« Prison surpeuplée, usagers et professionnels en insécurité » : les personnels du Spip répondant à une journée nationale d’action, ont déployé une banderole, hier à la mi-journée, devant la porte de la maison d’arrêt du Puy. Les agents du service pénitentiaire d’insertion et de probation dénoncent localement « une situation intenable » à la prison où la surpopulation carcérale est la pire en France avec un taux d’occupation dépassant les 248 %.
Pierre Goudet de la CGT parle « d’indignité » avec souvent trois détenus par cellule de 9 m². Le troisième se retrouvant à même le sol, sur un matelas. Un manque de place qui s’est accentué depuis les travaux d’installation de douches. Le Spip emploie personnels administratifs et conseillers d’insertion et de probation intervenant en maison d’arrêt (80 détenus pour 31 places) et en milieu ouvert (700 mesures). La surpopulation rend le travail de ces derniers très inconfortable, d’autant plus qu’ils sont confrontés à une diminution de leurs effectifs, avec moins de recrutements et une partie des nouvelles recrues qui migrent vers le renseignement pénitentiaire « pour accomplir des tâches qui n’ont rien à voir avec le travail social », regrette Pierre Goudet, pour qui les orientations particulièrement sécuritaires, à travers le discours de Gérald Darmanin, ne sauraient aller dans le bon sens.
« Il faut absolument revenir sur le choix du tout pénal, du tout carcéral. On ne peut pas être dans la maltraitance institutionnelle et espérer voir les gens s’insérer convenablement. Ils ressortent dans des états psychiques déplorables », constate le représentant de la CGT. Comme une difficulté n’arrive jamais seule, les délais de prise en charge des personnes orientées vers France addiction ou en psychiatrie s’allongent.
La « maltraitance institutionnelle »
Le représentant syndical réclame le retour à une politique de recrutement de travailleurs sociaux pour conduire l’accompagnement et la prévention, pour pouvoir par exemple mettre en place des groupes de parole sans pour autant devoir négliger les prises en charge individuelles.
En milieu ouvert, pour la Haute-Loire, 25 % des personnes seraient condamnées pour des violences conjugales. Or, les conseillers estiment leur prise en charge d’autant plus compliquée qu’ils s’attendent à perdre encore trois ou quatre postes à la rentrée prochaine.
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