Être prêtre en 2024 : rencontre avec quatre hommes d’Église de Haute-Loire

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Originaires de Haute-Loire ou d’ailleurs, ils ont, un jour, décidé de tout quitter pour entrer au Séminaire et consacrer le reste de leur vie à l’Église. Père Pierre Besson, père Pierre de Veyrac, père Jean-Théophane Oysellet et père Jean-Pierre Mourier. Quatre hommes, quatre trajectoires différentes, mais une foi commune qui les unit dans leur quotidien de prêtres aux quatre coins du département. Rencontre.

D’ordinaire habitués à recevoir les confessions de leurs paroissiens, ces quatre hommes d’Église ouvrent aujourd’hui leur boîte à souvenirs et remontent le fil de leur parcours de vie ainsi que l’évolution de leurs missions en tant que prêtres dans une société laïque et très diversifiée.

L’appel de la foi

Prêtre de l’ensemble paroissial Notre-Dame-du-Puy, en charge de la Pastorale des jeunes sur le Diocèse, père Pierre Besson, 39 ans, est né en Haute-Loire. Cela fait onze ans – depuis le 30 juin exactement – qu’il a fait le choix de dédier son existence à Dieu. « J’ai grandi à Arsac-en-Velay et j’ai été élevé dans la foi par des parents chrétiens. » Catéchisme et chorale, ponctuent ses semaines en plus de la scolarité. Une enfance comme les autres, à la seule différence qu’il fréquente également les écoles de prière du Diocèse.

Et un jour, l’adolescent est envoyé en colonie de vacances, dans un camp chrétien, pendant une semaine. « Les journées commençaient par des matinées spirituelles. L’après-midi, nous avions des temps de partage sur la vie de jeune et l’adolescence. J’ai été marqué par la bienveillance de ces échanges. Cela me faisait du bien. J’y suis ensuite retourné deux ou trois fois et j’ai, à chaque fois, été touché par le partage. J’ai fait beaucoup de rencontres et je me suis rendu compte que je n’étais pas seul dans ma foi. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à me poser des questions d’ordre spirituel. »

Le bon Dieu a toqué à la porte de mon cœur.

Et quand il en a eu l’âge, Pierre Besson est devenu animateur dans ces mêmes colonies, habité par cette « belle mission » de transmission et stimulé par « la soif d’apprendre » des jeunes. Puis, un jour, le futur prêtre obtient les réponses aux questions qui le taraudaient depuis toutes ces années. « J’ai vécu une rencontre personnelle avec Jésus et j’ai eu l’intuition que je devais lui donner ma vie. Le bon Dieu a toqué à la porte de mon cœur », résume père Besson. En parallèle, il continue ses études et décide d’entrer au Séminaire en revenant des Journées mondiales de la Jeunesse qui se tenaient en Allemagne cette année-là. « Je me suis senti visé par l’appel que passait le prêtre dans son discours et j’ai décidé de me lancer sans être trop sûr de ce qui m’attendait. »

Père Pierre de Veyrac est le curé de l’ensemble paroissial Saint-Julien-de-Brioude. Il est originaire du Thiolent à Vergezac, là où ses parents étaient agriculteurs. À la ferme, la foi se pratiquait en famille. « L’appel du Seigneur est venu durant mon enfance. C’était un désir inexplicable. Je pensais que ma destinée était de reprendre la ferme de mes parents. Je me voyais déjà devenir “prêtre-agriculteur”, mais je ne savais pas trop comment faire, le projet était assez incohérent », plaisante-t-il. Ce « quelque chose » qu’il avait dans son cœur, il le met de côté pendant ses études d’ingénierie agricole qu’il entreprend à Beauvais, dans l’Oise. « J’habitais dans un quartier populaire et très pauvre. Je logeais à côté de l’église, j’y suis resté deux ans. Je me suis impliqué auprès du curé, c’était une expérience importante. J’ai pu me recentrer sur ma foi et adopter une vie de prières. C’est là que j’ai compris “l’Appel” et que je me suis réellement demandé si j’acceptais d’y répondre ou pas », développe père de Veyrac. À la fin de ses études et fraîchement diplômé, le jeune homme a pris sa décision et rentre au Séminaire.

