Les fonctionnaires de la direction départementale du travail ont dû quitter leur lieu de travail, lundi matin. Un de leurs collègues menaçait, depuis le rebord de la fenêtre de son bureau situé au 7e étage, de se suicider.
Négociateurs, cordistes et colonne d’assaut
La situation est devenue critique dès 8h30. « Il est arrivé, il s’est enfermé dans son bureau et il a jeté tous ses dossiers par la fenêtre », témoigne l’un de ses collègues de travail. L’homme s’est ensuite assis sur le rebord de la fenêtre du bureau, située au-dessus du parking du bâtiment public. « Il ne parlait pas », poursuit le témoin.
La police est rapidement intervenue pour coordonner un dispositif visant à la fois à raisonner l’homme désespéré et à mettre en place le maximum de sécurité possible.
La gendarmerie départementale de Haute-Loire a été appelée en renfort pour envoyer deux négociateurs. Ils sont allés parler à l’individu enfermé dans son bureau à travers la porte, avant d’être rejoints par deux négociateurs du Raid qui sont arrivés en hélicoptère depuis Lyon. Leur engin s’est posé vers 10h30 sur le toit du centre hospitalier Émile-Roux où le transfert a été réalisé par une voiture de police jusqu’à la rue des Moulins.
Ils ont été rejoints peu de temps après par deux cordistes de la même unité d’intervention spécialisée de la police nationale. Les deux policiers entièrement vêtus de noir ont pris position sur le toit du bâtiment où les pompiers spécialisés dans le secours en milieu périlleux et montagne étaient déjà harnachés et prêts à se jeter dans le vide si nécessaire. Les pompiers avaient également déployé un coussin d’amortissement à l’aplomb de la fenêtre où se trouvait le fonctionnaire.
Le fonctionnaire pris en charge par les secours
Une quinzaine de sapeurs-pompiers étaient engagés au total, dont une ambulance et un télépilote de drone. On comptait une vingtaine de policiers déployés sur place.
Le dispositif est encore monté en puissance vers 15 heures, avec l’arrivée d’une colonne d’assaut du Raid. Plusieurs détonations de grenades assourdissantes ont été entendues dans le quartier à 15h30, au moment où les forces spéciales sont entrées dans le bureau, par la porte et la fenêtre simultanément. Le fonctionnaire a été pris en charge par les secours et conduit à l’hôpital.
Céline Demars
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