Les 400 places assises de la salle Jeanne-d’Arc toutes occupées, les retardataires ont dû s’agglutiner dans le fond pour assister, samedi 29 mars, au meeting ponot de Laurent Wauquiez, candidat à la présidence des Républicains dont l’élection aura lieu en mai. Et face à une audience acquise à sa cause, le député de la 1re circonscription a forcément commencé par parler de la Haute-Loire.
« Cela représente vingt ans de travail acharné pour éviter la condamnation promise à tous les territoires ruraux avec la disparition des services publics et le départ des jeunes. Nous avons fait de la Haute-Loire un pays de Cocagne, géré comme une famille. » Ne manquant pas de lister tous les projets menés et aboutis, ces « grandes batailles », comme le contournement du Puy ou encore la reprise des Tanneries du Puy, Laurent Wauquiez a évoqué le façonnement d’« un territoire avec une bonne qualité de vie, peu importent les difficultés pour y arriver ».
Appliquer sa recette au niveau national
Dans la continuité de ses mandats altiligériens, l’ancien maire du Puy a évoqué ses huit années à la tête de la Région Auvergne Rhône-Alpes. « Il y a des panneaux bleus partout, mais c’est parce que nous aidons partout », lance-t-il, déclenchant quelques rires au passage. « Nous avons transformé la Région avec les mêmes idées et le même bon sens qu’à la mairie du Puy. Si ce solide bon sens auvergnat avait été appliqué au niveau national, nous n’aurions pas autant de dettes », tacle-t-il.
De retour au Palais Bourbon après la dissolution, le député a « découvert » les élus Insoumis qu’il ne manque pas de citer. « Vous avez l’image, mais pas le son. Mathilde Panot, Aymeric Caron, Sandrine Rousseau (N.D.L.R. : élue Les Écologistes), ces gens me font tellement honte. Ils tapent sur la table, invectivent, sortent des drapeaux palestiniens. Ce genre de comportements sont indignes, les députés représentent les Français ! »
Après avoir remonté le fil de son engagement, l’actuel conseiller spécial de la Région a dressé le bilan de la situation de la France. « Pourquoi cela ne marche pas avec un pays pourtant si merveilleux ? Pourquoi tout est si compliqué ? Pourquoi ne pas faire comme nous avons fait au Puy et à la Région, mais au niveau national ? », questionne-t-il. Problèmes d’insécurité, immigration, explosion de la dette et surcharge administrative, le candidat à la présidence des LR explique que seul un « projet de rupture » pourra « remettre la France d’aplomb ».
Pour « repartir dans la bonne direction », Laurent Wauquiez note trois verrous à faire sauter. « Ce ne sont plus les élus qui décident, les juges des cours suprêmes ont pris le pouvoir et décident à notre place. Il faut changer les institutions et inscrire dans la Constitution qu’un juge ne peut plus contredire la loi avec un texte ou une jurisprudence internationale. »
Ensuite, il en revient à l’un de ses thèmes favoris : la bureaucratie. « La réalité est que les services décident à la place des préfets aujourd’hui. Il faut tout nettoyer et supprimer deux tiers de toutes ces agences financées par l’État. » Laurent Wauquiez ne prend pas l’exemple de l’OFB cette fois-ci, mais celui de l’Arcom ou encore de l’Ademe. « La dernière étude nous explique comment laver notre linge. Nous n’avons pas besoin d’une agence publique au budget de fonctionnement de 270 millions d’euros pour ça.
« Nous avons besoin de l’État pour la santé, l’école, remettre des services publics de terrain et renforcer nos forces de l’ordre. Le pays est une pyramide avec la pointe au-dessus de Paris et il faut faire l’inverse et la retourner vers les territoires. »
Enfin, le président du groupe Droite républicaine à l’Assemblée nationale veut en finir avec « l’assistanat » et recentrer les efforts sur le « travail » et la « méritocratie ». « Le social auquel je crois, c’est celui qui passe par le travail. Celui qui sort du chômage vers l’emploi perd de l’argent, comment voulez-vous que cela change ? Il faut revaloriser le travail et baisser les charges sur ceux qui se lèvent le matin. »
Son duel face à Bruno Retailleau
Venu en Haute-Loire « en ami » en novembre dernier, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau est aujourd’hui son adversaire pour prendre la tête des LR. « J’ai tout fait pour éviter cela, jusqu’au bout, j’ai proposé de travailler ensemble. Mais ce n’est pas un duel, c’est un duo qu’il faut au parti et amener de la force, pas de la division. » Après les amabilités, le député n’a pas manqué de rappeler sa « liberté de parole » et son « indépendance » pour porter la voix des LR alors que le Vendéen est au gouvernement.
Avant de conclure, le Ponot a également fait passer le message de la nécessité d’avoir un candidat unique en 2027. « La primaire est une usine à diviser », a conclu Laurent Wauquiez, déjà tourné vers la course à l’Élysée.
La fonction de cc-portes-auvergne.fr étant de collecter sur le web des articles sur le sujet de Les portes de l’Auvergne puis les diffuser en répondant au mieux aux interrogations des personnes. L’équipe cc-portes-auvergne.fr vous soumet cet article qui parle du sujet « Les portes de l’Auvergne ». Cette chronique a été reproduite du mieux possible. Vous avez la possibilité d’écrire en utilisant les coordonnées fournies sur le site pour apporter des explications sur cet article qui traite du thème « Les portes de l’Auvergne ». En consultant régulièrement nos contenus de blog vous serez informé des futures parutions.