Ce 11 avril, le Mobilier National et le ministère de la Culture organisaient ensemble une visite de l’atelier-conservatoire national de dentelle du Puy-en-Velay. L’occasion de faire (re)découvrir ce savoir-faire traditionnel devenu rare.
La dentelle du Puy n’est plus celle d’un autre temps
Dans le cadre de la mission qui lui a été accordée en 1976 par le président Giscard d’Estaing, le Mobilier National s’attèle à valoriser les savoirs-faire français. Le président de l’établissement public, Hervé Lemoine, précise : « Notre conviction a toujours été que la meilleure manière de faire vivre ces savoirs-faire, c’est, au-delà de la conservation et de la transmission, les inscrire dans le monde actuel. Pour celà, et nous y parvenons très bien, nous essayons de convaincre des artistes contemporains d’investir ces métiers, pour que, dans le cas d’aujourd’hui, leurs œuvres soient réalisées avec cet art si subtil qu’est la dentelle. »
Subtil, mais également ancestral, cet art est apparu lors de la Renaissance Italienne (entre le milieu du XIVe et du XVIe siècle). Depuis, il s’est répandu et développé en France. Au Puy-en-Velay, dès le XVe siècle, la dentelle aux fuseaux prend une place importante dans la vie quotidienne. On en fait alors des manchettes, des nappes brodées, des traines de mariées, etc.
Mais à l’inverse, aujourd’hui, le président du Mobilier national se réjouit que « la dentelle ait cette capacité d’être un média de l’art textile, qui est en plein renouveau. » Et pour preuve, il raconte : « la semaine dernière, à Paris, se déroulait Art Paris. Beaucoup d’œuvres textiles, dont quelques dentelles y étaient exposées. »
Un savoir-faire unique…
Car justement, s’il est important de le conserver, ce savoir-faire, c’est parce qu’il est unique. L’atelier du Puy-en-Velay est en effet le seul à pratiquer de manière professionnelle cette technique de dentelle aux fuseaux.
Pourtant, de jeunes passionnés se tournent encore vers cet art. C’est le cas de Catherine Ferrand-Matsumoto, dentelière au Puy.
Ce qui l’a convaincu, elle, c’est la complexité de la dentellerie aux fuseaux, « le fait qu’on apprenne toute sa vie, qu’on ne s’ennuie jamais, qu’on puisse toujours s’améliorer dans son travail. » Et d’ajouter : « Ce que j’apprécie énormément, c’est l’échantillonnage. La partie de recherche. Ce n’est pas évident, parce qu’on n’a pas toujours l’idée dès le départ, en tout cas pas forcément celle qui va fonctionner. Donc c’est un cheminement à faire, on essaie, puis si ça ne va pas, on tente autre chose, et de fil en aiguille, on arrive à proposer une œuvre finale. »
Exposé à Pékin
Après avoir observé ce long et complexe travail, le président Hervé Lemoine confirme que « certaines des œuvres terminées présentées aujourd’hui sont de telle qualité qu’on va de toute évidence les emmener pour les montrer à Pékin au mois de septembre, lors du salon Révélation China. Sur le même modèle du salon qui existe en France, il va permettre d’exposer un certain nombre de créations d’artisans et d’artistes, qui sont toutes le fruit du mariage entre des métiers d’art, des savoirs-faire et des artistes contemporains. »
Plus proches, certaines œuvres réalisées dans l’atelier ponot sont exposées au Musée Crozatier.
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