Face aux difficultés récurrentes de certains secteurs qui embauchent, mais peinent à recruter, France Travail et les chefs d’entreprise multiplient les initiatives pour se créer une marge de manœuvre. Le prochain rendez-vous proposant de faire un pas de côté aux employeurs comme aux candidats, a lieu mercredi 5 juin en Haute-Loire.
« Du stade vers l’emploi » : et si l’athlétisme permettait de dépasser les a priori pour permettre à un recruteur de trouver la perle rare et un demandeur d’emploi de tomber sur le job qu’il ne savait pas qu’il cherchait ? Mercredi 5 juin, au Puy, ils se retrouveront autour de la pratique sportive, sans savoir qui est qui, pour se découvrir en seconde partie de journée. « Une dizaine d’entreprises joue le jeu », selon Karine Bouvier-Peyrard, directrice territoriale déléguée chez France Travail.
L’an passé, 33 % des demandeurs d’emploi ont retrouvé un poste un mois après leur participation (66 %, 6 mois après). Ils sont 80 attendus dès 10 heures, au stade Massot. « Pour le candidat, ça dédramatise la rencontre, détaille-t-elle. Et le recruteur peut repérer des compétences, un savoir-être qu’il n’aurait pas vu lors d’un entretien. »
Voici une des initiatives visant à recruter autrement en Haute-Loire. Dans la même ligne, la préparation opérationnelle à l’emploi – afin de « former une personne sur le poste de travail pour y adapter ses compétences » – s’adresse à ceux qui n’ont pas l’expérience exacte, mais d’autres qualités. « Ça demande du temps aux entreprises, mais compte tenu du contexte en Haute-Loire, c’est un dispositif indispensable », estime la directrice territoriale déléguée chez France Travail.
Un organisme qui a aussi cherché à effacer les problèmes de mobilité avec « La place de l’emploi », organisé par exemple à Langeac en avril. « Il s’agit d’aller chercher ailleurs, au-delà des diplômes ou des écoles avec lesquelles on a l’habitude de travailler. »
D’autant que les préjugés ont la vie dure. « Sur l’industrie par exemple, on se rend compte que les jeunes ont des représentations du secteur qui date de 20, 30 ou 40 ans. Or c’est un univers varié, avec des entreprises très différentes. On peut aller jusqu’au luxe, à la technologie de pointe. Sans compter que les parcours et la progression professionnelle sont différents d’avant. »
Pour eux, mais aussi les autres demandeurs d’emploi, France Travail propose des immersions. « Pour les seniors, on prévoit une présentation du marché du travail, pour aider à se positionner celles et ceux qui sont rentrés dans la vie active. » Les mêmes qui, « parce qu’ils n’ont pas de diplômes pensent ne pas avoir de compétences », et que l’organisme pousse vers la méthode de recrutement par simulation. Les candidats sont jugés « sur des exercices labellisés, réalisés par une personne en emploi ; des actions concrètes à faire dans un délai donné. » Et Karine Bouvier-Peyrard de résumer : « Les chefs d’entreprise de certains secteurs sont en difficulté depuis deux ou trois ans. Ils doivent innover. »
Nora Gutting
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