Depuis samedi soir, la boulangerie Lafayette de Cécile et Didier Coste, située rue des Farges, a définitivement baissé le rideau. Les propriétaires vont partir pour un repos bien mérité. Jeudi dernier, les clients, habitués de l’enseigne, ont tenu à leur faire un joli cadeau de départ…
Jeudi soir, alors que les rideaux de la boulangerie Lafayette, en vieille-ville, se ferment doucement pour l’une des dernières fois avant le départ de ses propriétaires, Cécile et Didier Coste, une petite troupe s’approche tranquillement de l’enseigne. Une vingtaine de voisins réunis pour offrir un joli cadeau de départ à leurs commençants devenus, au fil des années, des amis.
Une vie au rythme des habitants
Après une petite préparation, ils entrent en scène et poussent les portes de la boulangerie en chantant une reprise des Champs-Élysées, de Joe Dassin, un titre revisité à la sauce boulangerie devant le couple, bouche bée. « On ne s’y attendait pas du tout, c’est très gentil et ça fait vraiment chaud au cœur », savoure Didier Coste. Accompagné de sa femme, Cécile, il tient la boutique depuis 16 ans. Mais samedi, les dernières baguettes sont sorties du fournil avant la fermeture et une retraite bien méritée.
Les voisins ont entonné une petite chanson pour remercier les boulangers après leurs 16 ans de présence.
Alors, avant de partir, l’heure était à l’émotion. « On a vu les enfants tout petits. On les a vus grandir au fil du temps », se rappelle Cécile en regardant Éléonore et Gaspard. Ces derniers avaient d’ailleurs préparé de jolis dessins pour leurs deux boulangers préférés. Derrière cet au revoir groupé, il y a d’ailleurs (entre autres) Alix, la maman. « On a un groupe WhatsApp entre tous les voisins et il a suffi de lancer l’idée pour que beaucoup se mobilisent », se félicite la Ponote qui va tout de même ressentir un vide. « Ils vont beaucoup nous manquer, que ce soit pour le pain ou humainement. »
Dans les personnes présentes, jeudi soir, Yann sort du lot. Accompagné de sa guitare pour la chanson, il ne pouvait pas manquer cet hommage à « deux boulangers passionnés de leur travail ». « Je me souviens d’un nouvel an. J’avais dû rentrer chez moi vers 3 ou 4 heures du matin. Et Didier était là, dans sa boulangerie, à préparer son pain. »
Une vingtaine de personnes sont venues dire au revoir.
Des repreneurs en début d’année 2025
Maintenant, l’heure de la retraite a sonné… enfin presque, car si Cécile peut désormais profiter d’un repos bien mérité, Didier va encore devoir patienter quelque temps. « Il me reste neuf mois à faire », détaille le boulanger. Après ça, le planning des deux néoretraités sera chargé. Entre reprise du sport, voyages et petits-enfants, les journées seront bien rythmées.
Le départ des deux artisans laisse donc une place vacante, rue des Farges… mais que les riverains se rassurent, la boutique va bientôt rouvrir ! En effet, après de très longues recherches, Cécile et Didier Coste ont retrouvé un repreneur. Il devrait arriver « fin janvier, début février en provenance de Montpellier ».
Guillaume Chorin
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