Depuis plusieurs saisons, Le Puy s’est forgé une sérieuse réputation de club tremplin, mis en lumière par ses parcours en Coupe de France.
Au Puy-en-Velay, il n’y a qu’elle, finalement, d’indéboulonnable. Monumentale, la statue de Notre-Dame-de-France, achevée en 1860, domine la préfecture de la Haute-Loire et du coin de l’œil, peut zieuter les exploits des Ciel et Blanc au stade Charles-Massot. Depuis 2018, ils sont récurrents, comme si la Vierge avait béni le Puy Foot 43 Auvergne, habitué, a minima, des 32es de finale de la Coupe de France en dépit d’une sortie de route à Cannes lors du 7e tour (1-1, 4 tab à 3) en novembre 2021.
« Il n’y a pas de secret, assure pourtant Olivier Miannay, manager général du club de National 2 (groupe A) depuis plus de six ans. C’est juste un respect de la compétition : on aligne à chaque fois la meilleure équipe possible, qu’importe le niveau de l’adversaire. Cela nous permet de créer des surprises, mais aussi de ne pas trop en avoir de mauvaises. »
La saison dernière, Le Puy a atteint les quarts de finale de la Coupe de France, éliminé par Rennes (1-3) au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Étienne (photo Philippe LE BRECH / APL / FFF).
En ce mois de janvier 2025, l’enceinte ponote, bordée par une piste d’athlétisme, est encore un peu habillée aux couleurs de l’épreuve, vestige d’une nouvelle soirée divine post-Noël, dans un stade devenu Bombonera au rythme de la trompette du plus célèbre des supporters, Martin, 11 ans. Après Lorient (1-0), en mars 2021, et Nice (1-0), en 2023, Montpellier (4-0), autre formation de Ligue 1, s’est violement embourbé avant les fêtes à Massot, toujours un peu gras l’hiver.
« Aujourd’hui, Le Puy est célèbre pour la lentille mais aussi le football »
Seul le Stade Rennais, dans l’histoire récente, a en fait réussi à tenir son rang… mais c’était à Geoffroy-Guichard, la saison dernière, à l’occasion des quarts de finale (1-3), après que Dunkerque et Laval (L2), sur le même score (2-1), ne soient tombés dans un piège pourtant bien connu d’une équipe joueuse et spectaculaire. « On avait envie de faire perdurer cette histoire, avance Stéphane Dief (47 ans), qui a succédé à l’été 2023 à Roland Vieira, resté dix ans sur le banc. Il n’y a rien de prétentieux mais la confiance accumulée toutes ces années nous permet de préparer de manière habituelle ces événements particuliers. On se sent portés par l’envie de réussir et, surtout, on est persuadés qu’on est capables de le faire. Ce n’est pas que de l’ordre du fantasme. »
« C’est une compétition que l’on aime car elle permet de faire connaître cette petite ville de Haute-Loire dans toute la France. Aujourd’hui, on est célèbre pour la lentille mais aussi pour le football », complète, tout sourire, Olivier Miannay.
Le parcours du Puy Foot 43 en Coupe de France
- 4e tour : Entente Nord Lozère (R2) – Le Puy Foot 43A 0-8
- 5e tour : Aurillac FC (R1) – Le Puy Foot 43A 0-3
- 6e tour : US Issoire (R2) – Le Puy Foot 43A 0-4
- 7e tour : FC Comtal (R2) – Le Puy Foot 43A 0-2
- 8e tour : RCO Agde (National 3) – Le Puy Foot 43A 1-5
- 32es de finale : Le Puy Foot 43A – Montpellier HSC (L1) 4-0
- 16es de finale : SU Dives-Cabourg (N3) – Le Puy Foot 43A (mardi 14 janvier, 20h45)
Et plutôt le beau football, même si Le Puy Foot 43, dirigé depuis 2010 par Christophe Gauthier, « un président à la fois très investi mais avec beaucoup de recul qui permet à chacun de travailler librement », dixit Stéphane Dief, n’a pas démarré les deux dernières saisons avec beaucoup de certitudes. Reparti d’une feuille blanche en 2023 après la relégation en National, l’effectif a encore été largement remanié il y a sept mois.