Archéologue de profession, il quitte tout et rejoint l’Église

Père Jean-Théophane Oysellet est originaire lui du Var. Installé à Montbrison (Loire), il est le curé de Monistrol-sur-Loire. Sa vocation de prêtre n’est pas venue d’elle-même. Avant de se consacrer entièrement à Dieu, père Jean-Théophane était… archéologue. « Il y a un enracinement chrétien dans ma famille, mais pas une pratique fréquente. Le Seigneur m’a rejoint au travail lors de fouilles à Cluny. J’avais déjà quelques interrogations religieuses. C’est à la suite du décès de mon père que j’ai commencé à me poser des questions existentielles. »

Plus tard, après une réflexion anodine de sa mère en revenant de la messe de Noël, l’archéologue a eu un électrochoc. « Je me suis aperçu que la sainteté était enfouie au plus profond de moi et que je devais y répondre. Grâce à mon métier, je suis entré en relation avec les membres d’une communauté de frères et j’ai rencontré des jeunes heureux. Je me suis rendu compte que l’on pouvait être chrétien, engagé dans sa foi et surtout être heureux. J’ai eu la certitude que c’est là que je devais être. » Jean-Théophane a alors 31 ans, il quitte son travail, vend tout ce qu’il possède et intègre, « sans regrets », le Prieuré des Frères de Saint-Jean à La Chaise-Dieu, au nord du département.

Haute-Loire : une journée avec le père Mourier, prêtre depuis 50 ans

C’est l’un des plus anciens parmi les prêtres de Haute-Loire  : il y a tout juste 50 ans, le jeune Jean-Pierre Mourier était ordonné prêtre. Aujourd’hui âgé de 76 ans, il aura veillé sur quatre ensembles paroissiaux. Désormais prêtre « auxiliaire », il est « au service » de l’ensemble paroissial Saint-Joseph depuis un an et des paroisses de Tence, Dunières et Montfaucon. « Pour connaître mon histoire, il faut remonter soixante ans en arrière. L’Église était très présente à l’époque. Mes parents étaient de modestes agriculteurs et mon père travaillait également à l’usine. C’était une période difficile financièrement pour notre famille. Mes parents étaient très amis avec un prêtre et il les a accueillis au sein de la Jeunesse agricole catholique. Cet accueil m’a touché et je me suis dit : “C’est beau la vie de prêtre !” J’étais alors en classe de troisième et j’ai été bouleversé durant l’aumônerie. On a beaucoup parlé de Jésus et cela m’a vite passionné. J’ai ensuite découvert le Christ », explique père Mourier.

Au lycée, il est un adolescent comme les autres. « J’étais passionné de football et il y avait aussi les filles… Mais en terminale, j’ai dû choisir ce que je voulais faire de ma vie. » En rentrant de son service militaire, jadis obligatoire, le jeune adulte est revenu au Séminaire. Tout en prenant le temps d’aller travailler à l’usine : « Je ne devais pas oublier d’où je venais comme m’avait dit mon père. Je ne devais pas oublier mes racines. » Par la suite, il loge dans un foyer vocationnel et comprend qu’il est « capable d’être prêtre ». « Dieu m’a fait comprendre qu’il nous appelait tel que l’on était et cela a été l’élément de bascule pour moi. »

Des journées bien chargées

Prêtre, curé, diocèse, séminaire, paroisse… Pour les non-initiés, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver. « Il y a un curé par clocher. Et il est appuyé par un vicaire qui est là pour l’aider », explique père Besson. Au sein du Diocèse, chaque prêtre est différent. Et chacun est plus ou moins à l’aise avec certaines problématiques. Père Besson a la charge de la pastorale des jeunes sur le Diocèse, autrement dit l’ensemble de la Haute-Loire. Il accompagne les paroisses – l’équivalent de chaque communauté dont un curé a la charge – dans leur mission d’évangélisation des jeunes Altiligériens de 11 à 30 ans. « J’effectue cette tâche avec une grande joie, cela me permet d’ouvrir mon regard à la dimension du Diocèse. », Être prêtre en 2024 : rencontre avec quatre hommes d’Église de Haute-LoireÀ l’heure de célébrer la messe, les prêtres enfilent leurs tenues liturgiques.

