Un casse dans une boutique de cuir du centre-ville. Des coups de feu. Une course-poursuite avec la police à plus de 150 km/h. Et le crash au bout d’une ligne droite, faisant un mort et deux blessés grave.
Dans la nuit du mardi 7 au mercredi 8 mai 1985, le centre-ville du Puy-en-Velay est le théâtre d’une scène de western comme il en a rarement connu.
Tout commence dans la vieille ville : à 3 h 45 du matin, des bruits réveillent les habitants de la rue Pannessac, à l’angle avec la rue du Consulat. Des cambrioleurs sont en train de s’attaquer au magasin La Peausserie, spécialisé dans la vente d’articles en cuir. Une Talbot Horizon, volée quelques instants plus tôt à Espaly-Saint-Marcel, est précipitée contre la devanture du magasin.
Parvenant à ouvrir une brèche, les malfrats s’engouffrent dans la boutique et chargent leur butin dans un second véhicule, une Saab. « J’avais 130 articles de cuir environ, des blousons et des pantalons, pour un montant total de 150 000 francs », précise la vendeuse, le lendemain matin, à notre reporter Robert Willems. Au total, près d’une centaine de pièces sont dérobées.
Coups de feu devant le commissariat
Aussitôt prévenus, les policiers du Puy-en-Velay engagent deux patrouilles. L’une d’elle, à bord d’un break Renault R18, tente de couper la fuite des cambrioleurs en barrant le bas de la rue Pannessac. Mais les voleurs parviennent à forcer le passage. Une autre patrouille, circulant, elle, à bord d’une R5, engage la poursuite.
Dans le même temps, le commissariat, alors situé rue de la Dentelle, est en alerte. La course-poursuite va passer sous ses fenêtres. « Un fonctionnaire se poste sur le trottoir, juste devant le commissariat. La Saab arrive très vite. Son conducteur refuse d’obtempérer au signal d’arrêt de l’agent. Il fait même un écart de direction. Le policier ouvre le feu au passage de la voiture : une balle de 7,65 contre le chrome du déflecteur de portière côté passager avant et brisera la glace », raconte le reportage paru dans La Tribune-Le Progrès, le jeudi 9 mai 1985.
Mais la Saab poursuit sa route.
La Saab se crashe contre un mur
Les fuyards filent par le boulevard de la République, puis l’avenue des Champs-Élysées à Chadrac. Ils vont vite. Très vite. La police évoque une pointe à 150 km/h. Et au bout de la longue ligne droite, à hauteur du croisement du pont Lafayette, c’est l’accident. Pensant foncer en direction de la vallée de la Loire, la Saab heurte un ilot central et s’écrase contre le mur d’un atelier d’ébéniste.
Dans l’habitacle pulvérisé, le passager avant est très grièvement blessé. Il décède durant son transport à l’hôpital. Les deux autres occupants du véhicule sont, eux aussi, gravement touchés. Il s’agit de trois jeunes originaires de la région lyonnaise : celui qui a perdu la vie n’était âgé que de 17 ans et vivait à Meyzieu, tout comme la passagère âgée de 21 ans, tandis que le conducteur, 23 ans, était domicilié à Lyon.
Hold-up et cambriolages
Confiée aux SRPJ de Clermont-Ferrand et de Lyon, l’enquête ne tarde pas à connaître des rebondissements. Tandis que, quelques jours plus tard, les deux survivants du crash sont évacués en ambulance et sous escorte dans un établissement pénitentiaire de Lyon, des interpellations sont réalisées dans la banlieue lyonnaise.
La folle course-poursuite du Puy-en-Velay permet de mettre hors d’état de nuire une équipe qui multipliait les hold-up et les cambriolages depuis plusieurs semaines.
Une semaine plus tôt, un policier ponot menacé au couteau au Palais de justice
Une semaine plus tôt, le lundi 29 avril 1985, les policiers ponots avaient déjà dû faire face à une situation gravissime. Au Palais de justice du Puy-en-Velay, ils avaient dû maîtriser un individu comparaissant pour vol au tribunal correctionnel.
L’intéressé, âgé de 22 ans et domicilié au Puy-en-Velay, se livrait à du tapage dans la salle des pas perdus. Il était également alcoolisé et surexcité suite à l’inhalation d’un solvant pour chambre à air…
Un gardien de la paix tentait alors de ramener l’ordre et de maîtriser l’énergumène, lui faisant une clé de bras pour le neutraliser. Mais avec son autre main, le jeune homme se saisissait d’un couteau de boucher rangé à sa ceinture et poignardait le fonctionnaire de police.
Par chance, le policier parvenait à esquiver la lame de 17 cm. Quant au malfrat, poursuivi à travers les rues de la ville, il était finalement appréhendé et placé en détention.
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