« Je suis arrivée en 2012 et on parlait déjà des travaux. Et là, enfin, on y est. » Au milieu de la cour, Céline Serpoix ne cache pas sa joie à l’idée de voir l’école Jeanne-d’Arc, dont elle assure la direction, se transformer dans les prochains mois.
L’établissement scolaire du centre-ville aux 70 élèves et quatre classes va avoir droit à une véritable cure de jouvence. Elle concernera tout d’abord les deux cours de l’école. Celles-ci seront végétalisées pour offrir un cadre plus agréable aux élèves, avec des îlots de fraîcheur et la plantation de dix arbres.
Une réorganisation de l’établissement
Ensuite, le bâtiment Art déco sera réaménagé pour être plus en adéquation avec le nombre d’écoliers accueillis. Actuellement, l’établissement fait 2.100 m². C’est beaucoup, d’autant que l’isolation thermique est à revoir. Le gain de consommation d’énergie espéré après rénovation avoisine les 60 %.
Pour parvenir à cet objectif, l’école Jeanne-d’Arc va voir sa taille se réduire. Répartis sur trois ailes de l’imposant bâtiment, les élèves n’occuperont plus, à l’avenir, que deux d’entre elles. Et le troisième étage sera laissé vacant. Quant à la troisième aile de 700 m², elle sera ouverte à divers projets, une fois déchargée de ses obligations scolaires. Autre changement : le colossal escalier sera déplacé sur le côté gauche du bâtiment.
Plus de 3.500.000 euros de travaux
Les travaux s’annoncent donc titanesques et leur coût, important : 3.755.250 €, sans compter les études qui font grimper la note à 4.188.795 €. Ce montant, subventionné pour partie par les collectivités et l’État, sera toutefois allégé grâce à l’obtention du trophée ACTEE 2025 (*). Ce dernier est venu récompenser la Ville du Puy dans la catégorie “rénovation énergétique patrimoniale”.
Cet investissement en faveur de l’école Jeanne-d’Arc, « c’est un signal fort contre les fermetures de classes, estime Laurent Wauquiez. Il est très important de garder ce réseau d’école », a renchéri vendredi le député altiligérien et conseiller spécial de la Région Auvergne Rhône-Alpes, à l’occasion de la présentation à la presse du chantier de rénovation.
En tout, deux ans de travaux sont à prévoir. En raison des travaux d’ampleur à effectuer, mais pas seulement. Le calendrier prévisionnel a en effet été modulé, ajusté en tenant compte des emplois du temps des écoliers. Le désamiantage du toit, qui ne peut évidemment être effectué en présence des élèves, débutera ainsi en juillet, durant les vacances d’été. Puis les deux cours seront rénovées, l’une après l’autre. Les enfants navigueront également d’une aile à l’autre le temps des travaux, pour que leur concentration en soit le moins impactée possible.
Si la gêne occasionnée promet d’être temporaire, la directrice Céline Serpoix espère qu’à terme, « ces travaux vont redynamiser l’école ». Et peut-être même tout un quartier.
(*) La Région apporte une aide de 1.200.000 €, l’État contribue au projet à hauteur de 700.000 € et le Département, à hauteur de 300.000 €. À cela s’ajoute également 113.232 € du programme ACTEE. Le reste est à la charge de la Ville.
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