La coupe est pleine?! Les coiffeurs, champions des jeux de mots, ne sont pas d’humeur à blaguer. « Là c’est trop?! Trop de choses ne vont pas », tonne Émilie Otter, présidente de l’Union nationale des entreprises de coiffure (Unec) de la Haute-Loire.
Hier, la patronne du salon Lafayette organisait la Fashion week ponote pour faire briller le savoir-faire de la profession en plein cœur de la cité mariale. Aujourd’hui, elle relaie l’appel national à la mobilisation lancé par son syndicat pour le défendre contre ceux qui, selon elle, le dévaluent.
« Je parle des barbiers, précise la commerçante. Pas tous?! », nuance-t-elle. La présidente de l’Unec 43 pointe du doigt ceux qui, au Puy comme ailleurs dans l’Hexagone, s’improvisent « coiffeurs du jour au lendemain », grâce à l’assouplissement des conditions d’installation (*). « Vive l’Europe?! », lâche Émilie Otter.
Des barber shops aux devantures pimpantes, il s’en ouvre à tous les coins de rue depuis 2023, dans une cité ponote déjà très concurrentielle. La densité de salons – aux noms plus « sympa t’iff » les uns que les autres – y est deux à trois fois plus élevée qu’en France (un salon pour 1.000 habitants en moyenne). Elle compte, intra-muros, 38 artisans selon la chambre de métiers et de l’artisanat Auvergne Rhône-Alpes, 61 d’après la base Sirene de l’Insee, coiffeurs et barbiers confondus. « C’est une petite ville de 19.000 habitants avec beaucoup de salons, en convient la présidente de l’Unec 43, mais je pense que le soleil brille pour tout le monde. Par contre, il doit briller pour tout le monde pareil. » Suivant les mêmes règles…
« Quand je vois qu’on peut ouvrir un salon mixte avec un CAP métiers de la coiffure en poche et trois ans d’expérience de barbier, ça me fait bondir?! En CAP, on ne pratique pas les balayages, on ne pratique pas les patines ou les défrisages. On ne voit que les bases. Ils (les barbiers, NDLR) dévalorisent les compétences » des professionnels de la coiffure. Et « cassent les prix », au point que la représentante de l’Unec soupçonne des malversations sous les tiroirs-caisses… « Nous, reprend Émilie Otter, on est asséné de charges. Elles sont trop lourdes pour ceux qui respectent les règles ». Trop lourdes pour espérer « embaucher des collaborateurs ».
Au Puy-en-Velay, à quelques exceptions près, les coiffeurs travaillent seuls, parfois épaulés par des apprentis auxquels ils transmettent leur passion pour « un métier en mouvement », dans lequel les techniques évoluent sans cesse, et les secrets d’une coupe réussie. A minima quatre à cinq ans d’études leur seront nécessaires « pour être à l’aise », une paire de ciseaux en main. Preuve qu’être coiffeur ne s’improvise pas.
Revendications. L’Unec réclame davantage de contrôles dans les barber shops, « une justice tarifaire » et « une reconnaissance du savoir-faire » des coiffeurs.
15 €
Une coupe homme coûte une quinzaine d’euros chez un barber shop, contre 26 € en moyenne dans un salon de coiffure, selon les chiffres de 2022 communiqués par l’Unec.
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