Ni sono diffusant de la techno, ni chars pour faire défiler les membres de la communauté homosexuelle, queer, transsexuels, asexuels et intersexuels sur des podiums. La toute première marche des fiertés en Haute-Loire, organisée samedi 28 juin après-midi au Puy, a misé sur les couleurs et la musique de la Batala de Paulhaguet et ses sonorités de samba et reggae pour animer le cortège.
L’association Arcan « pour Arc-en-ciel en langue occitane » s’est créée l’année dernière, lors de la dissolution de l’assemblée nationale par le président de la République « pour défendre les droits des LGBTQIA+ (*) face à la montée des droites un peu partout en Europe », a expliqué l’une des membres de l’association, ce samedi 28 juin, quelques minutes avant le départ de la marche. « Nous voulons montrer que l’on existe, qu’on est là. »
« C’est aussi une marche revendicative », précise un membre de l’association Arcan. « Je viens de commencer une transition de genre et mon médecin m’a dit d’aller à Saint-Étienne, Lyon ou Clermont-Ferrand, car il n’y a pas de médecin en Haute-Loire pour nous aider. » « Nos familles sont fières de nous, elles ont envie que leurs proches soient libres d’être celles et ceux qu’ils veulent. »
Créer une visibilité de la communauté LGBTQIA+ était aussi un des objectifs de cette marche des fiertés qui a rassemblé bien au-delà de la couronne du Puy et des frontières de la Haute-Loire. Plus de 500 personnes (source policière) ont participé à cette première édition qui en appellera d’autres.
Les drapeaux aux couleurs de l’arc-en-ciel étaient nombreux à flotter dans les rues du Puy-en-Velay, derrière la banderole portant l’inscription « Fiertés rurales 43 ». Toutes les pancartes affichaient différents messages de tolérance tels que « La diversité, c’est la vie », « + d’amour », « laissez-nous vivre d’amour et de paix » et parfois un peu plus provocateurs comme « Coordination pédale ».
Le cortège a attiré l’attention en remontant le boulevard du Breuil pour rejoindre la statue Lafayette avant de redescendre par la rue Pannesac et rejoindre la place Martouret où un temps de parole a eu lieu. Les participants ont ensuite pris la direction du jardin Henri-Vinay où un goûter « after pride » était organisé.
(*) Lesbiennes, gays, bisexuels, trans, queers, intersexués, asexués et ceux qui les soutiennent.
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