Ils sont venir dire leur détresse face à cette épidémie qui ravage leurs troupeaux. Une centaine d’éleveurs ovins de Haute-Loire se sont rassemblés devant la préfecture du Puy-en-Velay pour réclamer des aides urgentes aux pouvoirs public pour faire face à la fièvre catarrhale ovine. Déjà 15.000 bêtes sont mortes depuis le mois d’août sur les 100.000 que compte le cheptel du département avec des éleveurs qui ont perdu entre 5 et 40% de leurs bêtes. Parmi eux, Thierry Cubizolles. Il est basé à Vieille Brioude et il a perdu 46 brebis.
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« Il y a rien de pire que voir ses animaux malades »
« C’est très brutal. Le 16 août, premiers animaux malades : la première est tombée malade le matin, le soir, elle était décédée, morte. C’est parti crescendo, une, deux, trois, quatre bêtes malades et en l’espace de deux jours, crac. Donc j’ai pris la décision de rentrer tous mes animaux malades en bergerie dans un endroit assez sombre. Elles rentraient vivantes et le lendemain je sortais les mortes et je les remplaçais par des brebis qui étaient malades. Pour les éleveurs, c’est quand même dramatique. C’est une période vraiment qui a été moralement très, très dure. Il y a rien de pire que voir ses animaux malades, ne pas pouvoir les soigner parce que même si on leur faisait des anti-inflammatoires qui atténuaient la fièvre ça ne soignait pas les animaux parce que le virus était trop brutal. Notre notion d’éleveur, c’est de soigner nos animaux, de faire ce qu’on peut pour essayer de les sauver. Mais au bout d’un moment, on baisse les bras parce que rien n’est efficace« .
Indemnisations et vaccins
Désormais Thierry Cubizolles s’inquiète pour les conséquences, il craint des séquelles sur les brebis qui ont réussi à guérir. « Ce sont les bêtes qui sont improductives. C’est malheureux à dire, mais on les tient en vie et elles ont du mal à revenir, à reprendre leur état. Et après, c’est toutes les pertes qu’il y a derrière parce que ce sont des animaux qui ne font même pas d’agneaux. » Les éleveurs réclament de toute urgence, que la Haute-Loire puisse être indemnisée pour la FCO8, la fièvre catarrhale de sérotype 8, celle qui les touche en ce moment. Et qu’ils puissent aussi rapidement avoir accès à un vaccin efficace.
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