Le budget primitif était à l’ordre du jour du dernier conseil municipal mercredi soir. Un budget contraint qui ne supportera pas de mauvais choix.
En rapportant le dossier sur le budget primitif 2024 à l’ordre du jour du dernier conseil municipal, mercredi soir, l’adjointe aux finances Caroline Barre a prévenu : « On se doit d’observer la vigilance la plus fine sur le choix des investissements tout en limitant les dépenses de fonctionnement ». Et de répéter : « Le choix des investissements va être décisif ».
La rénovation de la bibliothèque « retardée »
Et pour tout dire, la majorité a déjà commencé à trancher : des projets ont été mis en stand-by compte tenu du montant de l’endettement – c’est le cas de la rénovation de la bibliothèque, voire carrément abandonnés pour ce qui est de celle de l’Athlétic club.
A contrario, la réhabilitation de l’école Jeanne-d’Arc ou encore du gymnase Massot, du rocher Corneille et de la statue Notre-Dame de France comme le centre de supervision verront le jour. Dans un même temps, la réhabilitation du quartier du Val-Vert se poursuivra.
Mais quels critères présideront à ce choix ? En la matière l’adjointe aux finances a été claire. « Ce qui permettra d’économiser sur les coûts de fonctionnement et d’encourager le développement durable ». Et bien sûr, tout ce qui permettra de générer des recettes, à l’instar de la grille tarifaire du stationnement qui rogne sur la gratuité tout en augmentant le coût de certains parkings (lire notre édition du 11 avril).
Voilà donc un budget primitif contraint, mais qui n’entame pas la volonté de la majorité de ne pas augmenter les taux d’imposition. Ces derniers restent plafonnés à 49,18 % pour la taxe foncière, 18,19 % pour la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. C’est sans doute la seule bonne nouvelle à retenir de l’examen de ce budget. Reste à savoir si cette position sera tenable dans les années à venir…
Pour le maire Michel Chapuis, « ce budget anticipe l’avenir : les collectivités vont trinquer parce que l’État va économiser ». Mais « il faut soutenir l’investissement », assurait-il. Dans sa ligne de mire, la baisse prévisible des dotations d’État qui représentent avec les subventions des partenaires 6,8 M d’euros dans les caisses de la ville sur un budget global de 45,9 M d’euros.
Au même titre que le quidam, la collectivité a vu ses charges bondir, le budget primitif 2024 étant notamment marqué par les revalorisations indiciaires des agents décidées par l’État soit tout de même 1,4 M d’euros. Dans le même temps, les charges (énergie, taux d’emprunt, inflation, etc..) n’ont cessé d’augmenter, passant de 7,5 M d’euros en 2023 à 8,1 M d’euros.
L’opposition vote contre
Sans surprise, l’opposition a voté contre le budget. « J’entends complètement la contrainte, l’État a supprimé la taxe d’habitation sur les résidences principales et les collectivités n’ont quasiment plus de levier d’action. Le stock de dette s’élève à 32 M d’euros, mais pourrais-je savoir ce qui a trait aux équipements transférés vers l’Agglo ? », demandait Laurent Johanny. Le maire s’est engagé à lui faire parvenir les éléments.
Laurent Johanny n’en remarquait pas moins, au lendemain du conseil municipal, qu’« à force de foncer tête baissée dans des investissements en se gargarisant avec les subventions régionales à plus de 60 %, ce qui reste se cumule et les comptes de la ville ne peuvent plus assurer. Nous avons voté contre un budget dans lequel nous ne sommes pas d’accord sur les investissements notamment ».
De son côté, Catherine Granier Chevassus a motivé son vote contre en arguant que « la stabilité fiscale liée au maintien du taux d’imposition communal relève de la communication parce qu’en réalité, les bases augmentent et que cette année l’Agglomération a augmenté sa part dans la taxe foncière. Je comprends les difficultés budgétaires mais on fait porter sur le contribuable ponot le poids de ces difficultés ».
Jean-Williams Semeraro concluait : « Ce budget est contraint à 90 % et nous divergeons sur la marge, à savoir les 10 % restants ».
Nathalie Courtial
Brèves de conseil
Sonorisation.
Terminés les haut-parleurs qui grésillent, la Ville va revoir la sonorisation de fond en comble. Un nouveau système, plus performant et esthétique, piloté à distance, permettra de gérer individuellement les haut-parleurs. Ainsi, la sonorisation pourra être cantonnée à un quartier. Coût de l’équipement, autour de 150.000 euros.
Fourrière automobile.
Les tarifs ont été revus ; à titre d’exemple, les immobilisations matérielles passent de 7 à 7,50 euros, l’enlèvement des voitures particulières passe de 121 à 127,50 euros et la garde journalière des voitures particulières passe de 6 à 6,50 euros.
Roi de l’oiseau. Le montant de la subvention pour les Fêtes Renaissances est de 158.190 euros.
Vidéoprotection. Elle va être étendue aux boulevards de la République et Joffre, boulevard de Cluny et Henry-Dunand, mais aussi dans le centre ancien, à savoir les rues Saint-Jacques et Henri-Pourrat. Les six caméras seront équipées de projecteurs infrarouges. Coût de l’opération : 90.837 euros hors taxes.
Vie associative. « Maintenir l’aide aux associations est un choix politique », a réaffirmé Michel Chapuis. Un effort a été concédé pour accompagner les associations caritatives à hauteur de 500 euros supplémentaires.
Sans entrer dans le détail, on peut toutefois signaler les montants alloués selon les domaines : 31.000 euros pour les associations culturelles ; 181.880 euros pour accompagner les grandes manifestations culturelles ; 9.150 euros pour les actions Jeunesse et l’éducation ; 45.358 euros pour encourager les activités sportives ; 32.100 euros les manifestations sportives qui font rayonner la ville ; 2.700 euros pour les seniors et les malades ; 34.100 euros pour les associations caritatives et à vocation sociale ; 2.100 euros pour les anciens combattants ; 15.000 euros pour dynamiser la vie dans les quartiers ; 1.580 euros pour les associations en lien avec l’environnement.
À signaler que les associations qui bénéficient d’une subvention dont le montant annuel dépasse la somme de 23.000 euros font l’objet d’un autre dossier.
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