Que s’est-il passé mardi 24 février dernier à midi dans ce supermarché de Chadrac ? Un homme de nationalité roumaine, suspecté d’avoir permis à un complice de voler quatre bouteilles d’alcool, s’est retrouvé enfermé durant une demi-heure dans un bureau situé au niveau des caisses du supermarché. Il est ressorti avec une fracture du nez et a porté plainte le soir même, mettant en cause le gérant et le directeur du magasin : un père et son fils qui auraient bénéficié de la complicité du frère du gérant.
« Qu’il y ait eu vol ou pas, cela ne change rien. Ce n’est pas de ça que le tribunal est saisi. Aujourd’hui la question est de savoir si vous avez séquestré, volé et violenté cet individu. » Le président du tribunal, Fabien Sartre a recadré les débats, jeudi. La justice reproche aux prévenus d’avoir appliqué « leur propre loi » sans appeler la police.
En tout début d’audience, Me Jean-Louis Deschamps, avocat du directeur, avait présenté des conclusions de nullité concernant l’enquête préliminaire et demandé un supplément d’informations. Parmi les « 18 témoignages » versés au dossier figure « un constat d’huissier qui atteste que plusieurs appels ont été passés » depuis le téléphone de son client sur un numéro répertorié « Bac police », prouvant que le directeur retenait le voleur présumé « dans l’intention de le remettre à la police ». « Quand on sollicite l’intervention en urgence des forces de l’ordre, c’est le 17 qu’il faut composer », a rappelé la substitut du procureur Marjorie Szczota. Le conseil a aussi reproché aux enquêteurs d’avoir réalisé « une enquête à charge ». Il a fourni des témoignages de clients présents au moment des faits et qui n’auraient pas été recueillis en procédure.
Il ressort d’après les éléments de l’enquête, que mardi 24 février peu avant midi, le gérant soupçonne deux individus de « voler des bouteilles d’alcool en bande organisée ». Il s’est rendu dans le rayon, a saisi l’un des hommes par le bras et l’a conduit à l’intérieur d’une pièce située à proximité des caisses du magasin. Le second individu, lui, était déjà reparti… « J’ai demandé à mon fils qui nous avait rejoints, s’il avait appelé la police. Il m’a dit oui. […] Je suis ressorti plusieurs fois et on se demandait ce que faisaient les policiers. […] La dernière fois quand je suis rentré dans la pièce il y avait du verre et du vin au sol. Mon fils (le directeur du magasin NDLR) m’a dit que l’individu avait cassé une bouteille. Il était avachi par terre. J’en ai eu marre d’attendre et on l’a laissé partir. » Mais le directeur du magasin a discrètement suivi le suspect, parvenant ainsi à localiser le véhicule du complice stationné sur la rocade d’Aiguilhe. Le père est revenu soutenir son fils qui l’avait appelé pour « récupérer les bouteilles d’alcool » et de la monnaie roumaine. « Il a cassé une bouteille de vin qui valait chère. Il l’a payée et c’est normal », estime le gérant.
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