacharie Volle. Un beau bébé de 25 m de long, 15 m de profondeur et 15 m de hauteur trône derrière le musée Crozatier. « Quand vous accueillez des groupes comme Shaka Ponk, c’est une exigence de leur part. Ils ont des tournées avec énormément de matériels lourds qui demandent beaucoup de place », révèle Emmanuel Boyer, le directeur du festival.
En grande partie mobilisés pour faire sortir le festival de terre, les services techniques de la Ville du Puy travaillent depuis des mois sur son organisation. « C’est le plus gros événement de l’année. Nous avons commencé à le préparer en octobre ou novembre. Il y a une importante charge de travail en amont pour pouvoir anticiper un maximum de choses et ne manquer de rien même en cas d’imprévus », continue Zacharie Volle. Car, des imprévus, il y en a ! « Les demandes évoluent de jour en jour. Pour être confortable, on prévoit 25 personnes pour des tâches qui peuvent être effectuées à 20. C’est une manière d’être sereins et de tout contrôler. Le seul problème, c’est la météo ! »
Le festival ponot devra évoluer pour perdurer
Du côté du ciel, les prévisions sont pour l’instant encourageantes. Le soleil et la chaleur devraient être au rendez-vous. « Ces dernières années, on a toujours eu beaucoup de pluie. On espère que la météo sera clémente et récompensera le travail de toutes les équipes. C’est toujours bien d’avoir des retours positifs après le festival », termine le responsable technique.
Si la météo devrait jouer le jeu, le public en fait de même. Les deux premières soirées sont pleines et il reste encore quelques places pour aller écouter Pascal Obispo samedi soir (lire par ailleurs)… « L’an dernier, nous avons marqué une pause. Et un manque s’est créé avec cette absence des Nuits de Saint-Jacques. Le public nous renvoie ce sentiment de manque en répondant plus que présent cette année. Cet événement est une chance pour le territoire. Il prouve que nous pouvons, nous aussi, accueillir de grands artistes dans l’écrin du jardin Henri-Vinay, en plein de cœur de ville », se réjouit Emmanuel Boyer.
Une scène qui n’a jamais été aussi imposante, un plateau d’artistes qui correspond aux grands festivals de l’été, des têtes d’affiche de prestige et un cadre verdoyant dans le centre de la capitale altiligérienne… Les Nuits de Saint-Jacques sont plus que jamais de retour ! Et ses organisateurs espèrent que cela durera longtemps ! Mais, il faudra repenser le festival pour y arriver. Car, à l’heure actuelle, il s’autofinance à 90 %. Et, pas sûr que cela puisse durer.
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« Notre festival repose essentiellement sur les recettes de la billetterie. C’est un modèle économique que nous devrons faire évoluer si nous voulons vivre – et je l’espère – de nouvelles éditions. Notre public nous motive à construire cet avenir même si c’est devenu très compliqué. Les coûts ont fortement augmenté, mais on fait le dos rond et on s’adapte. Pour l’instant, ça nous réussit. Mais tout repose sur la fréquentation, il n’y a pas d’autres relais de croissance. Le sponsoring par exemple, n’est pas là. Il faudra s’adapter à l’économie du territoire. Notre modèle est fragile, il faudra le stabiliser et le développer. Cela passera, par exemple, par une offre de produits dérivés, des sponsors privés ou des annexes comme de nouvelles buvettes ou de la restauration. À l’image de ce que nous avons fait cette année avec le village », développe le directeur d’un festival qui ne demande qu’à perdurer. Et qui, en attendant, est prêt à accueillir les festivaliers. Et ça commence ce soir. 
Une scène installée au cœur du village pour les artistes locaux.
Nathan Marliac
Il reste encore quelques places !
Il n’est pas encore trop tard pour celles et ceux qui n’ont pas encore pu prendre leurs billets… Les soirées de ce jeudi (Louise Attaque) et demain vendredi (Shaka Ponk) sont complètes. Cependant, il reste encore des places pour la soirée de samedi et le concert de Pascal Obispo. Imany et Annie Lalalove se produiront également sur la scène ponote pour cette dernière soirée de l’édition 2024.
Rendez-vous sur le site internet des Nuits de Saint-Jacques pour réserver vos places.
Tarif : plein 49 € ; enfant (-12 ans) 35 €. Mais, pour celles et ceux qui tiennent à assister à deux soirées, c’est encore possible…
En effet, il reste environ 50 pass 2 jours pour les soirées de vendredi et samedi. Tarif : 84 €.
Aujourd’hui. Louise Attaque ; Zaoui ; Noé Preszow. À partir de 19 heures. Complet.
Vendredi. Shaka Ponk ; Saga ; Jekyll Wood. À partir de 19 heures. Il reste des places via le pass 2 jours.
Samedi. Pascal Obispo ; Imany ; Annie Lalalove. À partir de 19 heures. Il reste des places via le pass 2 jours.
En savoir plus. Infos pratiques, billetterie, programmation, village du festival… Retrouvez toutes les infos sur nuitsdesaintjacques.com.
Le village repensé pour une « expérience festival » renforcée
Dans tout festival qui se respecte, le village est un incontournable. Un lieu de vie aussi important que les zones de concert pour les festivaliers.
C’est ce que qui manquait cruellement aux Nuits de Saint-Jacques. Un village où les festivaliers peuvent venir se restaurer ou acheter un souvenir de leur soirée au jardin Henri-Vinay. Il y en avait pourtant un lors de la dernière édition, il y a deux ans. « C’était un village test », explique Emmanuel Boyer.
Une scène installée au cœur du village pour les artistes locaux.
Mais pour le directeur du festival, cela manquait de points de restauration. « Nous voulons proposer une vraie expérience festival à notre public, c’est pour cela que nous avons vu plus grand cette année. » Ce week-end, treize prestataires différents et surtout locaux seront chargés de faire vivre le village.
Le village ouvrira ses portes dès 17 h 30
Et les festivaliers ne seront pas dépaysés par les stands qu’ils seront amenés à fréquenter. « Ce sont des gens connus localement qui proposent des burgers, des bières et pleins d’autres choses », promet Emmanuel Boyer. Une donnée qui faisait partie du cahier des charges des organisateurs ponots. « Le côté festif est aussi très important. Et, pour que les festivaliers s’approprient les lieux au maximum, le village ouvrira dès 17 h 30. »
Pour faire le lien avec la musique, une scène trônera au milieu du village. Un espace que les musiciens locaux, amateurs comme semi-professionnels, pourront s’approprier. « C’était une volonté de notre part. Ces artistes pourront participer à leur façon à cette grande fête et faire découvrir leur musique », termine Emmanuel Boyer.
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