Vous êtes sur les terres de Laurent Wauquiez, président du groupe Droite républicaine. Ça vous fait quoi ?
« Généralement, les terres de droites sont des terres de conquête. Il faut qu’on soit partout. Nous sommes une force nationale. Ce n’est pas comme quand je suis en Seine-Saint-Denis où on a 9 députés sur 12 mais je sais aussi que de nombreux problèmes sont communs avec ceux des départements ruraux, notamment le manque de service public. Ce n’est pas dépaysant. J’ai remarqué que Sur des terres prétendument de droite il y a quand même beaucoup d’insoumis, beaucoup de gens qui ne sont pas satisfaits de la situation actuelle. Certains vont vers le Rassemblement national, mais il y en a aussi beaucoup à qui l’on parle. »
En votre qualité de président de la commission des finances comment pouvez-vous faire pour que des groupes à l’image de Michelin rendent des comptes au gouvernement lorsqu’ils ferment des sites dans l’Hexagone ou imposent du chômage partiel, comme sur le site de Blavozy ?
« Ce que je peux faire c’est ce que l’on n’arrête pas de faire, c’est-à-dire des propositions de loi, des amendements, mobiliser les gens. Malheureusement, depuis pas mal d’années, nous sommes face à des gouvernements qui justifient quasiment les déclarations des patrons de ce type. On a des chefs d’entreprise comme Michelin ou LVMH qui pleurent parce que tout d’un coup il est question de leur reprendre un tout petit peu des taxes qu’ils ont gagnées avec M. Macron et le gouvernement leur dit presque qu’il les comprend. Nous, on fait l’inverse. Cela fait des années que les revenus du capital ont été avantagés dans ce pays sans aucune contrepartie. Le bilan de ça, c’est Michelin qui a bénéficié de beaucoup d’aides publiques, les dividendes sont records même s’il argue de difficultés, et s’apprête à faire des plans sociaux. Tout cela n’est pas supportable, c’est la logique de ce capitalisme financiarisé qu’il faut dénoncer et nous, on n’arrête pas de le faire. »
Ce matin vous avez auditionné Élisabeth Borne…
« Elle nous a encore fait son couplet de la réussite du gouvernement en matière de réindustriallisation. On s’aperçoit que tout ça est en train de s’effondrer. Depuis 2017, la part du travail salarié dans l’industrie est restée stable et depuis quelques mois à nouveau, on a des charrettes de licenciements et des entreprises qui ferment. Tout cela a été un mirage qui cautionnait les cadeaux aux actionnaires. Les investissements ont, au mieux, stagné ; quant aux emplois, on le voit maintenant, ils n’avaient rien de pérenne. »
« Elle a expliqué que le problème du budget venait du fait qu’il manquait des recettes, et dans le même temps, elle a annoncé que son travail avait consisté à réduire les dépenses. Il y a un problème. Si vous constatez qu’il manque des recettes et bien vous allez les chercher, justement dans la poche très gros groupes qui font de bénéfices. Le pays ne souffre pas de dépenses publiques, il souffre qu’on ait tous payé trop cher pour des très riches. Quelque part Michelin c’est un peu l’exemple de ça , ils ont eu des cadeaux sans aucune contrepartie. »
Eric Coquerel sera ce vendredi 21 février à Renaison (Loire) pour un meeting autour du budget.
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