Pour Michel Chapuis, maire du Puy, « c’est un repère immuable des Ponots et des pèlerins ». Surplombée par la cathédrale, au pied de la rue des Tables, la fontaine de l’Ange (appelée également fontaine du Choriste) devait se refaire une beauté.
Il faut d’abord rappeler que le pilastre qui fait le charme du lieu a été déplacé, depuis la rue des Farges jusqu’au lieu actuel, en 1837. Depuis le XIXe siècle, l’ouvrage a subi plusieurs périodes de réparations. En 1891, le bassin avait notamment été refait dans son intégralité, tout comme la tête de l’ange, pour laquelle il avait été utilisé du ciment armé. La fontaine a ensuite été classée Monument historique en 1913.
« Le planning a été pensé pour réduire au maximum l’impact sur la saison touristique. »
En 1962, d’autres travaux avaient été menés puisque la structure menaçait de tomber en ruines. Plusieurs pièces avaient été remplacées, tandis que la partie supérieure du pinacle avait été restaurée.
Mais depuis, la fontaine n’a subi aucune intervention majeure. Il y avait donc urgence à agir. D’autant plus que des dégâts ont été constatés ces derniers mois. En septembre dernier, lors du défilé d’ouverture du Roi de l’Oiseau, le cerclage du bassin avait notamment été endommagé. Les travaux étaient envisagés avant même cette dégradation.
La réception des travaux est prévue fin novembre
Finalement, le projet de rénovation doit être lancé d’ici la fin du mois d’avril. Et cela concerne l’intégralité du monument. Le fût gothique en arkose, « dont certains éléments datent du XIVe siècle » doit être revu. Alors que de nombreuses fuites avaient été constatées, le bassin va aussi être restauré.
« Après une nouvelle étanchéité ainsi que la révision des réseaux d’eau et d’électricité, la fontaine de l’Ange sera remise en eau et retrouvera sa fonction », annonce d’ores et déjà Michel Chapuis.
« Il faudra une centaine de jours pour étudier l’état des éléments, établir un protocole de restauration et le soumettre à la DRAC. »
Ce dernier précise que les travaux vont durer plusieurs mois. Leur réception est prévue pour fin novembre 2025. « Le planning a été pensé pour réduire au maximum l’impact sur la saison touristique, explique l’élu. L’objectif est notamment de permettre aux Fêtes Renaissance du Roi de l’Oiseau de se dérouler sans gêne. »
Le fût va être déplacé et travaillé en atelier
Ce projet va donc nécessiter une certaine organisation et l’intervention de plusieurs tiers. Le fût va notamment être déposé en atelier, début mai. L’État va superviser le tout, grâce à l’intervention régulière de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC). « Il faudra une centaine de jours pour étudier l’état des éléments, établir un protocole de restauration et le soumettre à la DRAC », résume Adrien Fonlupt, architecte qui suit le dossier. L’entreprise de Fabien Michel, basée à Saint-Pierre-Eynac et spécialisée dans la maçonnerie de la pierre, va également intervenir dans ce projet.
Pour répondre aux obligations de la conservation régionale des monuments historiques, la Ville du Puy-en-Velay doit aussi faire appel à une restauratrice de sculptures, titulaire d’un diplôme de niveau sept. La municipalité a donc jeté son dévolu sur Hortense Jouanjus, qui est basée dans l’ouest de la Haute-Loire.
Tous ces professionnels auront à cœur d’offrir une seconde jeunesse à la fontaine de l’Ange, pour qu’elle continue de traverser les époques.
Près de 85.000 euros de budget
En fin d’année 2023, la Ville du Puy-en-Velay avait estimé le coût des travaux à environ 100.000 euros. Finalement, ce devrait être un peu moins.
« Le coût prévisionnel du projet s’élève à 84.138 euros », a annoncé Michel Chapuis, vendredi dernier, devant la fontaine. Pour que la facture soit moins élevée, la municipalité a fait appel aux autres collectivités. Ces dernières devraient participer à hauteur de 69 %. L’État a notamment prévu d’apporter une aide financière de 29.450 euros, en plus de son soutien logistique, avec l’intervention de la DRAC.
La Ville du Puy-en-Velay peut également compter sur la Fondation du Patrimoine. Une convention a été signée entre les deux parties pour permettre à chacun de faire un don et donc de contribuer à la restauration. Des dépliants seront bientôt disponibles dans la mairie du Puy ainsi que dans plusieurs sites de la ville pour expliquer comment participer. Si la Fondation parvient à réunir 5 % du coût du projet total (un peu plus de 4.000 euros), elle pourra ensuite faire appel à des mécènes.
Une légende entoure ce monument
Selon la légende, la fontaine de la rue des Tables fait référence au meurtre d’un enfant de chœur de la cathédrale Notre-Dame du Puy-en-Velay en 1320.
La victime serait réapparue quelques mois après le drame, lors d’une procession des Rameaux proche de la fontaine, située alors rue des Farges.
Sa venue aurait alors permis de dénoncer le meurtrier, qui se fit lapider. En souvenir de cet événement, un imposant pilastre de style gothique avait donc été installé sur la fontaine avec un enfant représenté sous les traits d’un ange. D’où les appellations aujourd’hui de fontaine de l’Ange ou fontaine du Choriste.
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