Quand on lui parle de la fast-fashion, Sébastien Olivier la taille en pièces. Elle est tout ce qu’il déteste, ce contre quoi il se démène depuis 2020, avec pour armes ses convictions et quelques machines d’antan. Grand collectionneur de blousons de la Seconde Guerre mondiale, passionné de vintage, il est le fondateur de So France is Co. Une jeune marque textile à la fibre américaine qui revendique fiérement, sur son site Internet, son appartenance à la slow fashion.
Son fil d’Ariane : « la durabilité ». Née au Puy-en-Velay, elle fait de la robustesse de ces vêtements d’une autre époque, ceux que Sébastien Olivier aime porter et exposer dans l’atelier-boutique de la rue Saint-Jacques, le point fort de ses créations – chemises, vestes, jupes et autres jeans, symboles de cette solidité à l’épreuve du temps.
« L’essence de la maison, c’est de réinterpeéter le workwear (vêtement de travail), solide et confortable, en lui apportant une touche d’élégance à la française, sans transiger sur la qualité », résume l’entrepreneur. « Nos vêtements, renchérit-il, sont faits pour durer ». Sébastien Olivier en veut pour preuve les commentaires laissés sur Google. Comme celui d’Alain qui a acheté un jean « il y a trois ans », le porte « très réguliérement (300 jours/an) » et ne constate toujours aucune « déformation, ni déchirure ! Très bonne qualité », conclut le client satisfait.
Des atouts dans sa manche, la marque artisanale en a bien d’autres. Elle offre notamment de s’habiller en « made in Haute-Loire ». Pantalons, salopettes, costumes, tabliers… Tout est fabriqué dans l’arrière-boutique de la rue Saint-Jacques, « coupe et assemblage », au moyen de matières « de qualité », parfois recyclées et le plus souvent européennes. « Le denim vient de France ou d’Italie », détaille le créateur. « Le cuir sort des Tanneries du Puy, la toile est tantôt française, tantôt espagnole »… « Rien ne vient de Chine » ou de l’autre côté de la planète, certifie Sébastien Olivier. Rien, si ce n’est le selvedge (du mot anglais “Self-finished edge”, qui en français signifie “bords finis”), un tissu spécial « fabriqué sur d’anciens métiers à tisser au Japon ». « Pour les étiquettes, les boutons, les zip et braguettes, on se rapproche de fournisseurs français. On ne prélave pas les toiles non plus dans un souci d’économie d’eau », complète l’entrepreneur dont les créations « éthiques » s’adressent aussi bien aux particuliers, femmes et hommes, qu’aux professionnels de la restauration (depuis 2023) et du bâtiment.
« On a aussi créé des modèles, en petites séries, pour les personnes handicapées », ajoute le détenteur du titre d’Ambassadeur altiligérien, qui met son savoir-faire au service d’une mode plus écoresponsable. Une mode faite « de convictions solides ». « C’est un vrai pari, une philosophie », consent Sébastien Olivier, constatant, amer, que certains élus locaux ne la partagent pas. « Lors de la dernière cérémonie des Ambassadeurs, épingle le fondateur de So France is Co, notre Département a distribué des tote-bags made in India… En 2024 déjà, j’avais souligné qu’on était fabricant, qu’on savait faire, mais le message n’a pas été suivi d’effet. C’est dommage. La préfecture, elle, nous a commandé 200 tote-bags, faits avec des drapeaux des JO, pour les offrir au personnel. Le bon sens, ça commence par là. C’est aussi à eux, aux élus, de montrer l’exemple, d’encourager la production locale », pour battre la fast-fashion et ses dérives à plates coutures.
Pratique. Site Internet : sofranceisco.fr
Côté prix
« Pas plus cher ». Le prix, c’est souvent ce qui dissuade de consommer « local ». Vrai argument ou faux prétexte ? Chez So France is Co, il faudra débourser « 140 € en moyenne » pour s’offrir un jean. Verdict : « on n’est pas plus cher qu’un Levis® », souligne Sébastien Olivier, précisant que ces articles de marque sont souvent fabriqués dans des pays d’Asie où la main-d’oeuvre est à bas coût.
« 140 €, reprend le fondateur de la marque ponote, c’est le prix français », pas toujours « très compétitif », consent-il, en raison « des salaires, des charges et autres taxes » qui pèsent sur les épaules des entrepreneurs. « Un allégement de la TVA (20%) pour les entreprises qui fabriquent en France serait, selon lui, une façon d’encourager la production locale ».
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