Frédéric Boisseau, Cabu, Charb, Honoré, Tignous, Wolinski, Elsa Cayat, Bernard Maris, Mustapha Ourrad, Franck Brinsolaro, Michel Renaud et Ahmed Merabet. Douze personnes sont tuées ce mercredi 7 janvier 2015 en fin de matinée devant et à l’intérieur de la rédaction de Charlie-Hebdo par deux terroriste islamistes, les frères Kouachi. Ils seront abattus, après 48h de traque, dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële. Dans tout le pays, les hommages aux victimes de cet attentat se multiplient. Dans la Loire ce sont des dizaines de milliers de personnes qui, pendant cinq jours, vont défiler pour défendre la liberté d’expression.
En début de soirée, le mercredi 7 janvier, les premières affiches « je suis Charlie » sont brandies à Saint-Étienne et au Puy-en-Velay
Dès 18h, un premier rassemblement s’improvise devant le Club de la presse de Saint-Étienne. A l’époque il est situé rue Rémy Annino, dans le quartier de la Cité du design. Quelques dizaines de personnes seulement, des politiques, des journalistes, avec des bougies et les premières affichettes « Je suis Charlie ». Une demi-heure plus tard, direction la place de l’Hôtel-de-ville, où 2.500 Stéphanois viennent « refuser la logique de la haine » en se regroupant sur les marche. En Haute-Loire, un rassemblement est également organisé devant la Préfecture du Puy-en-Velay à l’initiative de la presse locale. Même chose à Roanne.
Jeudi 8 janvier, une minute de silence à midi devant l’Hôtel-de-ville de Saint-Étienne ; les joueurs de l’ASSE déploient une banderole à l’Étrat
« Quand on s’attaque à la liberté d’expression on est en danger. Je pense aux familles des salariés de Charlie Hebdo mais aussi des policiers. Mon papa était policier. Les images m’ont énormément choqué ». Les mots de Christophe Galtier, alors entraineur de l’AS Saint-Étienne sont très forts. Ce jeudi 8 janvier, les Verts interrompent leur entrainement pour rendre hommage aux victimes de l’attentat. Ils déploient une banderole sur la pelouse du centre d’entrainement, entourés des salariés, des jeunes du centre de formation et des dirigeants du club.
Au même moment, une minute de silence est respectée devant plusieurs mairies comme à Firminy ou Saint-Étienne où même les ouvriers qui travaillent sur les toits des immeubles de la place de l’Hôtel de ville se figent quelques instants pour participer à ce moment de recueillement. Le soir, de nouveaux rassemblements sont organisés : 800 personnes à Feurs, 2000 à Roanne, 5000 à Saint-Étienne. France Bleu Saint-Étienne installe un studio sous le kiosque de la place Jean-Jaurès pour une émission spéciale à laquelle participent notamment plusieurs élus locaux, mais aussi le père Riffard ou un représentant de l’AS Saint-Étienne.
Une marche des croyants part de la mosquée du Soleil à Saint-Étienne, vendredi 9 janvier, pour refuser ces actes de terrorisme commis au nom de la religion
Près de 600 personnes partent de la mosquée Mohammed VI de Saint-Étienne ce vendredi 9 janvier en fin de matinée, direction la place de l’Hôtel-de-ville. Des musulmans, des protestants, des catholiques. Une marche des croyants, pour refuser ces actes de terrorisme commis au nom de la religion. Des rassemblements sont encore organisés : devant la mairie du Puy-en-Velay, place du général Valluy à Rive-de-Gier. Le nombre d’abonnements à Charlie-Hebdo explosent : en quelques jours, il a doublé. Pour soutenir l’hebdomadaire, les mairie de Roche-la-Molière et de la Ricamarie annoncent qu’elles s’abonnent à leur tour au journal.
Samedi 10 janvier, Charlieu devient Charlie
Dans les tribunes du stade Auguste-Delaune où l’AS Saint-Étienne affronte Reims ce samedi 10 janvier, les supporters de l’USS ont mis leurs banderoles et leurs drapeaux en berne. Sur le terrain, une minute de silence est respectée, à l’initiative de la LFP. À Charlieu, le panneau d’entrée de ville a été modifié par des anonymes pour effacer le « U » et devenir Charlie. Le maire Bruno Berthelier décide de laisser les choses en l’état jusqu’à la fin du deuil national de trois jours. Une nouvelle marche est organisée dans l’après-midi à Roanne au square des Martyrs de la résistance.
80.000 manifestants participent aux différentes marches républicaines organisées le dimanche 11 janvier dans la Loire
Ce dimanche 11 janvier, une marée humaine déferlent dans les rues des différents communes de la Loire. 10.000 personnes à Roanne, 4.000 au Puy-en-Velay, 1.500 à Aurec-sur-Loire. Des rassemblements également à Andrézieux-Bouthéon, Veauche, Sury-le-Comtal, Cuinzier…
A Saint-Étienne, 60.000 personnes partent de la gare de Chateaucreux pour tenter de rallier la place de l’Hôtel-de-ville. Certains n’arriveront pas à quitter le point de départ tellement il y a du monde. En tête de cortège on retrouve l’évêque de Saint-Étienne Mgr Lebrun le président de l’ASSE Roland Romeyer et pratiquement l’ensemble des maires et élus locaux de la Loire, écharpe tricolore en bandoulière.
Devant la mairie, les membres du conseil municipal de enfants égrènent les noms des 12 victimes de Charlie-Hebdo, mais également ceux des cinq victimes d’Ahmed Coulibaly lors des attentats de Montrouge et de l’Hyper-casher de la porte de Vincennes. 17 victimes « tombées sous les balles de l’ignorance fanatiques » disent-ils avant de lire le poème de Paul Éluard « Liberté j’écris ton nom ». La Marseillaise est alors chantée par les manifestants.
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