Père Pierre Besson est aussi prêtre référent. Il accompagne ses pairs et partage leurs joies comme leurs inquiétudes. La notion de fraternité est essentielle. « Le soutien est très important, nous ne sommes pas faits pour vivre seuls. C’est crucial d’échanger et de discuter. » Car, au quotidien, prêtres et curés rencontrent et accompagnent de nombreuses familles dans le bonheur de la préparation de baptêmes ou du mariage, mais aussi dans le deuil et la perte de l’être aimé. « Nous accompagnons tous les moments de la vie, les plus heureux comme les plus difficiles », ajoute père de Veyrac. Et les quatre hommes trouvent leur bonheur dans cette proximité. « Ce sont des moments toujours très riches. Plus le temps passe, plus l’on acquiert de l’expérience et de la maturité. Et c’est alors plus facile de mettre les personnes à l’aise, mais aussi de l’être ! »

Le cliché tient à nous faire croire que les hommes d’Église vivent reclus, comblés par la seule présence de Dieu dans leur quotidien. Mais ce sont des prêtres, pas des moines vivant dans une abbaye au fin fond d’une vallée isolée. « Nous travaillons tous les jours avec les fidèles de nos paroisses. Sans eux, nous ne pourrions rien faire. Une paroisse, c’est souvent 100 à 150 personnes, on ne s’en rend pas toujours compte », fait remarquer le curé de Brioude, en charge d’un ensemble paroissial aux 34 clochers (soit autant de communes).

L’Église catholique en Haute-Loire :

24 ensembles paroissiaux.
287 paroisses.
84 prêtres.
22 curés.
23 communautés religieuses.
15.000 élèves scolarisés dans des établissements catholiques.

L’espoir d’un sursaut

Avec les années, l’Église a perdu du terrain en France. L’athéisme et d’autres religions se sont fait une place. Cependant, les quatre religieux ne sont pas inquiets. « Dans cette société laïque et sécularisée, nous sentons que beaucoup ont le désir de la foi, mais ils n’osent pas venir et nous ne savons pas trop pourquoi », se questionne père Oysellet. « Début juin, j’ai trouvé quatre jeunes assises dans l’église en train de prier devant l’autel. J’ai trouvé cela étonnant parce que je ne les avais jamais vues à la messe, glisse père Pierre Besson. Que s’est-il passé dans leurs cœurs pour qu’elles ressentent le besoin de se confier ? » « Une nouvelle génération de trentenaires et quarantenaires arrive. Des mamans, de jeunes ménages qui ont un désir de spiritualité. On le voit au niveau national, il y a de grandes attentes et la quête d’une vie qui a du sens », soutient père Pierre de Veyrac., Être prêtre en 2024 : rencontre avec quatre hommes d’Église de Haute-LoireSelon les quatre prêtres, de plus en plus de personnes franchissent les portes des églises en quête de réponses.

À la fin des célébrations, les prêtres ont remarqué que de plus en plus de personnes venaient les voir avec « beaucoup de questions ». « Ils ont besoin d’être écoutés et de se livrer dans un lieu sûr. Et c’est là que le côté spirituel intervient », certifie père Besson. « Nous le constatons dans nos paroisses, de plus en plus de jeunes viennent seuls pour découvrir ou redécouvrir la foi. Ils ne recherchent pas un refuge, mais ils arrivent avec des interrogations profondes et un réel besoin de réponses. » « Les gens nous demandent un accompagnement spirituel parce qu’ils en ont tout simplement besoin », affirme père de Veyrac.

