Lundi en fin de matinée, il y avait foule dans le hall du théâtre du Puy-en-Velay. Autour des neuf lits installés pour l’opération « Mon sang pour les Autres », les donneurs étaient au rendez-vous, réaffirmant la position de la Haute-Loire comme premier département en indice de générosité pour le don de sang. Cette année, 197 personnes ont été reçues durant cette journée dédiée à la solidarité pour un total de 189 dons réalisés.
Des dons possibles toute l’année
Pour cette nouvelle édition, l’évènement avait décidé de poser ses poches et ses aiguilles au théâtre. Un endroit qui n’a pas été choisi par hasard. « C’est un lieu central et atypique. Il attise la curiosité, avance Carole Jurine. C’est une belle opportunité d’attirer de nouveaux donneurs », poursuit la chargée de communication de l’EFS (Établissement Français du Sang). C’est notamment le cas de Fanny.
À presque 30 ans, la jeune femme a donné son sang pour la première fois, comme 27 autres personnes, lundi. « Cela faisait longtemps que j’avais envie de le faire, mais je n’avais pas le poids minimum (50 kg) », explique la donneuse qui a franchi le pas. Une première qui s’est bien passée au point de vouloir le refaire si l’occasion se représente.
Un geste utile pour alimenter des stocks en souffrance pendant le mois de mai avec les nombreux fériés. En premier lieu pour les plaquettes qui ont une durée de vie de sept jours contre 42 pour les concentrés de globules rouges. Il est donc important de trouver des donneurs notamment pour les rhésus négatifs, moins représentés. C’est tout le but de cette opération menée par l’EFS, les clubs Rotary Mont-Anis et Lafayette, l’Association pour le Don de Sang Bénévole, la Ville et l’Agglomération du Puy-en-Velay et enfin, 14 élèves en ST2S (sciences et technologies de la santé et du social) du lycée Saint-Jacques de Compostelle venus prêter main-forte pour accueillir les patients, nouveaux ou habitués.
Couché sur son lit, Christian donne son sang depuis plus de dix ans. Un geste tout à fait normal selon lui. « Cela devrait être un devoir de le faire au moins une fois par an », avance le retraité.
Et pour donner, pas besoin d’attendre une nouvelle journée comme celle-ci, puisque de nombreuses opérations de collecte sont organisées dans l’année. Il en existe trois par an à la salle Jeanne-d’Arc du Puy. Il est aussi possible d’aller à la maison du don à l’hôpital Émile-Roux, chaque mardi des semaines paires de 15 à 19 heures. Enfin, toutes les opérations de collectes peuvent se trouver sur le site de l’EFS : dondesang.efs.sante.fr.
Du nouveau pour les personnes tatouées
L’idée de ces événements est aussi de permettre aux personnes de se renseigner sur le don et sur les règles qui l’entourent. Un exemple parlant, les tatouages et les piercings. Dans l’esprit de beaucoup de monde, cela signifie l’interdiction de donner son sang. Mais cela n’est pas le cas et un nouveau décret va entrer en vigueur au 1er septembre prochain. Celui-ci abaissera le délai de quatre à deux mois pour les personnes tatouées ou percées qui souhaitent donner leur sang. « Une très bonne chose », selon Carole Jurine et un pas de plus pour maintenir des stocks acceptables.
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