La fonction publique s’est mobilisée en Haute-Loire comme partout en France où des milliers de fonctionnaires étaient en grève et sont descendus dans la rue. Au Puy-en-Velay jeudi après-midi, un cortège s’est constitué au départ du centre hospitalier Émile-Roux. L’idée était de faire passer l’ensemble des manifestants sur trois sites représentant les trois corps de la fonction publique avec une prise de parole associée à chaque fois. La fonction publique hospitalière devant l’hôpital Émile-Roux, la fonction publique territoriale devant la communauté d’agglomération du Puy et enfin la fonction publique d’État devant la préfecture de la Haute-Loire.
Dans le cortège, composé d’environ 400 personnes, on retrouvait un grand nombre d’enseignants venus de toute la Haute-Loire. Le personnel hospitalier d’Émile Roux était là, de même que les salariés de la DDT 43, chez qui le malaise est ancien et profond. « Il y a une réorganisation et des réformes depuis des années… On arrive aujourd’hui avec beaucoup d’éléments propices à créer des tensions comme des différences de rémunérations » regrette Claude. La manifestation spectaculaire des agriculteurs devant la DDT la semaine dernière ou l’intervention du Raid lundi, ont fini d’accentuer ce malaise. « On se sent stigmatisé et en fin de compte, on n’est jamais entendu » confient les agents de la DDT 43.
Amandine Rabeyrin a pris la parole devant l’hôpital Émile-Roux pour la fonction publique hospitalière. « Depuis un an et demi, l’accès au service des urgences du Puy est restreint et sans perspective de retour à un fonctionnement normal. Le service de soins palliatifs a fermé ses portes, tout comme l’unité mobile de soins palliatifs qui intervenaient dans les autres services ».
Devant la communauté d’agglomération du Puy où les manifestants se sont regroupés, Gautier Cordeau a déploré « le recours aux contractuels, pouvant atteindre 20 % des effectifs comme au Département et la dégradation des conditions de travail. »
Les syndicats ont demandé à nouveau l’abrogation « pour tous » de la réforme des retraites à 64 ans.
Le cortège s’est rendu en préfecture où Louise Pommeret a pris la parole pour la fonction publique d’État. « Le passage de 1 à 3 jours de carence est une mesure humiliante et punitive. Non : nous ne sommes pas coupables d’être malade ! Les femmes seront les plus pénalisées » a-t-elle dénoncé.
Les étudiants de l’IUT du Puy mobilisés
Mais les plus bruyants de cette manifestation du 5 décembre ont sans conteste été les étudiants de l’IUT du Puy-en-Velay. Ils étaient 70, avec plusieurs professeurs, à être venus se faire entendre : mission réussie. Avec des slogans repris de vive voix : « IUT en danger, jeunesse sacrifiée » ou encore « IUT fermé, le Puy déserté ». Rattaché à la faculté de Clermont-Ferrand, l’IUT du Puy est, selon eux, menacé. « Il manque 13 millions d’euros de budget sur l’université. Cela va revenir à avoir des scolarités payantes à 2.500 euros l’année, à des fermetures de formation en doublon, à des fermetures de sites » expliquaient les étudiants ponots. « Les sites de Moulin, Vichy, Montluçon, le Puy-en-Velay, Aurillac et Clermont-Ferrand sont concernés ».
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