La crèche de la confrérie des Pénitents blancs au Puy, visible au sein de la chapelle jusqu’au 30 décembre, surprend, cette année, par son originalité. Coup d’oeil à la scène.
Cela fait deux ans que la confrérie des Pénitents blancs rouvre les portes de sa chapelle, à chaque nouvelle entrée dans l’hiver, pour présenter sa crèche de la Nativité et offrir aux visiteurs une occasion supplémentaire de découvrir ce lieu à l’histoire singulière.
Aux santons, cette année, s’est greffée « une nouveauté ». C’est une crèche dite « interactive » qui est visible au sein de l’édifice de la rue Saint-Mayol jusqu’au 30 décembre. Si, à l’ére du numérique, le terme respire « la modernité », en convient Alain Jourda, il invite ici à se connecter à une entité, autrement que par écran interposé.
« D’ordinaire, reprend le recteur de la confrérie des Pénitents, une crèche, on la regarde, mais on y touche pas. Cette année, on a souhaité que les gens puissent apporter leur pierre à l’édifice ». Au sens propre comme au figuré !
Devant la crèche dont la création a demandé « deux jours » d’investissement aux bénévoles, une affichette suggère aux visiteurs d’écrire un message et de le déposer au centre de la scène, sur le chemin de sable, en prenant soin de le recouvrir d’un galet. Par ce geste, symbole de la foi qu’ils placent en Dieu, ils confirment leur volonté de « bâtir l’Eglise », image Alain Jourda.
Les visiteurs ont jusqu’au 30 décembre (inclus) pour « mettre leur grain de sable » dans la crèche, avant son retrait. Après quoi, « les mots seront lus par les Pénitents, renchérit le recteur, et une prière sera prononcée avec les intentions ».
Visible depuis vendredi dernier, la crèche des Pénitents blancs recense déjà près d’une vingtaine de billets glissés sous des galets. Mais ce n’est pas tant leur présence qui a surpris les premiers visiteurs de la chapelle, le week-end dernier.
A quelques jours de Noël, un détail – qui a son importance – au coeur de la scène, a retenu toute leur attention. « Mais il n’est pas encore né ! », s’est exclamée une passante à la vue de l’enfant Jésus dans la mangeoire. Tout juste !
Par commodité, et au risque de froisser les traditionalistes, les bénévoles – incertains de pouvoir se libérer en ce 25 décembre pour procéder à l’ajout en temps voulu -, ont préféré présenter « une crèche complète » dès les premiers jours d’ouverture de la chapelle dans laquelle résonnaient ce week-end des chants de Noël. Mais soyez rassuré, ce léger anachronisme n’en est déjà plus un à l’heure qu’il est.
Ophélie Crémillieux
Pratique. La chapelle des Pénitents blancs est ouverte jusqu’au 30 décembre, de 14 heures à 16 h 30.
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