Christophe Gauthier, président du Puy Foot 43 depuis 2010 (photo Sébastien RICOU).
Arrivé à l’entraînement sur sa trottinette électrique, le gardien Matis Carvalho (25 ans) est l’un des rares à avoir rempilé, comme Renald Xhemo (28 ans), propulsé capitaine, Nicolas Pays (21 ans), le gamin du coin, et Bourama Diarra (24 ans). « Cette expérience m’a plu lors de première saison. À Moulins-Yzeure (où il coachait avant, NDLR), j’avais des groupes un peu trop stables. Là, j’ai aimé redécouvrir presque l’intégralité de l’effectif, d’être obligé de faire passer l’entièreté de mon message pour le séduire, et le public avec. Je n’avais pas de craintes et je n’ai pas été déçu de le refaire d’autant que j’avais quelques éléments qui savaient où l’on allait. On s’était déjà prouvés que l’on était capables d’y arriver », confie l’entraîneur.
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Depuis la saison 2017-2018, Le Puy a été, au minimum, 7 fois – sur 8 – au rendez-vous des 32es de finale de la Coupe de France.
Olivier Miannay, manager général du Puy Foot 43, apprécie la sérénité du club de Haute-Loire (photo Daniel DERAJINSKI / ICON SPORT).
Anticiper pour minimiser le risque d’échec
C’est là toute la force d’Olivier Miannay, dont la légende raconte qu’il est né avec des écouteurs sans fil greffés à ses oreilles. Le manager général possède un réseau XXL et depuis son arrivée en 2018, s’est rarement trompé dans le recrutement. « Il est vraiment trop fort », glisse même un proche du club. « On essaye de bien travailler, répond humblement l’intéressé, dans le métier depuis le début des années 2000. On regarde beaucoup de matches, on étudie énormément de profils et s’il n’y a pas uninamité, on ne recrute pas. On bosse avec une stratégie à N+1 voire N+2, ce qui fait qu’on n’est jamais trop pris de court. En tant que manager général, c’est mon devoir d’anticiper. Par exemple, je suivais depuis deux ans Abdelnour Soualhia qui nous a rejoints l’été dernier. »
Stéphane Dief, sur le banc ponot depuis l’été 2023, accorde autant d’importance aux contenus qu’aux résultats des rencontres (Hugo PFEIFFER / ICON SPORT).
Cette méthode porte ses fruits car Le Puy est devenu un véritable tremplin. Jim Allevinah (Angers, L1), Tim Jabol (Ajaccio, L2), Jésah Ayessa (Ajaccio, L2), Lenny Joseph (Grenoble, L2) , Jules Meyer (Dijon, National)… Des dizaines de joueurs ont profité de leur passage en Haute-Loire pour rebondir à un plus haut niveau. « C’est le projet que j’ai mis en place. Notre rôle est de permettre à des gamins qui n’ont pas réussi à accrocher le monde pro d’y arriver par un autre moyen. Quand on recrute un joueur, on ne le prend pas uniquement parce qu’il est bon. Il y a plein de critères que je ne peux pas dévoiler. Mais quand il coche toutes les cases, je suis assez serein sur le fait que ça va fonctionner. Je sais qu’un jour, ça marchera peut-être moins bien et on sera en difficulté. Mais on s’efforce, par le travail, de repousser au maximum cette échéance. »
De quoi rassurer l’iconique statue Notre-Dame-de-France, qui bénira certainement les Ponots avant le déplacement à Dives-Cabourg (N3) lors des 16es de finale de la Coupe de France.
Né au Puy-en-Velay, le virvoltant Nicolas Pays (21 ans) a pris une autre dimension cette saison (photo Daniel DERAJINSKI / ICON SPORT.
Le palmarès de la Coupe de France
Le calendrier
- 16es de finale : mardi 14 et mercredi 15 janvier 2025
- Tirage au sort des 8es de finale : jeudi 16 janvier 2025 (20h00, beIN SPORTS)
- 8es de finale : mercredi 5 février 2025
- Quarts de finale : mercredi 26 février 2025
- Demi-finales : mercredi 2 avril 2025
- Finale : samedi 24 mai 2025
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