« Taxi rural, taxi vital » : les artisans taxis de la Haute-Loire arboraient une affichette sur leur véhicule. En cette journée nationale de grève, ils étaient autour de 80 à s’être donné rendez-vous dès 7 heures sur le parking poids lourds d’Aiguilhe pour se rendre ensuite en convoi et à grand renfort de klaxons dans le centre-ville. Un véhicule surmonté d’un cercueil précédait la longue file.
Un point de filtrage était dressé devant la MSA et surtout la CPAM afin de dénoncer la future convention (attendue pour l’automne) avec la Caisse primaire d’assurance maladie qui pourrait obérer l’avenir d’une profession, laquelle a connu ces dernières années une envolée des charges et qui a dû déjà ferrailler contre des conventions grignotant le fruit des courses lors des transports de patients.
Les représentants syndicaux devaient être reçus par le directeur de la CPAM. Les manifestants avaient par ailleurs prévu une « sensibilisation des patients » aux portes des hôpitaux et de Bon Secours.
Le syndicat des artisans taxis de la Haute-Loire compte 60 adhérents soit autour de 200 autorisations de stationnement. Le transport de malades représente pour eux l’une des principales sources de revenus.
Éric Tavernier, taxi à Rosières et président du syndicat regrette : « On veut nous supprimer la facturation des heures d’attente, nous imposer un tarif unique à 1,24 euro du kilomètre en Haute-Loire mais sur lequel on va devoir appliquer des remises. On veut nous imposer le transport partagé avec application de malus comme pour les VSL et transports sanitaires. Pour les hospitalisations, les transports seront bien moins remboursés avec un trajet qui ne nous sera plus payé, ce qui revient à appliquer des remises allant de 25 à 50 %. Depuis 2008 qu’on a un conventionnement on nous inflige ces remises. Pour un transport à Saint-Étienne, elles peuvent atteindre 40 euros ».
Lionel Giraud de Sainte-Sigolène, est à la tête d’une entreprise de taxis et de VSL employant 13 personnes. Il brandit la menace de licenciements avec l’instauration de la future convention : « Les charges salariales augmentent tout comme l’achat et l’entretien des véhicules, dit-il. Aujourd’hui, nous n’avons pas la solution ! Beaucoup d’entre nous envisagent d’abandonner le médical pour se tourner vers le tourisme quand ils le peuvent ou les assurances de rapatriement ». Et le vice-président du syndicat de prédire : « Le phénomène des déserts médicaux arrive pour les transporteurs ».
De son côté, Stéphane Palheire de Chanaleilles a connu en bientôt 20 ans d’activité de taxi la multiplication des prescriptions, orthophonie, kinésithérapie… Et de regretter : « Ce n’est pas à nous qu’il faut réclamer des comptes ».
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