En 2016, le Fonds pour le développement du bon Samaritain (FDBS) a créé l’application numérique qui permet de localiser les défibrillateurs répertoriés sur le territoire national, et surtout de géolocaliser les personnes formées au secourisme, qui se sont inscrites auprès du service.
Baptisée « Staying alive », l’application est équipée d’un système qui permet d’alerter les « citoyens sauveteurs » (statut créé par la loi du 3 juillet 2020) inscrits, qui se trouvent dans les parages d’une victime potentielle d’un arrêt cardiaque.
Pouvoir alerter un citoyen sauveteur pour faire un massage en attendant les secours
Grâce à la convention signée vendredi dernier entre le Cher, et le FDBS, le sauveteur secouriste sera prévenu par le Samu (service d’aide médicale urgente, qui régule au sein du Cher les appels du 15) afin d’intervenir pour faire un massage cardiaque, en amont de l’arrivée du Smur (structures mobiles d’urgences et de réanimation), et de son médecin urgentiste, secondé par un infirmier. Lesquels prendront en charge la victime, tout en le rapatriant vers le Cher, ou autre structure hospitalière.
« Lors d’un arrêt cardiaque chaque minute compte, communique le Cher. En associant le Samu, et le Smur à l’application “Staying alive” nous pouvons multiplier les chances de survie des victimes ». Et de rappeler qu’en cas d’arrêt cardiaque « après 4 minutes, le taux de survie baisse de 10 % chaque minute ». Sachant qu’en France, « seuls 5 % des arrêts cardiaques sont actuellement réanimés avec un défibrillateur avant l’arrivée des secours ». L’application « Staying alive » semble, en tout cas, un outil efficace. En effet, d’après l’étude réalisée à Paris par le FDBS, créateur de l’application, « grâce au système on double le taux de survie », a témoigné Laurent Istria, responsable du FDBS, lors de la signature de la convention avec le Cher. Une donnée qui permet d’espérer la réduction du nombre de décès par arrêt cardiaque en France, estimé à environ 45 000 personnes chaque année. Cependant, la signature de conventions avec les services de secours ne suffit pas pour sauver des vies. Aussi, de concert, le Fonds pour le développement du bon Samaritain, et les services de secours invitent-ils à se former au sein de la Croix-Rouge, de la Protection civile, ou de l’Union départementale des pompiers, et de s’inscrire sur « Staying alive ».
On notera que l’utilisation de l’application tant par les services de secours que par les citoyens sauveteurs est totalement gratuite et qu’une convention a également été passée avec le Sdis de Haute-Loire.
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