Le culte marial, remontant à la fin du Ve siècle, a fait du Puy-en-Velay l’un de ses plus anciens sanctuaires d’Occident. Jeudi, jour de l’Assomption, des milliers de fidèles ont marché sur les traces des premiers pèlerins, une fois de plus.
La cité mariale a été le théâtre des fêtes de l’Assomption, jeudi. « Pèlerins de ce jour, vous êtes venus tellement nombreux gravir les marches de cette cathédrale. La rue des Tables n’est pas assez grande pour vous accueillir tous ! La foule est immense », devait déclarer l’évêque du Puy, Yves Baumgarten, aux côtés du cardinal Christophe Pierre, nonce apostolique aux États-Unis et Mgr Jean-Yves Riocreux, évêque émérite de Basse-Terre, à l’issue de la procession qui les conduisait sur le parvis de la Notre-Dame du Puy pour la traditionnelle bénédiction, jeudi.
Photo Lionel Ciochetto
La rue des Tables était effectivement remplie de pèlerins de tous âges et venus de tous horizons prier la vierge noire. Combien étaient-ils ? Difficile d’avancer un chiffre. Mais ils étaient plusieurs milliers réunis dans une ferveur des plus profondes. Sans doute n’avait-on pas vu autant de participants à ce temps fort des célébrations de l’Assomption au Puy-en-Velay depuis la crise sanitaire.
Si la bénédiction finale depuis le parvis de la cathédrale reste l’un des points d’orgue de ces fêtes mariales, celle des malades et personnes en situation de handicap, place Cadelade, en est un autre. Bien des pèlerins, en effet, profitent de cette procession pour confier leurs peines et trouver l’espérance qui les aidera. Les fêtes mariales étaient, cette année, placées sous le thème résumé en une phrase : « Notre-Dame du Puy, apprenez-nous à prier ! » En effet, en vue du Jubilé de 2025, le pape François a souhaité que 2024 soit consacrée à la prière.
Toutes nos photos de la grande procession du 15 août au Puy-en-Velay
« Nous avons marché à la suite de la Vierge Marie, nous nous sommes mis à l’école de Notre-Dame du Puy, celle qui, comme toujours, veut nous apprendre à prier […]. Son enseignement sur la prière nous vient d’une mère qui sait utiliser des mots simples, qui touchent le cœur. C’est dans la simplicité que nous trouvons le chemin de la prière, c’est dans la simplicité que nous touchons le cœur de Dieu. Mais comme il est difficile d’être simple… », poursuivait l’évêque.
Cette simplicité, les pèlerins en ont fait l’expérience durant ces deux jours de fêtes mariales marquées par la procession aux flambeaux qui se déroulait mercredi (lire ci-dessous) et la messe célébrée dans la matinée, jeudi. Une seconde eucharistie prolongeait la communion observée dans les rues du Puy.
Un moment encadré par un dispositif de sécurité qui comptait 22 militaires de l’opération Sentinelles et 14 policiers.
Nathalie Courtial
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