Ni fanfaronnade, ni cri de victoire dans la salle du conseil municipal lundi soir, mais une sérénité retrouvée et affichée par les élus de la majorité, Caroline Barre en tête. Alors qu’elle avait appelé un an plus tôt à « observer la vigilance la plus fine sur le choix des investissements tout en limitant les dépenses de fonctionnement », l’adjointe aux finances en charge de la présentation du budget primitif, a adopté, cette fois, un ton moins alarmiste. « Nous abordons cet exercice budgétaire 2025 de façon sereine, avec un résultat de clôture de fonctionnement laissant apparaître un excédent de 6 millions d’euros ». Une bouffée d’air « qui permet de dégager les sommes nécessaires pour continuer à investir ». Que de changement en un an ! À quoi le doit-on ? Gros plan sur les chiffres clés.
30,5 millions d’euros de recettes
La bonne surprise vient d’abord des recettes, dont la dynamique observée ces dernières années se confirme. Leur montant dépasse même les attentes des élus, grâce notamment à la hausse de fréquentation enregistrée au rocher Corneille, à la révision des tarifs de stationnement (au 1er juin dernier) et aux autres « produits des services [qui] ont augmenté, comme souligné par le conseiller de l’opposition Laurent Johanny (Génération. S), de 600.000 € » par rapport aux prévisions mentionnées au budget primitif 2024. Cette année, ces mêmes services devraient rapporter près de 5 millions d’euros à la collectivité. Bien moins que les impôts et taxes qui génèrent l’essentiel des recettes (18,2 millions d’euros) de la Ville qui, s’appuyant sur le compte administratif 2024 (adopté lundi soir malgré quatre oppositions et trois abstentions), prévoit d’empocher 30,5 millions d’euros. Une estimation « prudente », qui tient compte aussi de la vente de concessions de stationnement au parking Cadelade. Bonne nouvelle pour les administrés : les recettes étant « plus importantes que prévu », et suffisantes pour supporter les dépenses, « il n’y aura pas, cette année encore, de hausse des taux d’imposition », a rassuré l’élue. Ces derniers restent plafonnés à 49,18 % pour la taxe foncière, 18,19 % pour la taxe d’habitation sur les résidences secondaires et les logements vacants. Et le conseiller de l’opposition d’ajouter : « On a quand même une réévaluation des bases de + 1,70 % »… contre 3,90 % l’an dernier.
26,9 millions d’euros de dépenses
Côté dépenses de fonctionnement (26,9 millions d’euros en 2025), la Ville s’efforce de réaliser des économies, en renégociant, par exemple, les prix de l’électricité et du gaz via son groupement d’achat. La facture continue néanmoins de s’alourdir. La faute à la révision des contrats d’assurance, mais aussi et surtout à la hausse des charges de personnel (12,9 millions d’euros) « du fait des mesures nationales », alors que « la masse salariale, elle, est quasi constante ». Pas question pour autant de réaliser des économies sur le dos des associations, ces tisseuses « de lien social ». « On ne baisse pas les aides », a souligné Caroline Barre. Preuve en est : lundi, toutes les demandes de subvention formulées ont été approuvées à l’unanimité en conseil municipal, notamment celle à destination de l’association du Roi de l’Oiseau, d’un montant de près de 160.000 €, qui prépare la 40e édition des fêtes Renaissance.
11,4 millions d’euros d’investissements
Autre bonne nouvelle pour les administrés : la « gestion saine » évoquée par Caroline Barre, qui a balayé les inquiétudes de la veille, permet à la Ville « d’envisager des investissements importants » pour un montant total de 11,4 millions d’euros, somme à laquelle s’ajoute l’excédent de 6 millions d’euros. Parmi les projets cités : l’aménagement d’un centre de supervision urbain (CSU), « la sécurité étant une priorité pour nos administrés », la réhabilitation de l’école Jeanne-d’Arc ou encore des travaux de voirie. La rénovation de la bibliothèque, qui avait été mise en stand-by l’an dernier compte tenu du montant de l’endettement (*), figure elle aussi à la liste des investissements envisagés cette année. « Mais il nous faut rester prudent », a nuancé Michel Chapuis, faisant notamment référence à une information selon laquelle « 8 milliards d’euros d’efforts pourraient être demandés prochainement aux collectivités territoriales » par le gouvernement. « Il ne faut pas crier victoire. Là, ça passe, mais il nous faut rester vigilant sur les investissements. »
(*) Côté endettement justement, le ratio est jugé « faible » par l’adjointe aux finances, « correct » par le maire du Puy. « Il est de 5,9 années, a précisé Michel Chapuis. On commence à s’inquiéter à partir de 10 ans ».
Ce projet au Val-Vert qui fait l’unanimité
Les travaux ne sont pas tout à fait terminés dans le quartier du Val-Vert. Après le gymnase, le parc, la maison de quartier ou encore l’école Édith-Piaf, c’est au tour de la cour du centre de loisirs d’être requalifiée.
Cette cour, la Ville veut la voir reverdir, la végétaliser, la désimperméabiliser. Objectif : lui apporter, à elle et aux enfants qu’elle accueille, un peu plus de nature, de résilience face au réchauffement climatique et de fraîcheur en été. Dans cette même idée, un grand préau de 74 m2, pouvant abriter une cinquantaine de bambins, sera aménagé pour leur offrir une protection solaire et ombrager la salle de motricité, très exposée en période estivale. Dans cet espace renaturé, des jeux seront également installés pour favoriser le développement et la créativité des enfants.
« Une belle opération »
Soumis au vote des élus lundi, cet aménagement a été adopté à l’unanimité et même obtenu les félicitations de Laurent Johanny. « C’est une belle opération, je tenais à souligner la qualité du projet », a commenté l’élu, sous-entendant au passage que ce n’est pas toujours le cas… Ce à quoi le maire Michel Chapuis a répondu que la végétalisation des espaces publics est une préoccupation chère – aussi – aux élus de la majorité. « Elle se fait actuellement sur le Breuil et se fera dans la cour de l’école Jeanne-d’Arc », qui doit être prochainement réhabilitée (lire ci-dessus).
Au Val-Vert, elle s’accompagnera d’un autre projet : la reprise du mur de soutènement, mal en point à hauteur du groupe scolaire Édith-Piaf. Ces travaux, conjugués à ceux dans la cour du centre de loisirs, dont le coût est estimé à un peu plus de 300.000 € (*), « débuteront avant l’été », a indiqué Michel Chapuis.
(*) L’État via le Fonds vert et la Caf ont été sollicités pour financer les projets.
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