En février dernier, à l’appel du syndicat d’apiculture de la Haute-Loire et de la Confédération paysanne, un mur de ruches avait été symboliquement dressé devant la permanence du sénateur Laurent Duplomb, au Puy-en-Velay. Ce dimanche 29 juin, un pulvérisateur monté sur un char des années 50 ouvrait le cortège des manifestants réunis, une nouvelle fois, à l’appel de la Confédération paysanne.
« Le voyage au Puy s’imposait »
En fin de matinée, les opposants à la loi Duplomb avaient choisi ces symboles, « d’un autre âge », pour dénoncer une loi qu’ils jugent « rétrograde » et qui « sacrifie l’agriculture paysanne, l’environnement et la santé publique ».
La mobilisation dans la préfecture de Haute-Loire a réuni plus de 600 personnes (source policière). Pas seulement des agriculteurs, mais aussi des citoyens à la fibre écologique et des apiculteurs professionnels et amateurs. Ils sont venus notamment afficher leur opposition au retour des néonicotinoïdes, comme le propose la loi Duplomb, l’insecticide étant accusé d’être « tueur d’abeilles » et « dangereux pour la santé des paysans et des citoyens ».
Les manifestants se sont d’abord réunis place du Breuil avant de prendre la direction de la permanence du sénateur, située à quelques centaines de mètres de là, rue Vibert. Marie-Lise Brice, porte-parole de la Confédération paysanne 43 a remercié la foule d’être venue « dire non à cette loi mortifère qui a été privée de débats à l’Assemblée nationale ».
« Le voyage au Puy s’imposait » pour Xavier Fromont, porte-parole du comité Auvergne Rhône-Alpes de la Confédération paysanne, avant d’énumérer les nombreuses raisons pour lesquelles « cette loi passe à côté de son sujet alors qu’on en attendait beaucoup ». « On voulait des prix agricoles dignes, pas de molécules dangereuses, mais des solutions pour protéger nos fruits et nos légumes ! »
« Nous sommes la terre, Duplomb. On est déter ! »
Après les différentes prises de paroles, les opposants sont repartis en formant une chaîne humaine. Un dernier arrêt musical sur le boulevard du Breuil pour rappeler au sénateur altiligérien : « Nous sommes la terre, Duplomb. On est déter ! »
Une fois le calme revenu rue Vibert, les passants ont découvert que le cortège avait laissé quelques graffitis et des abeilles bombées au pochoir derrière lui. Une poignée d’œufs pourris ont également terminé contre la vitrine de la permanence du parlementaire-agriculteur, bien vite nettoyée par les pompiers.
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