Iridat, Centre d’enseignement de la dentelle au fuseau de la rue Raphaël au Puy-en-Velay, se pare des couleurs chatoyantes du Brésil après avoir fait découvrir la dentelle chypriote l’an dernier.
Divina Pastora, sa nouvelle exposition temporaire, qui a récemment ouvert ses portes (elle reste en place jusqu’au 31 octobre), met à l’honneur la technique de la dentelle à l’aiguille qui a pris naissance dans la ville éponyme au nord-est du Brésil.
Tout commence par l’élaboration du dessin. Les motifs sont tracés sur papier-calque puis assemblés avec du papier kraft de manière à créer un support. La structure de la pièce de dentelle prend forme. Cette base délimitée par un lacet sera ensuite remplie de points spécifiques, laissés au choix de la dentellière. Selon cette méthode, les points sont exécutés en l’air et sur l’envers de la pièce. Le lacet est fixé sur le dessin et, une fois la pièce achevée, l’ouvrage est détaché de la base.
Dans cette commune de 5.000 habitants, la pratique dentellière a été transmise par les sœurs de la Charité française de Sion, comme l’indiquait Sandra Rossilors du vernissage, en présence d’une petite délégation brésilienne, parmi laquelle des dentellières confirmées. Deux associations assurent la promotion de cette dentelle dont celle pour le développement de la dentelle (ASDEREN).
Sandra Rossi est doctorante en anthropologie sociale et historique à l’université de Toulouse II. « Ma recherche porte sur le savoir-faire de la dentelle artisanale présente au Brésil et en France », explique l’universitaire qui s’est efforcée d’établir des liens entre les deux pays. Lors du vernissage, le Centre d’enseignement offrait la possibilité à une huitaine de personnes, préalablement inscrites, de participer au sein de l’atelier de la rue Raphaël à un stage en présence des dentellières brésiliennes.
La dentelle a joué un rôle important au Brésil
La couleur et la luminosité des pièces de dentelles se marient à merveille avec le travail de la vitrailliste tençoise Élisabeth Cuffel, présente, elle aussi, au sein de l’exposition et qui a réalisé plusieurs œuvres rappelant l’art dentellier. Le fil de fer remplace le fil de coton afin d’être fusionné dans du verre. Quelques pièces réalisées par le Centre d’enseignement complètent l’exposition.
Au Brésil, la dentelle a joué un rôle très important dans le soutien des femmes tout en pérennisant la tradition. Comment ne pas y voir des similitudes avec la dentelle du Puy permettant durant tant d’années d’assurer la subsistance de nombreuses Ponotes. Catherine Chalaye, adjointe au maire en charge de la vie culturelle devait le rappeler, lors du vernissage qui avait lieu aussi en présence de Nathalie Cencic, secrétaire générale de la préfecture et du maire Michel Chapuis.
Visites. L’exposition est visible jusqu’au 31 octobre, au Centre d’enseignement de la dentelle au fuseau, 44 rue Raphaël. Du lundi au vendredi de 9 à 17 heures, samedi de 9 h 30 à 16 heures. En juillet-août de 9 h 30 à 17 heures.
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