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L’écoute et l’accompagnement des fidèles font en effet partie du quotidien des prêtres et des curés. « Nous y passons énormément de temps. La vie de prêtre est une vie donnée, mais c’est surtout une vie de joie avec les merveilles de Dieu », poursuit père Oysellet, le curé de Monistrol-sur-Loire.

Une vie consacrée aussi aux autres

« On est vraiment au service de tous et c’est pour cela qu’il y a parfois cette complicité avec les maires dans les villages. Ils sont contents que l’on vienne, cela fait une animation locale et permet aussi de créer un tissu de solidarité, de bienveillance et, quelques fois, il y a des beaux liens qui se font avec les collectivités, des associations pour essayer, collectivement, d’arriver à de belles complémentarités », observe père Besson.

« En tendant l’oreille, on se rend compte que l’homme est fondamentalement bon. Quand on gratte un peu, on voit comment la vie a été éprouvée, avec un désir profond d’aimer et d’être aimé. Ça nous bouscule et nous oblige à élargir nos regards », plaide père Oysellet. « En tant que prêtres, cela nous bouscule aussi dans nos chemins de foi. C’est toujours positif dans notre humanité. On donne notre vie à Dieu, il y a le côté sacré, mais le bonhomme a également besoin de faire du chemin humainement », continue le chargé de la Pastorale des jeunes.

L’Église est partout où il y a de l’humanité.

Et quand les quatre prêtres décrivent leurs relations dans leur quotidien, ils sont également amenés à cheminer avec des laïcs… « Je suis moi-même très touché par tous les non-croyants que je rencontre. Ça nous chamboule dans notre quotidien, mais ça nous permet d’avoir un regard d’espérance sur toute personne. C’est pour cela que l’on passe plus de temps à écouter plutôt qu’à parler », confesse père Besson.

« Quand on arrive à faire confiance à des laïcs, il faut voir comment cela se transforme dans notre foi », réagit père Mourier. « Nous ne sommes pas là pour leur bourrer le crâne, mais pour, comme le Christ, dire : “Je donne ma vie pour vous” », appuie père Pierre Besson. « L’Église ne se situe pas que dans le bâtiment qu’est l’église. C’est aussi partout où il y a de l’humanité qui se construit et où les gens prennent soin les uns des autres », conclut père Mourier.

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La nécessaire modernisation de l’Église à leurs yeux

Ordonnés il y a cinquante ans ou plus récemment, les quatre prêtres sont unanimes. L’Église doit repenser ses structures pour s’adapter à la société d’aujourd’hui., Être prêtre en 2024 : rencontre avec quatre hommes d’Église de Haute-LoirePère Jean-Pierre Mourier durant la messe à Sainte-Sigolène.

« Nous avons gardé des structures qui datent de l’époque où le Christ était une évidence pour tout le monde. Nous devons aujourd’hui nous adapter. Mais cela demande du travail au Diocèse et à l’Église pour aider les prêtres et réfléchir à repenser nos structures pour qu’elles ne deviennent pas un poids et que l’on puisse continuer à assurer nos missions », indique père Besson. « Quand vous avez 34 églises à gérer, une certaine inertie peut s’installer, c’est comme un grand navire », admet le curé de Brioude, père de Veyrac.

Avec le soutien des fidèles

Pour cela, les quatre prêtres estiment qu’une nouvelle évangélisation est nécessaire. « Le contexte a changé, il faut continuer à partager le trésor de la foi et l’amour de Dieu dans un contexte qui se rapproche de ce que les premiers chrétiens ont vécu », assure père Pierre Besson.

Pour cette mission d’envergure, ils en appellent à leurs fidèles pour faire avancer ce projet dans chaque paroisse. « Prêtres, évêques, pasteurs conduisent les propos, mais les fidèles sont coresponsables de cette mission. C’est un aspect qui est resté trop longtemps en veille. » « Mais on le redécouvre de plus en plus et c’est très enthousiasmant », positive père Pierre de Veyrac.

Texte et photos Nathan Marliac

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