Au crépuscule du jour, alors que les premières lanternes s’éclairent, le cortège se forme, dans le silence et la prière. Une fois en place, la procession démarre en suivant la rue Saint-Mayol, en direction de la première station. Une petite foule de croyants lui emboîte le pas. Voilà comment démarre invariablement la procession des pénitents blancs du Puy-en-Velay, à l’occasion du Vendredi saint, qui avait lieu hier soir au Puy.Dans le cortège hétéroclite vendredi soir.
Une lanterne suit le début de cortège.
La confrérie, fondée en 1584, est la plus ancienne association du Puy. Elle compte une cinquantaine de membres, dont la moitié est véritablement active. Il s’agit d’hommes et de femmes de la société civile, actifs ou retraités. Pour l’intégrer, il faut naturellement être de confession catholique. Il est également nécessaire de se faire parrainer et d’être baptisé. En outre, il est demandé aux pénitents de réaliser une action caritative, à titre personnel, en dehors de l’action de la confrérie (au sein de la Banque alimentaire, du Secours catholique, par exemple). Jadis, les pénitents s’occupaient des condamnés à mort, des prisonniers, des hospices ou de l’enterrement des pestiférés. L’évocation populaire de la Passion du Christ, le Vendredi saint, constitue l’un des piliers de la spiritualité des pénitents. La manifestation se déroule dans les rues de la haute ville, suivant un cérémonial immuable. Dans les temps plus anciens, l’exposition des instruments de la Passion (croix, clous, tenailles, marteau, couronne d’épines, lance, colonne, etc.) permettait de catéchiser les publics. Aujourd’hui encore, cette vocation pédagogique est toujours d’actualité.Le cœur transpercé de Jésus est souvent confié aux dames.
Habits et cagoules identiques gomment les différences sociales.
En raison de travaux, le parcours a été modifié.
Les instruments sont attribués aux participants quelques minutes avant de sortir de la chapelle des pénitents, siège de la confrérie au 5 rue du Cloître. Il n’y a pas de critère hiérarchique dans cette affectation, mais plutôt une logique privilégiant l’ergonomie : aux plus solides physiquement, les instruments les plus lourds ; sur la base du volontariat bien sûr. Enfin, notons que pour cette procession 2024 (comme il est déjà arrivé par le passé), il avait été fait appel à des « pénitents d’un soir ». Ce sont des personnes qui sont dans la foi chrétienne et qui viennent suppléer les membres de la confrérie, lorsqu’ils ne sont pas assez nombreux. « Une expérience très forte » pour ces supplétifs qui « en ressortent avec une nouvelle vision des choses ».
Cédric Dedieu
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