Julien Keunebroek, Picard d’origine, vient de prendre ses fonctions à la tête du centre hospitalier du Puy, lequel devrait poursuivre sa transformation.
Julien Keunebroek a pris cette semaine ses fonctions à la tête du centre hospitalier Émile-Roux (CHER), succédant à Jean-Marie Bolliet, parti en août dernier pour Carcassonne. L’arrivée du nouveau directeur avait été annoncée en début d’année par Laurent Wauquiez, président du conseil de surveillance du CHER.
À l’aune de onze années d’expérience en tant que chef d’établissement, Julien Keunebroek affirme avoir été séduit par la taille d’Émile-Roux. « On est à la fois dans un hôpital qui présente une grande diversité d’activités et donc de projets sans être pour autant un CHU. La chaîne décisionnelle est plus simple, on gagne en proximité avec les équipes », estime-t-il. La nomination d’un directeur a un peu tardé. Julien Keunebroek a répondu à un deuxième appel à candidature et a donc vu la sienne retenue.
Poursuivre le virage ambulatoire déjà amorcé
Le nouveau responsable se retrouve aussi à la tête de l’hôpital de Craponne-sur-Arzon, des Ehpad d’Allègre et de La Chaise-Dieu (la direction étant commune). Le CHER avec ses 1.800 salariés est l’établissement support du groupement hospitalier de territoire (associé au CHU de Clermont-Ferrand). Julien Keunebroek va donc être amené à participer à l’animation territoriale et à l’offre de soins allant avec.
« Ceci dit, ajoute-t-il, la réflexion qu’on doit avoir en termes de stratégie et de prise en charge des patients doit dépasser les frontières du groupement hospitalier de territoire du fait des flux naturels de population en fonction des bassins de vie ».
Émile-Roux a vu son budget énormément grossir au cours de ces dix dernières années passant de 110 millions d’euros environ à 180 millions aujourd’hui. « Il faut y voir le dynamisme de sa communauté hospitalière », estime le nouveau responsable.
On parle beaucoup d’attractivité, mais pour moi, l’enjeu doit également tenir compte de la fidélisation
Déjà, sous la direction de Jean-Marie Bolliet, il a connu de lourds investissements. Il devrait continuer d’aller de l’avant avec des projets déjà bien engagés comme l’extension de l’activité chirurgicale. L’hôpital du Puy-en-Velay doit poursuivre le virage ambulatoire déjà amorcé.
« On a des blocs très utilisés, d’où le besoin d’étendre l’activité y compris à la pharmacie, la stérilisation, les fonctions support », estime le directeur. Ce développement de l’établissement se fera, Julien Keunebroek l’assure « dans le cadre de la gouvernance ».
Julien Keunebroek a été confronté, aux graves difficultés d’endettement de l’hôpital de Roanne où il a exercé dans le passé. « Au Puy, la situation est plus saine », assure-t-il. Et ce, « malgré des tensions sur les budgets comme dans tous les hôpitaux » du fait des revalorisations salariales. La question du recrutement devrait retenir l’attention du directeur qui n’a pas, jusqu’ici, identifié de tensions en tout cas au niveau des équipes chirurgicales : « Je trouve cela plutôt rassurant, dit-il. Pour un établissement, c’est la base de la solidité de son offre ». À ce sujet, un projet de convention est en cours avec le CHU de Saint-Étienne. L’hôpital du Puy compte aussi sur son nouvel internat pour séduire de futurs médecins. Julien Keunebroek tient à préciser : « On parle beaucoup d’attractivité, mais pour moi, l’enjeu doit également tenir compte de la fidélisation. Les nouvelles générations arrivant sur le marché de l’emploi n’ont pas la même notion d’installation durable. Il faut leur offrir un cadre de travail leur donnant envie de rester ».
Sa carrière en milieu hospitalier
Dans les jours à venir l’agenda de Julien Keunebroek est particulièrement chargé : il lui faut faire le tour des services et des établissements « satellites » d’Émile-Roux. Le nouveau directeur est rompu à l’exercice. Il possède de l’expérience dans le domaine hospitalier, depuis sa sortie de l’école de la santé publique en avril 2013, et avant de précédentes fonctions de cadre administratif dans les hôpitaux. Ce Picard de naissance (de l’Aisne précisément), diplômé de la faculté de droit affirme avoir très tôt voulu embrasser « ce métier trop souvent méconnu de directeur d’hôpital ». Il a commencé sa carrière à Amiens, l’a poursuivie à Roanne, puis à Saint-Quentin avant de revenir dans la Loire en 2019 et de prendre la direction déléguée du centre hospitalier de Roanne (en plein confinement), hôpital qu’il avait connu quelques années auparavant (la direction est commune avec celle du CHU de Saint-Étienne).
Julien Keunebroek espère désormais « s’investir pleinement dans ce territoire » et pouvoir se retrouver, au Puy-en-Velay, avec son épouse (actuellement en poste dans un autre département), comme lui directeur d’hôpital de formation, avant qu’elle ne rejoigne le corps préfectoral.
Philippe Suc
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